ÉPRISE DE LUI

Chapitre 3

Finalement, il articule, mais en italien :

-Penso che ci stia dicendo la verità.

Il me jauge un instant, puis se tourne vers son acolyte :

-lasciamo questo posto squallido.

- v-vous allez me tuer ? Il se tourne vers moi, me sourit et emprisonne mon menton entre ses doigts :

-Caz est de bonne humeur aujourd'hui ? Pose-t-il à son acolyte alors qu’il m’observe toujours en souriant.

- je ne sais pas, ma dovrebbe pregare per il suo sedere.

- mon compagnon dit que tu devrais prier pour tes fesses. Il relâche mon menton, me défait ensuite de mes liens et m’ordonne sèchement de me lever. Je lui obéis, mais en vacillant légèrement.

- écoute pecora, on va prendre une voiture et s’arrêter dans un fast-food pour manger quelques chose, vu ta sale gueule, c'est sûr que tu dois avoir faim… mais le petit bémol, c'est que tu dois te la fermer, on est en Sicile, la plupart des gens ici ne parlent pas ta langue, je ne voudrais pas être en train de justifier ton identité devant un flic, capito?

- d-d’accord.

- je savais que je pouvais compter sur toi, aller viens trésor. J’ai du mal à cerner ce personnage, d’un côté, il me menace avec un flingue, de l’autre, il me défait de mes liens et me propose d’aller manger pour reprendre des forces. C’est un peu déboussolé que j’attrape la main qu’il me tend en lui emboîtant chacun de ses pas.

Nous montons des marches d’escalier, une fois que nous fume tout en haut, il relâchait ma main et poussait sur ce qui me semblait être une porte, immédiatement la lumière pénétra à l’intérieur de l’endroit dans lequel on se trouvait, m’aveuglant presque. Mon kidnappeur attrapait de nouveau ma main et me forçait à avancer.

Une fois à l’extérieur, je me rendis compte qu’on était dans un grenier.

- tu t’appelles Laura, tu es la fiancée de Caz Marchal, c’est compris ?

- de qui ? J-Je ne comprends pas.

- pecora, si un flic ou n’importe qui te demande d’ailleurs, tu leur réponds que tu t’appelles Laura et que tu es la fiancée de Caz Marchal.

- j-je …croyais que la plupart des gens ici ne parlaient pas espagnol ?

-santa merda, parmi les flics, il y en a qui parlent ta langue, tu comprends ? ne joue pas aux connes, si jamais tu essayes de fuir ou même de dire que tu as été kidnappé, Caz serait capable de corrompre la moitié des flics qui ne l’est pas encore juste pour avoir ta tête .

- Caz ? Tu mentionnes plusieurs fois son nom, c’est qui ?

- C’est le patron de la mafia sicilienne, et crois-moi ma jolie, tu n'as sûrement pas envie de l’énerver.

Je ne dis rien et me contente de le suivre lui et son compagnon lorsqu’ils montent dans la voiture. Je ne sais pas si c’est l’adrénaline ou la peur qui m’empêche d’éclater en sanglot et de chialer comme une bonne captive le ferais, mais je remercie cette chose, elle m’aide à me contenir.

Comme prévu, le véhicule de mes kidnappeurs se garait devant un fast-food animé, l’extérieur de l’endroit était beau à regarder, tout comme l’intérieur qui avait un aspect accueillant. Nous prîmes une table à côté de la baie vitrée, et ce fût l’homme au crâne rasé, qui prenaient place à côté de moi. L’autre était en face de nous et avait déjà attrapé la menue :

-tu vas prendre quoi ? Me demande-t-il discrètement en espagnol alors qu’il repose le menu sur la table.

- un hamburger .

- très bon choix, trésor, me sourit-il.

Au même moment la serveuse fit son apparition avec un sourire radieux scotché aux lèvres, elle m’accorda un regard pas du tout discret et commença à articuler :

-Chi è ?

Elle a posé ses mots en fixant l’homme vertu en costume de trois pièces, celui-ci a froncé les sourcils et lui répondu :

-ciao marta, non devi saperlo, mangerà un hamburger.

- ho ? Tu parles espagnol chéri ? Me pose-t-elle en me dévisageant étrangement.

Mon cœur rate un battement, je regarde l’homme pour savoir si je dois lui répondre ou jouer à la sourde, mais il acquiesça, me donnant ainsi son approbation :

- oui …

- tu es donc ma sœur, sourit-elle, je suis une espagnol.

- ho…heu ravi de te connaître, articulais-je maladroitement.

-moi, c'est Marta et toi ? Comment t’appelles-tu?

- Laura, je suis la fiancée de Caz. Elle a émis un petit rire puis a secoué négativement la tête :

- Caz est mon patron, je travaille pour lui, et je saurais s’il t’avait fiancé, quel est ton vrai nom ?

- fout lui la paix Marta et concentre-toi sur ta mission, on est de passage, on va s’en aller dans quelques minutes.

- Dove, calme-toi, je voulais faire sa connaissance, en tout cas bien venu dans la merda Laura.

Sur ses mots, elle tournait les talons et s’en alla.

- c’est qui cette femme ? Demandais-je subitement intéresser.

- ne te laisse pas duper par son sourire d’ange et sa voix de chérubin, c’est une vraie g***e, elle sort avec Caz, elle se croit donc tout permis.

- ho , fis-je en écarquillant les yeux.

- aller viens, lève-toi, on s’en va

- j-je croyait qu’on allait manger-

- plus maintenant, m’interrompt-il.

Je me lève de ma chaise, le laisse ensuite entremêler nos mains, puis avance avec lui vers la porte de sortie du fast-food, contrairement à nous l’homme au crâne raser n’a pas toujours bougé de sa chaise, mais cela ne semble pas déranger l’homme avec qui je m’en vais, je dirais même qu’il s’en contrefout :

- attends…je… Il s’arrête, tourne la tête dans ma direction et arque un sourcil :

-t-tu n’est pas obligé de faire ça, le suppliais-je du regard, combien tu veux pour ma libération ?

Il a ri, un rictus à traverser son visage, puis sa tête s'est incliné sur le côté, une certaine gaité s’émanait de lui :

- tu me proposes combien pour trahir mon boss ? J’ai écarquillé les yeux, ma bouche s'est entrouverte, mais je n’ai rien dit :

- hien ma jolie, combien proposes-tu ?

- toi ,combien veux-tu ?

Il m’a lancé un regard calculateur, un petit rire lui a échappé puis il a mordu sa lèvre inférieure et a finalement fini par parler :

- aucune paire de nichon, ni aucune somme me fera trahir mon boss, et pour ta sécurité, évite de demander ça à quelqu’un d’autre, tu risquerais de te prendre une balle dans la tête pour seulement avoir mentionné ses mots.