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Charmes

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Blurb

Dans un monde sombre et dangereux, la jeune Sarah retrouve un peu de lumière grâce à l'amour...

« À la fin du commencement

L'étoile naissante illuminera l'obscurité

À sa montée, les destins seront scellés. »

À l’aube de ses dix-huit ans, Sarah apprend qu’elle est dotée de pouvoirs surnaturels et se retrouve propulsée dans l’univers mystérieux et dangereux des Gardiens du Monde des Aveugles.

L’espoir d’un amour s’imposera au cœur d’une guerre entre Lumière et Ténèbres.

Un premier roman très réussi, qui plonge le lecteur au cœur d'un univers romantico-fantastique passionnant !

EXTRAIT

Tout à coup, une chose plus étrange se produisit dans mon être. Alors même que mon corps se figeait, je sentis une sensation de bien-être prendre possession de moi, une espèce de sérénité intérieure, envahissant entièrement le corps. Comme si j’étais caressée par une dizaine de plumes. C’était vraiment très agréable, un détail qui ne s’accordait pas avec la situation actuelle. Cela m’importait peu. Flottant dans un havre de paix, j’étais si bien soudainement, à ma place… Malheureusement, cela ne dura pas. Un hurlement de fureur me fit sortir de ma transe. J’aperçus deux mains se poser sur les épaules de la créature, lui arrachant un autre hurlement de douleur. Aussitôt après, elle fut projetée à l’extérieur. Je n’eus pas le temps de voir le visage de mon sauveur, je sentis deux pressions chaudes au niveau des tempes et ma vision se brouilla. Les ténèbres m’engloutirent.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Fascinée par la lecture dès son plus jeune âge, Imaine Soudani ne tarde pas à s’extérioriser sur la page blanche. C’est lors de sa dernière année d’études en sciences médico-sociales qu’a germé l’idée de ce qui deviendra Le Monde des Aveugles. Au fur et à mesure des expériences et des rencontres, l’histoire s’est étoffée pour donner naissance, en 2014, au tome 1, Charmes.

L’auteur a créé un monde complexe, inquiétant, mystérieux, qui met en scène les valeurs universelles du bien et du mal, s’attachant à démontrer que l’équilibre existe.

Le lecteur retrouvera avec plaisir les protagonistes de cette histoire dans le tome 2, Héritage, publié aux éditions Noir au Blanc.

