Chapter Three

1102 Words
Montconseil, Corbeil Essones 91100 Aujourd'hui il y avait un mariage et bien évidemment, ma mère m'a obligé à y aller histoire que je ne reste pas toute seule à la maison. Moi j'étais pas très partante, j'aime pas les mariages, cet amour et ce bonheur éphémère, toutes ces hypocrites qui se permettront de sourire aux mariés et de cracher sur leur dos. Ouais tout ça, c'est pas mon monde. Mais bon, ma mère ne m'avait pas vraiment laissé le choix. Elle m'a réveillé assez tôt afin que je puisse l'aider à faire le ménage. C'était la fille de son amie qui se mariait. Donc en tant que bonne copine, elle s'était beaucoup investit dans ce mariage. Elle a reçu la moitié de la famille de la mariée qui eux, profitaient seulement de son hospitalité. Qu'est-ce qu'elle peut être trop gentille parfois. [13h28] -Allez Rina tu fais quoi ? demanda ma mère -Bah...rien, dis-je en prenant une gorgée de mon soda. -T'as 3 secondes pour te lever sinon je te tue Rina ! -Mais maman... -Y'a pas de maman, habille toi dépêche toi ! Elle sort de ma chambre en claquant la porte. Je soupire et balaye la couverture. Je pensais pouvoir y échapper avec le monde qu'il y avait mais visiblement non. Hors de question que je mettes une robe ou des talons en tout cas. Une heure après, on était tous prêt. La famille de la mariée était déjà partit. Nous montons dans la voiture de Tarek et nous rejoignons rapidement la mairie. Nous savons tous comment se passe un mariage, pas besoin de le détailler. Vers 19h nous nous sommes tous rendu à la salle pour la soirée. J'étais en total admiration devant la décoration. La plupart des invités dansaient, d'autres étaient dehors. Moi j'étais désespérément accrochée à la robe de ma mère. Mes yeux scrutaient toute la salle jusqu'à ce que je tombe sur une carrure qui ne m'était pas inconnue. Il se retourne et je remarque que c'était Azhar. Qu'est-ce qu'il fout ici ? Il est partout celui-là. Il prend place sur une chaise avec son ami à seulement quelques mètres de notre table. Sûrement attiré par un regard sur lui, il lève la tête et ses yeux croisent les miens. Il me sourit, je fais un petit sourire en coin et détourne le regard. Je m'ennuie, j'aime pas les mariages. Ma mère rejoint rapidement ses copines me laissant seule sur la table avec pour seul compagnie, son téléphone, étant donné que le mien n'avait plus de batterie J'étais obnubilé par mon jeu jusqu'à ce que des doigts se posent sur l'écran et me font perdre ma partie. Je détourne le regard, Azhar était à ma droite en train de rigoler. -T'es un gamin j'allais gagner. -Ça fait cent ans je suis à côté de toi, tu m'as même pas remarqué, dit-il en reprenant son sérieux. -Je jouais ! -Bah maintenant tu joue plus. -... -Et dit pas que je suis un gamin, c'est toi qui a 20 piges ici. -Excuse-nous l'ancêtre t'as quel âge toi ? -24 ans. -Ouah la différence, dis-je d'un ton ironique, tu pourrais être mon père tu sais ? -Ouais, j'étais en maternelle t'étais même pas née. -Et puis ? C'est le mental qui compte et je suis plus mature que toi. -C'est ça, déjà tu fous quoi ici ? -Bah comme toi. -Moi je suis au mariage de mon cousin mais toi t'es une intrus. -Ma mère m'a obligé. -en arquant un sourcil, Et c'est comme ça que tu viens au mariage des gens ? -Un problème ? -en scrutant ma tenue, Fais des efforts. -Ça va je les connais même pas, je m'en tape de leur mariage. -C'est la première fois qu'on se parle en dehors de l'hôpital, c'est bien t'évolue. -Comme si on s'était parlait 1000 fois, calme toi on a tenu deux discussions. -C'est quand que tu reviens à l'hôpital ? -C'est quand que tu retourne à ta place ? -Quand tu m'auras dis quand est-ce que tu reviens ? -Y'a quoi je te manque ? dis-je avec un sourire malicieux -Non pour que je sache quand est-ce que je viens pas pour pas voir ta sale tête. -en lui montrant mon majeur, Tiens. -Tu sais qu'on est en train de flirter la ? -en riant, Flirter ? Calme toi tu connais même pas mon prénom. -Parce que t'es un flirt compliqué toi. -Ou peut-être que je ne suis juste pas un flirt. -Ouais t'as raison, je pourrais jamais flirter avec une meuf qui a trop de répondant. T'imagines à nos embrouilles, je pourrais jamais te la faire fermer. -Ah ça, jamais. -T'aimes pas les mariages on dirait. -Ça se voit tant que ça ? -Ouais grave. Pourquoi ? Ton mec t'as laissé en plan à la mairie ou quoi ? -petit rire, Je sais pas le mood je l'aime pas. -Mais si c'était toi et moi t'aimerais le mood hein. -Ouais attend excuse-moi, dis-je en faisant mine de toucher le bas de sa lèvre, t'as un peu de bave la, je crois que tu prends goûts à tes blagues. Il rigole avant de reprendre place avec ses amis et moi, reprendre ma partie. Ça se voit juste à sa façon de parler que c'est un séducteur. [...] Quelques mois sont passés depuis le mariage et disons que pour l'instant, tout allait bien. Je n'avais pas fais de crises depuis quelques temps et mes rendez-vous s'étaient bien passés. Tarek et moi sommes partis quelques temps chez ma tante qui loge au sud avec ses deux fils et sa fille dont je suis très proche. Ses petites vacances m'avaient permis de me libérer l'esprit et de souffler un peu, loin du quartier malgré l'inquiétude de ma mère concernant ma maladie. Je n'avais pas imaginé que mon départ aurait changé autant de choses. -*Allô ?* dit Kamar de l'autre côté du combiné -*Ouais c'est Rina ça va ?* -*Ouais, pourquoi tu m'appelle ?* -*Bah...comme ça, depuis que je suis rentré on s'est pas parlé.* -*Ouais mais bref, là j'ai pas le temps.* dit-elle avant de raccrocher. Son comportement m'avait étonné et légèrement blessé. Le fait qu'elle me parle si froidement et qu'elle me donne si peu d'importance n'était pas habituel. Et ça a été comme ça pendant des semaines, jusqu'à aujourd'hui. Je sais pas pourquoi elle était devenu comme ça. J'avais besoin d'un réconfort et à ce moment là, la seule personne qui m'est venue à l'esprit était Azhar. N'allait pas tout de suite croire que j'ai des sentiments pour lui, loin de là mais c'était la seule personne à qui je pouvais parler en quelques sortes. Je me chasse rapidement cette idée de la tête, de toute façon j'ai aucune solution pour aller le voir. J'étais dans un tel état de solitude que j'ai décidé de me promener dehors, malgré le temps pluvieux et les représailles de ma mère. Je mets mon manteau et sors de chez moi. Je marche en regardant le sol, mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles et les poings creusaient au fond de mes poches. Pour le coup, mon état de solitude était vraiment critique.
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