Chapitre 1

2770 Words
Chapitre 1 Maman : Rabya Rabya Ma mère n’arrête pas de crier mon nom comme si j’étais loin d’elle, alors que je me trouve juste dans la chambre d'à côté.  Moi (venant la retrouver) : oui mom Elle : ah donc depuis tout à l’heure tu m’entends t’appeler. Moi : hii maman, j’étais en train de m’habiller. Elle : tchipp, alors tu as terminé, vas-y avant qu’il ne fasse nuit. Moi (lui tendant la main) : oui mom, donnes moi le transport. Elle (le regard bien dur) : quel transport ? Tu crois que j’ai oublié que j’avais posé dix mille sur ton lit hier Ohh mère aussi parfois elle a une bonne mémoire. Bon bref, c’est juste mon plan de lui escroquer encore de l’argent qui veut tomber à l’eau. Mais je ne baisse pas les bras. Moi (faisant la moue)  : mais cet argent, je l’ai dépensé hier. Elle (arquant un sourcil) : ah donc je suis ta banque moi ? Moi (): je n’ai jamais dis ça Elle : mais tu le penses ? Moi : ohh mamounet Elle (ouvrant son sac) : ok d’accord mais fais vite, je n’ai pas envie que ton père arrive pour me crier dessus de t’avoir envoyé loin. Moi : t’inquiètes . C’est comme ça que je sors chercher un taxi pour aller chez ma tante, envoyée par ma mère. **** Durant tout le chemin, je n’arrête de penser à mon petit ami. En fait, il s’agit d’un des cousins d’une de mes meilleures amies. Cet homme est professeur, c’est un mec beau, fort, un gentleman dont je suis tombée sous le charme dès le premier regard, il se prénomme Malik. Au début je pensais qu’il s’agissait juste d’un coup de foudre, un béguin genre,  mais après plusieurs mois j’ai su que j’étais folle dingue de lui à juste dix huit ans. Et par le pur des hasards, ma copine m’avait un jour demandé de l’accompagner chez lui. Et c’est comme ça qu’il a commencé à me faire des avances, et avoué être tombé sous mon charme. Je ne pouvais y croire, c’était trop beau pour être vrai. Et c'est après l’avoir fait miroiter pendant plus d’un mois que j’ai enfin décidé de nous donner une chance. Deux ans plus tard : Moi (assise devant lui) : mais on en discute depuis longtemps, je dois d’abord terminer mes études Malik. Malik (le regard bien droit) : alors tu ne me fais pas confiance ? Moi (levant les yeux) : bien sûr que si qu’est-ce que tu racontes ? Lui (me fixant) : combien de fois je t’ai promis que t’allais les continuer tes études après le mariage ? Moi : rohh mais mes parents Malik, ils veulent me voir réussir. Lui : et moi alors ? Moi (lui prenant la main posée sur la table)  : je sais que tu veux le meilleur pour moi, mais s’il te plaît patiente encore un peu. Je viens juste de commencer l’université. Lui (retirant sa main) : je ne peux plus attendre Rabya, ma mère me met la pression pour que je me marie au plus vite et depuis des mois je cours derrière toi… Moi : mais… Lui : je t’ai promis que j’allais continuer de financer tes études après le mariage, parce que moi-même je ne veux pas d’une femme passive. Moi : hmm Lui : une semaine ! Moi : quoi ? ? ? Lui : une semaine pour que tu réfléchisses, sinon je te jure que si tu ne te décides pas pendant ce temps. Considères notre relation finie. Moi : Lui : j’y vais. Il se lève, sort de l’argent qu’il dépose sur la table du restaurant avant de sortir. Je suis tellement choquée que je n’essaie même pas de le rattraper.  On dirait bien qu’il est sérieux, que c'est assez pour lui. *****/// Au bout de cinq jours, j’ai enfin trouvé la force d’en discuter avec ma mère. Son refus germe déjà dans ma tête, mais je sais qu’elle m’aime trop pour risquer de me voir souffrir. Elle connaît ma relation avec Malik, comme je la considère en tant que confidente je lui en ai parlé dès le premier soir. Oh je suis sa seule fille, elle a certes deux garçons mais il y’a un lien très fort qui nous unit. Maman (écarquillant les yeux) : jamais je te dis,tu es folle ou quoi ?  