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Prologue-1
Prologue Le commencement 18 janvier 1994 Il n’y avait que cet hôtel qui se trouvait à la proximité de Saint-Laurent, un arrondissement de la ville de Montréal, au Québec. Le seul qui rentrât dans les critères de Layna. À son arrivée, elle s’était demandé si l’information donnée par une vieille connaissance n’était pas erronée et si ce lieu n’était pas fermé depuis des lustres. À son plus grand étonnement, il était bel et bien en activité. Si on pouvait dire cela… Isolé, il était dans un état miteux et délabré. Les fissures qui parcouraient le mur étaient assez larges pour accueillir un doigt et remontaient jusqu’au plafond, comme du lierre, menaçant l’étage de s’effondrer sur le hall d’entrée. Dans l’air flottait une odeur nauséabonde de sueur, de tabac et de moisissure. Malgré la pénombre, elle avait aperçu des cafards se frayant un chemin entre les mégots écrasés au sol. C’était un vrai taudis, un lieu misérable et très mal entretenu. Heureusement, il avait été vidé de ses clients, s’il n’y en avait jamais eu, à cause d’une panne d’électricité. Toujours est-il que cet endroit désert, sans vie, était ce qu’il lui fallait pour attendre son amie. — Je ne sais pas trop ma p’tite dame. Il n’y a pas de courant et pas de chauffage, annonça le réceptionniste d’une voix traînante. « Super, il est bourré », songea Layna, et elle eut un mouvement de recul devant cette haleine fétide et alcoolisée. Cet homme était très bien assorti au lieu. À la lueur de la bougie, elle ne put détacher son regard de ses poils de nez qui étaient si longs qu’ils se mêlaient à sa moustache, où trônaient les restes de son repas. Le cœur au bord des lèvres, elle réprima un v*****t frisson de dégoût en levant les yeux. — Cela ne me pose aucun problème. Je n’ai besoin de cette chambre que pour quelques heures.Titubant, l’employé appuya ses coudes sur le comptoir. Il avança son visage, arborant un air salace, elle recula le sien. — Vous allez avoir de la visite ? ricana-t-il, plein de sous-entendus. Un instant, son accent québécois, bien prononcé, lui arracha un sourire. Mais il s’évanouit aussitôt, quand sa phrase prit tout son sens. Fronçant les sourcils, elle le fusilla d’un regard offusqué. — Pas celle que vous croyez, voyons ! Une amie doit venir me chercher, plaida-t-elle se sentant dans l’obligation de se justifier. — C’est ce qu’ils disent tous... — Peu m’importe ce que vous pensez, le coupa-t-elle sur un ton tranchant. Si cela ne tenait qu’à moi, je ne me serais même pas arrêtée. Mais malheureusement votre hôtel est le seul qui se trouve à quelques minutes du vieil aéroport privé Jefferson. Alors vous me donnez cette chambre ou non ? — Hé là madame ! Faut pas s’énerver. Il se redressa maladroitement en gloussant et enchaîna ses premières paroles en québécois : — J’ va pas m’plaindre de t’ça. Vous faites ce que vous voulez de votre corps… Le prix reste le même et en liquide. — Bien évidemment, marmonna-t-elle, se forçant à taire sa frustration.Après avoir réglé et pris les clés du bout des doigts, elle s’éloigna de sa puanteur à grandes enjambées. Arrivée à la chambre 20, Layna était heureuse que cet endroit soit plongé dans le noir. Il lui avait fallu un grand effort pour ne pas partir en courant à la vue des voilages aux fenêtres. Blancs d’origine, ils étaient brun crasseux et aussi sales qu’une serpillière. Elle n’osa pas imaginer l’état de la literie, les draps n’avaient certainement pas été lavés depuis l’ouverture de l’hôtel, au siècle dernier. Le seul avantage de cette pièce au premier étage était d’avoir une vue globale sur l’avenue, donc sur l’entrée du bâtiment. Layna se planta derrière la fenêtre et attendit en fixant son regard sur l’avenue. Rapidement, son esprit vagabonda dans ses souvenirs passés. Elle repensa à l’année qui venait de s’écouler. Une longue et fatigante année de cavale, à traverser le continent de long en large sans se retourner, la peur au ventre, rêvant de pouvoir retourner un jour chez elle et de revoir enfin les siens qu’elle avait quittés sans un au revoir. Bien que cette décision ne fût pas facile à prendre, elle n’avait pas eu le choix. C’était une question de vie ou de mort. Quand bien même, elle caressait l’espoir d’arriver à la fin du cauchemar. Bientôt… Mais il lui restait une dernière étape à franchir, la plus pénible, la plus douloureuse décision de son existence. Cette