Je me demandai pourquoi Rinaldi maintenait un espion dans le tribunal : craignait-il que, tôt ou tard, j’eusse vent de ses magouilles systématiques ? ou sans doute, des paillardises d’un de ses supérieurs ? Je demandai à voir de vieux écrits de l’ex juge et les confrontai à l’apocryphe. L’écriture était différente bien qu’il me semblât y trouver quelques similitudes ; un maquillage de graphie ? Maître Giorgiorino Paglia, calligraphe, aurait pu m’être utile. En effet, outre le fait qu’il tenait une école d’écriture décorative, il pratiquait l’art de découvrir des contrefaçons dans les écrits et déjà en d’autres occasions nous nous étions servis de sa science, art antique, comme il lui était arrivé de me le célébrer : « Songez, Votre Seigneurie illustrissime, que la première preuve indiscut

