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L’Enquête Krinar: Les Chroniques Krinar, Roman

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Ce qui se passe dans un club libertin extraterrestre ne devrait jamais en sortir, n’est-ce pas ?

Eh bien… pas si vous rédigez une enquête sur cet établissement. Et encore moins si vous omettez de préciser que les expériences décrites dans l’article sont les vôtres.

Ou si le Krinar avec lequel vous avez couché est le gérant du club, et qu’il pratique le chantage et la manipulation mentale à ses heures perdues.

Pour une jeune journaliste bien décidée à faire ses preuves, ce qui compte, c’est de décrocher une place de choix dans le milieu de la presse.

Même si cela lui vaut aussi une place de choix dans le lit d’un extraterrestre possessif.

Remarque : Ce livre est un roman en version intégrale tiré d"une nouvelle déjà publiée sous le nom de Le Club X.

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Chapitre 1
Chapitre Un Deux ans depuis l’invasion. Je n’en revenais pas que deux ans se soient écoulés depuis l’invasion, et nous ignorions encore presque tout au sujet des extraterrestres qui avaient pris le contrôle de la Terre. Frustrée, je retirai mes lunettes et me frottai les yeux, que je sentais fatigués après une journée passée devant l’écran d’ordinateur. Au cours de ces deux dernières semaines, depuis que j’avais décidé de faire mes preuves en rédigeant un texte éclairé sur les envahisseurs, j’avais longuement réfléchi à chaque information disponible sur internet. Tout ce dont je disposais, c’était des rumeurs, un certain nombre de témoignages approximatifs, des vidéos YouTube de mauvaise qualité et tout autant de questions sans réponses qu’auparavant. Deux ans s’étaient écoulés depuis le Jour K, et les K – ou Krinars, comme ils aimaient se faire appeler – demeuraient le même mystère que lors de leur arrivée. Mon ordinateur émit un signal qui me tira de mes pensées. Jetant un œil à l’écran, je constatai qu’il s’agissait d’un email de mon rédacteur en chef. Richard Gable voulait savoir quand mon article sur les chiots siamois serait prêt. Au moins, ce n’était pas l’un de ces messages alarmants, du genre « le ciel nous tombe sur la tête », que m’envoyait régulièrement ma mère. Avec un soupir, je me frottai de nouveau les yeux en chassant de mes pensées les inepties de mes parents pour mieux me concentrer. J’avais bien assez de problèmes avec ma carrière qui ne décollait pas. J’ignorais pourquoi tous les sujets minables atterrissaient sur mon bureau. C’était ainsi depuis que j’avais intégré l’équipe du journal, trois ans plus tôt, et je commençais à en avoir par-dessus la tête. À vingt-quatre ans, j’avais presque autant d’expérience dans la rédaction de vrais articles d’actualité qu’un stagiaire de première année. Le mois dernier, je m’étais dit : et puis merde. Si Gable ne voulait pas me confier de missions sérieuses, je trouverais un sujet moi-même. Et qu’y aurait-il de plus intéressant ou de plus polémique que les êtres mystérieux qui avaient envahi la Terre et qui vivaient désormais parmi les humains ? Si je parvenais à révéler quelque chose, n’importe quoi de concret au sujet des K, ça m’aiderait à prouver que j’étais capable de traiter de sujets plus importants. Je remis mes lunettes et m’empressai de répondre à Gable, en lui demandant deux jours supplémentaires pour terminer l’article sur les chiots. En guise de prétexte, je lui disais que je souhaitais interviewer le vétérinaire et que j’avais du mal à le joindre. C’était un mensonge, évidemment – j’avais interrogé à la fois le vétérinaire et le propriétaire des chiots dès qu’on m’avait confié cette mission –, mais je voulais m’épargner d’autres sujets tout aussi minables pendant quelques jours au moins. Ça me laisserait le temps