pensée tordit son cœur de supplice, ses yeux s’emplissant de larmes automatiquement. Inspirant profondément, elle chassa sa peine, se souvenant du danger qui rôdait dans l’ombre. Son cœur meurtri trouva apaisement quand elle tourna un instant la tête vers l’intérieur de la chambre. Sa raison de vivre avait besoin d’elle, Layna n’avait pas le droit de flancher maintenant, alors qu’elle était au bout du tunnel… Le temps s’écoula. L’angoisse et l’inquiétude commençaient à prendre possession d’elle. Son amie avait trois heures de retard. Sachant que l’avion ne pouvait en être la cause, elle se demandait ce qui avait bien pu se passer. Une dizaine de raisons pouvaient en être la cause, mais elle s’interdit de penser aux plus horribles. Quelques minutes plus tard, son attente fut récompensée et elle vit approcher un véhicule qui éclairait la rue de ses phares. Elle cessa de respirer en priant pour qu’il arrêtât sa course devant l’hôtel. C’est ce qui se produisit et Layna laissa échapper un soupir de soulagement. Lorsqu’une silhouette menue et élégamment vêtue glissa hors du véhicule, son cœur sursauta dans sa poitrine, sentant un sourire monter sur sa bouche. Elle reconnut immédiatement cette grâce innée. C’était son amie ! Celle-ci inspecta les alentours avant de se pencher pour parler au conducteur. Ajustant le col de son manteau, elle donna un dernier coup d’œil à la ruelle déserte avant de pénétrer dans le bâtiment abandonné. Layna se précipita à la porte et attendit, le cœur battant. Bien que certaine, elle préféra attendre le signal qui confirmerait son identité. Quelques secondes passèrent dans un silence assourdissant et des coups rythmés se firent enfin entendre. Layna se jeta littéralement sur la poignée de la porte et l’ouvrit en toute hâte. — Entre vite, Cath, dit-elle, la tirant abruptement par le bras. Layla ferma la porte et se retourna. Soulagée, souriant béatement, elle n’eut pas le temps de souffler que Catharina se jeta déjà sur elle. — Je suis si heureuse de te revoir. Tu m’as tellement manqué, souffla Catharina, la voix nouée par l’émotion. — Toi aussi. Layna était réellement heureuse de retrouver la chaleur réconfortante de son amie. Elle répondit à son étreinte avec la même vivacité. Cela faisait si longtemps qu’elle attendait ce moment. Elle s’octroya quelques instants aux retrouvailles malgré l’urgence. Durant un moment, elles demeurèrent ainsi, fortement enlacées, les larmes de joie coulant sur leurs joues. En essuyant son visage, Layna se retira de ses bras. — J’ai cru que tu n’allais jamais venir. Que s’est-il passé ? Catharina lui répondit en promenant un regard perplexe et réticent dans la chambre. — L’avion n’était pas disponible… Il n’y a pas de lumière ? — Panne d’électricité. Viens par-là, on verra mieux, proposa Layna en désignant la fenêtre. Elles contournèrent le lit et se postèrent à la lumière des réverbères qui traversait la vitre. Les vieilles amies s’étudièrent du regard, prirent le temps de scruter les traits familiers de l’autre. Catharina remarqua alors l’expression crispée par la peur sur le visage fatigué de Layna. — Mon Dieu, tu as l’air si épuisée, Layna… Que se passe-t-il ? Brusquement, son amie enfouit sa détresse et dressa un masque sérieux sur ses traits. — C’est une longue histoire. Le jet t’attend ? — Oui, bien sûr, comme d’habitude. — Parfait ! Je savais que je pouvais compter sur toi. Layna se dirigea vers la petite table de chevet. Elle récupéra un dossier contenant des documents et revint vers son amie. — Tu n’as averti personne, j’espère ? — Non, j’ai fait ce que tu m’as dit. Mais personnellement, ça ne me plaît pas de leur faire des cachotteries. — Je sais. Tiens ! Catharina prit l’épaisse chemise cartonnée entre ces mains. Elle lui jeta un regard interrogateur. — Il y a tous mes papiers là-dedans. Il faut que tu ailles à la Maison des Pierres précieuses en France. Et dès… — La Maison des Pierres précieuses ? Tu te moques de moi ? l’interrompit-elle, surprise et subitement agacée. — Cath… Nous n’avons pas le temps de discuter. Fais ce que je te dis. Je te promets de tout te raconter dès que je t’aurais rejointe. Le visage de son amie s’assombrit, partagé entre incompréhension et frustration. — Eh bien, on va le prendre ce temps ! Corrige-moi si je me trompe : tu daignes enfin me donner signe de vie après un an d’absence. Tu m’ordonnes de te rejoindre dans cet hôtel miteux, perdu dans