Si ce Malik t’aime autant qu’il le dise, il peut attendre encore un peu. Moi (décidée) : mais maman il m’a promis que je finirai mes études comme il se doit. Elle : pff, c’est ce qu’ils disent tous, avant le mariage les hommes peuvent te promettre monts et merveilles. Mais dès que le mariage est scellé, tu fais face à  la réalité, à leur vrai visage. Moi : Malik est différent maman Elle : ils le sont tous Moi (prenant ses mains) : il m’a promis maman, promis ! En plus tu es la seule à pouvoir convaincre papa pour qu’il accepte. Elle (me touchant les joues) : tu es jeune Rabyatou, tu as encore beaucoup de choses à  vivre avant de songer au mariage. Ce n’est pas le conte de fée auquel tu t’imagines. Moi : mais je l’aime Elle (me touchant les joues) : oh ma petite fille. ***** DE NOS JOURS Les cris bruyants des enfants se font entendre dans toute la maison. Je suis dans la cuisine à  sourire en les voyant courir au milieu de la cour. Le repas n’est pas encore fini, je viens juste de le remuer. Ousseynatou (courant derrière sa jumelle) : maman, maman dit à Assanatou de me rendre ma poupée. Yacine (bébé Khadija dans les bras) : arrêtez sinon vous allez réveiller la petite. Assanatou (tordant la bouche) : c’est la mienne maman, la mienne. Oh mais juste le bonheur han, des enfants qui égaillent comme ça la journée de leur chère maman, que demander de plus ? Bon pour ma part le calme et la silence Moi (les appelant) : venez ici vous deux   Assanatou () : maman… Moi (lui tirant la joue) : inutile de tirer la bouche Assanatou. Toutes les deux me regardent en se jetant des coups d'oeil. Tchipp rohh, elles ne sont pas jumelles pour rien. Moi (m’essuyant les mains) : vous savez quoi, au lieu de se l’arracher. Donnez la moi, je vais la garder et quand vous allez vous comporter comme des sœurs et pouvoir jouer ensemble, je vous la redonnerez. Ousseynatou (écarquillant les yeux) : ehh maman Assanatou () : c’est bon on va jouer ensemble, n’est-ce pas Ousseynatou ? Celle-ci : Oui oui Pff, si elles croient que je vais me laisser berner comme ça, elles se trompent. Je les connais trop bien pour savoir que dès que j’aurai donné la poupée à l’une d’elle, les cris recommenceront. Et là, la seule chose dont j’ai envie, c’est d’un grand repos, un mois est passé depuis ma maladie et grâce à Dieu tout va pour le mieux. Pour calmer un peu et canaliser leur esprit, je les fais asseoir avant de les servir leur goûter de ce matin, ce n’est pas encore l’heure du repas. Mais elles vont me soûler si j’attend jusque là. Aujourd’hui j’ai pris du retard avant de cuisiner en pensant que la bonne allait la faire mais on dirait bien que mes corvées de la maison sont de retour. J’en remercie mon beau-père sans qui je suis sûre que je n’aurais pas eu droit à ce repos. Alors que les enfants venaient de finir de se nettoyer les mains, je vois Astou qui vient vers la cuisine en grimaçant. Belle sœur (regardant les enfants)  : tchipp pourquoi vous criez ? personne ne peut se reposer en paix pff Les jumelles accourent vite pour se cacher derrière moi. Il faut dire qu’elles n’ont pas un lien très sympathique avec leur tata. Moi (à Yacine) : va la mettre au lit. Je parlais bien sûr de Khadija qui venait de s’endormir dans ses bras. Elle : bien sûr maman. Les jumelles restant toujours derrière, arrêtent de bouger en regardant leur tata. Astou : où est mon déjeuner  ? J’ai envie de lui dire que la première leçon qu’on apprend à quelqu’un, c’est de saluer une personne avant de la questionner ou se plaindre. Moi : … Elle (me regardant) : je te parle non, où est le déjeuner  ? Moi (diminuant le feu)  : (xolale foko taiguone) regardes où tu l’avais laissé