d’explorer une question passionnante que j’avais abordée dans mes recherches du jour : les clubs X, comme on les appelait. — Salut, miss, des projets pour ce soir ? Je levai les yeux en entendant cette voix familière et je souris à Jay, mon collègue et meilleur ami, qui venait d’entrer dans mon bureau exigu. — Non, répondis-je sur un ton guilleret. Je vais rattraper mon travail en retard avant de me vautrer sur mon canapé. Il poussa un soupir théâtral et me regarda avec un faux air de reproche. — Amy, Amy, Amy… Qu’allons-nous faire de toi ? C’est vendredi soir, et tu comptes rester à la maison ? — Je ne me suis pas encore remise du week-end dernier, dis-je avec un grand sourire. Alors ce n’est pas demain la veille que tu réussiras à me traîner quelque part. Une soirée par mois en mode Jay, c’est largement suffisant. La fête en mode Jay, c’était une expérience unique composée de nombreux verres de vodka en début de soirée, suivis par plusieurs heures à écumer les clubs avant de terminer par un dîner/petit déjeuner dans un restaurant coréen ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je ne mentais pas en lui disant que je ne m’en étais toujours pas remise – le mélange de vodka et de cuisine coréenne m’avait laissé une gueule de bois qui avait tout d’une intoxication alimentaire carabinée. Je m’étais péniblement extirpée du lit le lundi matin pour aller travailler. — Oh, allez, dit-il pour m’amadouer en me regardant de ses yeux marron de chien battu. Avec ses cils épais, ses boucles brunes et ses traits fins, Jay était presque trop charmant pour un garçon. Sans sa carrure musclée, il aurait paru efféminé. Toujours est-il qu’il attirait indifféremment les femmes et les hommes – et qu’il appréciait les deux avec le même enthousiasme. — Désolée, Jay. Une autre fois, peut-être. À présent, je devais me concentrer sur mon article au sujet des K… et des clubs secrets qu’ils étaient censés fréquenter. Une fois de plus, Jay soupira. — D’accord, comme tu voudras. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? L’article sur les chiots ? J’hésitai. Je n’avais pas encore parlé de mon projet à Jay, notamment parce que je ne voulais pas passer pour une folle si je n’arrivais pas à trouver une histoire intéressante. Jay non plus ne recevait pas de missions très croustillantes, mais ça ne le dérangeait pas autant que moi. Son but dans la vie était de s’amuser, et tout le reste – y compris sa carrière de journaliste – passait au second plan. Il pensait que l’ambition n’avait d’utilité que dans la modération et il ne s’impliquait jamais plus que nécessaire. « Disons simplement que je n’ai pas envie d’être un vrai glandeur, pour mes parents, tu vois », m’avait-il expliqué un jour. Et cette déclaration résumait parfaitement son approche du travail. Moi, en revanche, je ne voulais pas me contenter de ne pas glander. Ça m’ennuyait qu’en me jugeant sur mes cheveux blond vénitien et mon visage de poupée, le rédacteur en chef m’ait définitivement reléguée au royaume des articles bidon. J’aurais été tentée de penser que Gable était sexiste s’il n’avait pas réservé le même sort à Jay. Notre chef ne discriminait peut-être pas les femmes, mais il nourrissait des préjugés uniquement basés sur l’apparence des gens. Me décidant enfin à me confier à mon ami, je lui dis : — Non, pas sur les chiots. En fait, j’ai effectué des recherches pour un projet personnel. Jay haussa ses sourcils parfaitement dessinés. — Oh ? — As-tu déjà entendu parler des clubs X ? Je jetai un bref regard circulaire pour m’assurer que personne ne nous écoutait. Heureusement, pour la plupart, les bureaux autour du mien étaient vides. On n’apercevait qu’un seul stagiaire qui travaillait à l’autre bout de l’étage. Nous étions un vendredi soir, il était près de seize heures, et la majeure partie des