Montréal. Là, tu m’apprends que je dois aller en France, sans toi ! Et je suis supposée m’exécuter sans poser de questions ? Réticente, Layna approuva avec une moue : — Oui. Soudainement, Layna vit l’expression de Catharina se muer d’une quantité d’émotions : colère, incrédulité, panique… Elle se couvrit la bouche d’une main pour cacher son sourire, ravalant difficilement un rire. Catharina était le calme personnifié. Elle ne se mettait jamais dans un état colérique, même si la situation réclamait un tel sentiment. Néanmoins, par le passé, Layna avait été l’une des rares personnes à lui faire franchir ses limites sans le moindre effort. À cet instant, son amie remarqua son amusement qu’elle tentait désespérément de réfréner, sans grand succès, et s’emporta : — Si je me suis déplacée jusqu’ici, Layna, c’est parce que j’ai cru que tu allais revenir avec moi ! Au Manoir, tout le monde espère ton retour ! Tout le monde a prié pour avoir de tes nouvelles, tous les jours que Dieu fait. As-tu la moindre idée de ce que nous avons enduré depuis ton départ ? On a d’abord pensé, anéantis, que tu avais péri dans l’incendie. Puis, aucune trace de ton corps n’ayant été retrouvée ce fut pire encore. Nous sommes tous dévastés par ton absence ! Pourquoi tu nous infliges ça ? Nous sommes ta famille ! Tu nous manques tellement… La colère désespérée de Catharina s’étrangla à cause d’une immense tristesse. Sa souffrance fit écho à celle de Layna, qui s’élança vers elle et l’étreignit de nouveau. Elle se mit à lui frotter chaleureusement le dos, comme si ce geste pouvait chasser toute sa peine. — Je suis sincèrement désolée. Je n’avais pas le choix, Cath, murmura-t-il dans ses cheveux. — Pourquoi ? renifla celle-ci, retenant un sanglot. Sans tarder, sans mot dire, Layna se dirigea vers un coin sombre de la chambre et se pencha sur le paquet qui l’attendait sagement. Poussant un cri de stupeur, Catharina fit un pas en arrière en chancelant lorsqu’elle se posta de nouveau devant la fenêtre. Layna tenait un couffin. Elle resta immobile quelques secondes, laissant le temps à son amie de se rendre compte de ce qu’elle voyait. Puis, elle s’approcha du lit pour déposer le cocon douillet de son enfant, et se redressa pour observer son petit ange. — Layna… La rejoignant, Catharina regarda ce petit être endormi avec un air stupéfait. — C’est pour elle que je suis partie, dit Layna sans détacher son regard de sa fille. Je suis désolée pour tout ce que vous avez dû endurer. Tous les jours, je composais le numéro du Manoir et je raccrochais à la première sonnerie. Tu ne peux pas imaginer la torture que c’était de ne pas vous voir et de ne pas vous la présenter. Voilà la raison de ta venue. — C’est pour ça que tu es partie, parce que tu étais enceinte ? Layna leva la tête et plongea ses yeux perçants dans les siens. — Cela va au-delà de ma grossesse, Cath. Je l’ai appris le soir de mon départ. Il s’est tellement passé de choses pendant l’incendie qu’une semaine ne me suffirait pas à tout t’expliquer. Je suis partie à cause d’une révélation qui m’a obligée à fuir durant cette année. Mais la révélation a changé depuis hier. Sauf que je ne suis plus seule. Ma priorité est de ne faire courir aucun risque à ma fille et j’ai besoin de toi pour cela. Nous ne pouvons pas quitter ce pays ensemble. C’est beaucoup trop dangereux pour elle. Silencieuses, elles se fixèrent. L’état de colère de Catharina se dissipa subitement. Elle savait que les révélations de Layna n’étaient pas à prendre à la légère. Elle comprit également que la situation était plus grave que ce qu’elle imaginait. — Qui fuis-tu ? — Si je le savais…, soupira Layna, affaissant ses épaules. Je ne me séparerais pas de ma fille, même pour quelques heures. — Nous pouvons t’aider à le découvrir. — Je sais. C’est pour ça que je rentre. Tout à coup, un gazouillis les interrompit et les deux femmes baissèrent la tête subitement. — Coucou, mon amour, salua tendrement Layna en se penchant pour la prendre. On t’a réveillée. La soutenant correctement de ses deux mains, elle la souleva à sa hauteur. Catharina observa l’échange entre la mère et l’enfant. Elles se fixèrent un moment, le petit ange leva une main et Layna tendit la joue pour l’accueillir. Elle avait l’impression qu’une discussion muette avait lieu entre elles. Un autre gazouillis sonna comme une plainte aux oreilles de Catharina.

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