Elle (haussant la voix)  : tu te fous de moi ? Moi (calme) : même pas Elle : enlève la marmite, je vais me préparer quelque chose. Moi : il faudra attendre parce que le riz est entrain de cuire, je ne peux le faire maintenant. Elle : mais je m’en fous, (venant vers moi)  enlèves la marmite. Moi (me tournant vers elle)  : tu n’entends pas bien ou quoi ? Attends encore un instant que je finisse. Elle (s’en allant) : on va voir **** Ousseynatou : je n’aime pas tata Astou. Moi (la réprimandant) : eh on ne dit pas ça Assanatou  : mais si maman, tata Astou est trop méchante. Moi : ehh ça suffit Même si, Astou n’est pas proche des enfants. Je ne veux pas qu’elles lui gardent de la rancune, souvent on oublie que les enfants mémorisent et voient plus que ce que l’on peut croire. Je ne sais pas pourquoi ça n’a jamais collé avec Astou, pourtant j’ai tout essayé mais au final comme elle campe dans sa décision à me haïr sans raison, j’ai fini par laisser tomber. N’ayant même pas le temps de souffler après avoir envoyé les filles en haut, je vois ma belle-mère qui descend les escaliers accompagnée de sa fille. Rien qu’à voir leur visage, je sens déjà que la tension va monter encore une fois. Belle-maman (me pointant l’index)  : ehh toi, qu’est-ce que tu as dit à Astou ? Moi : … Belle-maman : c’est à toi que je m’adresse Rabya. Moi : que t’a-t-elle dit ? Belle-maman : eh suis pas ton égal deh, (à sa fille) vas préparer ton déjeuner et je verrai qui va t’en empêcher. C’est comme ça qu’Astou s’approche avec sûrement l’intention d’enlever ma marmite du feu. Moi (la mettant en garde) : n’oses pas Astou. Belle-maman (tirant sa fille) : eh pousses. Elle vient me bousculer avant de faire le travail elle-même. Ma marmite ne se trouve plus sur le feu mais bien posée sur le sol. Belle-maman (à sa fille) : vas-y J’ai le cœur qui tambourine tellement fort que j’ai envie de bien craquer. Mais me rétracte, s’il ne s’agissait que d’Astou je pourrais bien régler cela mais comme c’est la belle maman. Je ne veux lui manquer de respect cependant je ne me gêne  pas de lui dire le fond de mes pensées. Moi : maman, tu sais très bien que ce que tu es en train de faire n’est pas correct, mais comme tu es la mère de Malik, je m’abstiens et s’il te plaît ne répètes plus cela . Belle-maman (les mains sur les hanches) : répètes ! Moi (tournant le talon) : et s’il te plaît après que ta chère fille aura terminé de préparer son petit déjeuner, dis lui de terminer aussi le repas. Moi j’amène les enfants chez ma mère. Belle-maman (derrière mon dos) : ehh tu prends tes grands airs avec moi ? Tu veux montrer que tu as grandi, ok on verra ce qu’en dira mon fils à son retour. Au lieu de faire ton intéressante va mettre au monde un fils. **** CHEZ MES PARENTS Ma mère (en colère )  : non mais cette femme ne recule devant rien, et qu’en dit ton beau-père ? Moi : il n’est pas à la maison, chez son tour chez la seconde femme. Ma mère : je suis désolée de te le répéter mais fallait t’y attendre Rabya, je t’avais prévenu. Moi : hmm Elle : et du côté de ton mari ? Moi (mentant) : ça va al hamdoulilah maman, Malik s’occupe très bien de moi. Je n’ai jamais osé raconter à ma mère toutes les choses que je subis avec monsieur. Je n’ai pas envie qu’elle se sente mal ou s’en veuille. On était deux à lutter pour l’aboutissement de ce mariage et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Mon père m’avait mise en garde Elle : hmm, en tout cas je lui en veux toujours d’avoir gâché comme ça tes études. Moi : non ce n’était pas sa faute mais plutôt parce que j’étais tombée  enceinte dès le début. Elle : pff, il ne pouvait pas se protéger ? Ou bien te chercher une nounou qui aurait gardé l’enfant ? Moi : toi-même tu as vu, les pilules n’avait pas