employés avait trouvé une excuse pour partir plus tôt afin de profiter de cet après-midi d’été. Jay ouvrit de grands yeux ronds. — Les clubs X ? Tu veux dire les clubs xénos ? — Oui. Les battements de mon cœur s’accélérèrent. — Tu en as déjà entendu parler ? — Ce n’est pas là où vont tous les tarés fans d’extraterrestres pour sortir avec des K ? — Apparemment, lui répondis-je en souriant. Je viens tout juste d’apprendre leur existence. Connaîtrais-tu quelqu’un qui y est déjà allé ? Jay fronça les sourcils, ce qui ne lui ressemblait pas étant donné sa bonhommie habituelle. — Non, pas vraiment. Enfin, on a tous « l’ami d’un ami d’un ami », mais personne que je connaisse personnellement. Je hochai la tête. — D’accord. Et tu connais la moitié de Manhattan, alors ces clubs, s’ils existent, sont un secret bien gardé. Tu imagines l’article ? Avec ma meilleure voix de reporter radio, j’annonçai sur un ton théâtral : — Des clubs extraterrestres en plein cœur de la ville de New York ? Le New York Herald vous donne les dernières nouvelles des K ! — Tu en es sûre ? Mon ami semblait en douter. — J’ai entendu dire que ces clubs étaient toujours à proximité des Centres K. Es-tu en train de dire qu’il y en aurait au centre-ville de New York ? — Je crois bien. En ligne, certaines personnes évoquent un club à Manhattan. J’ai envie de le trouver et de voir de quoi il retourne. — Amy… Je ne sais pas si c’est une très bonne idée. À mon grand étonnement, Jay semblait plus troublé qu’enthousiaste et son froncement de sourcils inhabituel s’accentua. — Il vaut mieux ne pas se mêler à ces K. — Personne ne veut se mêler à eux, c’est pour ça qu’on ne connaît toujours rien à leur sujet. Je sentais ma frustration revenir. J’étais agacée que tout le monde soit toujours intimidé par nos envahisseurs. — Je veux juste écrire un article avec des informations concrètes à leur sujet. Et notamment sur les endroits qu’ils sont censés fréquenter. Ce ne doit pas être interdit. Nous avons toujours la liberté de la presse dans ce pays, non ? — Peut-être, dit Jay. Ou peut-être pas. Personnellement, je pense qu’ils censurent les informations qu’ils ne veulent pas voir sortir au grand jour. Autrefois, une fois qu’une info paraissait sur internet, elle y restait indéfiniment, mais plus maintenant. — Tu crois qu’ils trouveraient un moyen d’interdire mon article ? demandai-je avec inquiétude. Jay haussa les épaules. — Je n’en ai aucune idée, mais si j’étais toi, je me concentrerais sur les chiots et j’oublierais les K. Il était presque vingt heures lorsque je trouvai enfin ce que je cherchais : la mention de l’emplacement du club X sur un obscur forum érotique en ligne. Elle était noyée dans le récit interminable – et assez improbable – que quelqu’un donnait au sujet de sa rencontre avec un groupe de K. La sensation d’extase que cet homme décrivait me faisait étrangement penser aux effets de la drogue, bien que le web regorge de témoignages similaires, entraînant toutes sortes de rumeurs sur les envahisseurs… y compris celle du vampirisme. Je n’y croyais pas, mais il faut dire qu’avec l’obsession de ma mère pour les théories du complot fumeuses, j’étais naturellement encline à rejeter les rumeurs. J’aimais les faits. C’était pour cette raison que j’avais choisi le journalisme au lieu de l’écriture de fiction. D’après le récit de cet homme, il était allé au club juste après son dîner dans le quartier Meatpacking. Il donnait le nom du restaurant où il avait dîné, puis il notait que le club se trouvait de l’autre côté de la rue, juste en face. Et voilà, j’avais une piste. Je me levai d’un bond, je pris mon sac et je sortis en trombe du bureau en saluant le concierge au passage. Manifestement, mon vendredi soir prenait une tournure bien plus excitante.

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