Chapitre 4 - Les massacreurs Le jeune homme, toujours abrité par son grand chapeau, toujours s’appuyant au bras de l’officier, toujours essuyant son front et ses lèvres avec son mouchoir, le jeune homme immobile regardait seul, en un coin du Buitenhof, perdu dans l’ombre d’un auvent surplombant une boutique fermée, le spectacle que lui donnait cette populace furieuse, et qui paraissait approcher de son dénouement. – Oh ! dit-il à l’officier, je crois que vous aviez raison, Van Deken, et que l’ordre que messieurs les députés ont signé est le véritable ordre de mort de monsieur Corneille. Entendez-vous ce peuple ? Il en veut décidément beaucoup aux MM. de Witt ! – En vérité, dit l’officier, je n’ai jamais entendu de clameurs pareilles. – Il faut croire qu’ils ont trouvé la prison de notr