effet. En plus (regardant dehors mes filles) je ne regrette rien. Elle : mais quand même. Dans un accord commun, Malik et moi avions décidé d’attendre que j’ai au moins ma licence avant de penser à avoir des enfants. De ce fait j’avais cherché une gynécologue qui m’avait conseillé de prendre les pilules comme premier moyen de contraception mais même si je respectais les prises suis tombée enceinte au bout de trois mois. Je n’y comprenais plus rien mais j'avais décidé d’accepter la réalité. C’est comme ça qu’est née Yacine ma fille aînée. Après un an, j’ai commencé à entreprendre des recherches sur les possibilités de faire une formation puisque monsieur me répétait sans cesse que les diplômes universitaires ne me servirait pas à grand-chose. Il n’arrêtait pas de mettre sur la table le charge du transport, de la disponibilité, de la fatigue et aussi que ma fille avait besoin de sa mère à un an six mois. En fait, il ne voulait plus que j’y aille. Mais en contrepartie, je lui avais parlé d’une formation en commerce international qu’il a trouvé juste pour moi. Mais à une semaine des inscriptions, il s’est retracté pour me parler d’un déficit financier. J’étais en rage et choquée qu’il prenne les choses à la légère alors que je lui demandais juste de me payer l’inscription comme j’avais demandé une bourse pour les mensualités. Au final, c’est ma mère qui a payé l’inscription mais monsieur n’était pas content, disant que je voulais l’humilier devant ma famille. Il en avait fait un tel boucan que pendant plusieurs mois, je n’ai pu me consacrer sur mes études. Ainsi j’ai échoué la première année. Alors que je me préparais à  reprendre la classe, je suis de nouveau tombée enceinte après  juste deux ans. J’étais choquée parce que j’avais changé de contraception mais une nouvelle fois c'était un échec. Ma mère ne voulait pas que je baisse les bras pour autant, et m’avait poussé à reprendre les études mais à cause d’une grossesse difficile j’avais fini par abandonner. Et les choses se sont dégradées lorsque j’ai su qu’au lieu d’un, j’allais avoir deux bébés sur les bras… Moi : rien ne presse mama Elle : tu as trente ans Rabya et tu es mère de quatre enfants, c’est le moment de prendre tes responsabilités. Fais quelque chose de ta vie, il vaut mieux prévoir les choses que de  laisser la vie suivre son cours. Moi : je verrai Elle : aides toi et le ciel t’aidera. Hmm, si tu savais maman, j’ai proposé à Malik, tous les travails possibles et imaginables  mais il ne veut rien entendre. Ma mère m’avait une fois offert un frigidaire pour que je puisse vendre du jus et de la glace. Je l’ai entamé au bout d'une semaine, mais un jour je me suis réveillée et le frigo ne marchait plus. Le frigoriste m’avait fait savoir que ce n’était plus possible de le réparer. Lorsque j’en avais parlé à monsieur, il m’avait simplement rétorqué que tant mieux, qu’il voulait même que je le revende parce que ça allait augmenter la tarif de l’électricité. J’étais restée bouche bée devant son raisonnement.. Moi : Elle : attends je reviens. Dès qu’elle passe la porte mon portable se met à sonner, je le sors de mon sac pour voir qu’il s’agit d’un appel de Malik. Moi : oui allô. Lui : où tu es ? Moi : chez ma mère. Lui : je te donne moins d’une minute pour rappliquer à la maison avec mes enfants. Si tu veux te trimballer partout libre à toi mais mes enfants tu ne les transportes pas d’une maison à une autre . Moi (choquée ) : mais M… Je regarde de nouveau le téléphone ancien modèle pour voir qu’il vient de me raccrocher au nez, je n’y crois pas. Il est sérieux lui ??? Alors comment trouvez vous l'histoire ? Toute suggestion est la bienvenue  Bonne lecture mes cocos bisou de moi
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