Chapitre 1

1114 Words
Je me lève avec un migraine incroyable, j'avale une aspirine puis pose une canette fraîche sur mes yeux gonflés par mes pleurs. La dernière fois que j'ai pleuré pour un homme, je ne m'en souviens pas alors pour un presque inconnu. Je suis en colère maintenant mais hier, ses mots m'ont transpercé de tous parts. Sa phrase "Désolé mais je ne voudrais pas risquer de m'étouffer" et son sourire moqueur ont seulement déclenché de la tristesse même si il doit sûrement encore avoir la trace de ma main sur la joue. Résultat des courses, je me réveille ce matin, le visage bouffi par les larmes alors que j'ai rendez-vous avec le PDG de la marque de lingerie qui m'a engagé. Je prends un bon petit-déjeuner et une douche froide pour finir de me réveiller. Je sèche mes cheveux tout en écoutant le rythme lent de Christina Aguilera. À chaque coups de blues, surtout face aux situations comme celle que j'ai vécu hier, j'écoute cette chanson et hop ! J'ai récupéré tout mon moral. Je regarde l'heure, huit heures et demie. Je m'habille d'un chemisier à motif léopard mettant en valeur ma poitrine et rentrée dans une simple jupe crayon noire avec des escarpins de même couleur mais vernis.          Je passe un peu de fond de teint et du gloss et me voilà fin prête pour mon rendez-vous. J'appelle un taxi pour qu'il me conduise à l'adresse qu'on m'a indiqué. J'arrive devant une grande tour avec écrit "Caradonna". Je pousse la porte du hall et me dirige vers l'accueil qui m'indique l'étage du bureau. L'immeuble comporte 30 étages et le PDG est au dernier. Je prends une grande inspiration avant de rentrer de l'ascenseur. Je commence à monter et une jeune femme entre. Elle ne remarque pas au départ puis quand elle me voit, ses yeux s'illuminent. - Vous êtes Angelina Dubois ! Merci de faire voir au monde, l'importance des rondes. Je m'appelle Sarah Garner, je suis couturière dans l'entreprise depuis peu. - Enchantée de vous rencontrer. Souriai-je en lui serrant la main Elle descend quelques étages plus haut et j'arrive enfin à l'étage tant attendu marche jusqu'au. Je marche jusqu'au bureau de mon patron. Je m'apprête à cogner sur une porte déjà ouverte quand j'entends une conversation. - Oui, c'est Angelina Dubois, elle est très belle n'est-ce pas ? Elle a fait la couverture du magazine "Elle" France. - Je peux comprendre, elle a un beau visage, des traits doux et fins, un peu candide. Ses yeux bleus sont très expressifs mais elle est quand même assez, par rapport aux autres mannequins, je veux dire qu'elle est plutôt... Entre le c*****d d'hier et ce mec, j'en ai marre ! Mes formes, j'en suis fière. Je l'entends hésiter, il ne finit pas sa phrase alors je le fais à sa place pour éviter de m'énerver encore plus. J'aperçois Monsieur Stappord, il relève ta tête et me jette un regard d'excuse par rapport aux paroles/pensées du jeune homme. L'homme en question se retourne vers moi et me regarde sans une once de gêne dans le regard. - Veuillez pardonner mon fils, il est parfois...grossier. S'excuse-t-il en lui jetant un regard noir. Je me présente, Robert Stappord et voici mon fils, Michaël. Son fils ne semble pas particulièrement gêné de la situation. Les deux me tendent la main tour à tour. - L'appartement vous plaît ? Avez-vous eu le temps de visiter l'immeuble complètement et de découvrir les services proposés. - J'en ai pris connaissance, l'immeuble est très beau et la vue est magnifique, merci beaucoup. - C'est tout à fait normal. D'ailleurs si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas à demander à mon fils, il habite juste au-dessus de vous. Plutôt mourir que de lui demander quelque chose à ce goujat. Je lance un regard noir au fils avant de répondre. - Merci de la proposition mais je ne pense pas que ce sera nécessaire. - Venez nous allons visiter les locaux. Il me fait visiter presque que tous les étages et je vois Sarah et lui fait un sourire. La visite se termine un peu après midi. Je retourne chez moi et m'installe sur mon canapé. Je me prépare à manger et descend faire un peu de shopping. En rentrant, je passe par Central Park. Je crois reconnaître la silhouette de Michaël Stappord mais je dois sûrement me tromper. Au retour, je commande chez un chinois puis rentre à la maison. Je monte dans l'ascenseur quand une voix me crie de le retenir. J'interpose ma main et les portes s'ouvrent sur...Michaël, j'aurais mieux fait de ne pas écouter et de laisser l'ascenseur se refermer. Il rentre dans l'ascenseur sans me jeter un seul regard. Je sors de la cabine et me dirige vers mon appartement. Je jette mes escarpins dans un coin de ma chambre et commence à me déshabiller quand on sonne la porte. Je referme mon chemisier en jurant et pars ouvrir la porte. - Qu'est-ce que vous voulez ? Demandai-je, un peu agressive. - Mon père a oublié de vous le dire mais il y a un cocktail prévue pour que vous rencontriez les investisseurs. Répond Michaël sur un ton aussi sec que le mien. - Oh, et quand aura lieu cette soirée ? - Ce soir, dans une heure et demie pour être exact. - Quoi ? - Comme je vous l'ai dit, il a oublié de vous prévenir. Vous feriez mieux d'aller vous préparer dès maintenant. Je me dirige précipitamment vers la salle de bains et prend une douche express.          Dans mon dressing, parce que mon appartement est vraiment génial, je choisis une robe à basques bleue marine à manches trois-quarts avec des escarpins à bouts ouverts rouge avec un rouge à lèvres de la même couleur. Je coiffe mes cheveux en une demi-queue avec une petite mèche sur le devant, je prends un petit sac blanc et retourne dans le salon. Je sursaute en voyant Michaël, assis sur la table entrain de manger mon dîner. Il relève la tête vers moi, la bouche pleine et ses yeux s'écarquillent. La scène est tellement comique que je me retiens de rire. Il avale sa bouchée tout en continuant de me regarder comme si j'allais le manger à son tour. - Je ne voulais pas que vous fassiez du gâchis. Se justifie-t-il. Et puis le chinois réchauffé, c'est vraiment dé-gueu-lasse, croyez-en mon expérience. Je me retourne et me dirige vers la porte pour m'empêcher de rire devant lui. - Dépêchez-vous, je ne veux pas être plus en retard. Il me rejoint et nous prenons l'ascenseur jusqu'au hall. Je m'apprête à prendre mon téléphone pour appeler un taxi mais il me retient. - Mon père nous a envoyé la limousine. Effectivement, quelques secondes plus tard, notre véhicule apparaît et nous montons à l'intérieur.
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