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Insolentes Provocations

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Blurb

Après avoir éliminé son ennemi, Adena rentre au ranch Texan avec Devon où ils résident, mais les deux amoureux ont des projets bien différents et il est bien possible qu'Adena n'apprécie pas du tout les plans de son mari pour son avenir.

Elle embarquera avec elle Serena, une négociatrice française qu'elle a rencontré lors de son voyage à Syracuse à travers la mise en place d'un plan bien ficelé dans le but de se débarrasser de sa nouvelle cible.

Parviendra-t-elle à garder la main sur une situation bien compliquée?

Quelle sera la réaction de Devon lorsqu'il découvrira les projets dangereux de sa femme ?

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Chapitre 1
Saga Reprisal Tome 1 Cruelles Obsessions Tome 2 Sombres Capitulations Tome 3 Dangereuses Intentions Adena Je contemple l’île qui s'engloutit dans la nuit alors que nous nous éloignons sur le yacht. Aujourd’hui, Devon, mon tueur de mari et moi, nous rentrons au Texas dans son ranch. J’ai passé la journée à soutirer les dernières informations de mon otage, Gérard Davault. L’impitoyable trafiquant français qui a essayé de m’éliminer plusieurs fois, et avec l’aide de Devon, est parvenu à mettre un terme à la vie de mon père. J’ai essoré jusqu’à la dernière goutte de ses résistances, jusqu’à ce que je parvienne à lui extorquer les informations dont j’avais besoin. Ensuite, j’ai mis fin à son supplice alors que lui-même n’avait pas eu une once de pitié pour moi. Je n’ai pas pu m’empêcher de prendre mon temps en lui ouvrant le torse en deux à coups de couteau. J’ai enfoncé la lame dans son plexus seulement d’un petit centimètre, permettant d’ouvrir profondément sa peau, puis je l’ai découpé jusqu’au nombril. Ensuite, j’ai entaillé lentement les muscles, jubilant d’excitation et de cruauté, pendant que cette ordure vociférait d’une douleur incommensurable. Et quand enfin j’ai percé le péritoine, ses intestins se sont déversés au sol dans un grouillement absolument écœurant. J’ai alors reculé pour contempler mon œuvre. J’ai donné à cette pourriture la fin qu'il méritait. Je me suis ensuite assise sur ma chaise et j’ai contemplé la vie quitter ses yeux. À l’instant où l’étincelle a disparu, j’ai été happée, transcendée… Comme si la télévision en noir et blanc reprenait des couleurs. D’abord, prise d’un fou rire, mes nerfs ont complètement lâché. L’odorat, la vue, l’ouïe j’ai été tenue en étau par une foule de sensations. Les relents de la mort et de la décomposition avaient plané dans l’atmosphère pendant des heures, mais c’était à ce moment-là que mes sens étaient entrés en pleines frénésies, qu’ils m’avaient pris aux tripes et que j’avais perdu le contrôle… Mon cœur a témoigné de l’euphorie délirante qui me possédait en s’emballant dans une course galopante effrénée. Cet homme m’a pris tout ce que j’avais dans la vie. Et je lui ai survécu. Je l’ai même vaincu… Je me suis sentie surpuissante alors qu’il m’a offert sur un plateau une toute nouvelle cible. Alessio Cotti, l’homme loyal de mon père depuis toujours, celui même qui m’avait connue enfant, qui m’avait protégée, avec lequel j’avais déjà été en mission, était finalement complètement impliqué dans le meurtre de mon père. Il avait dû réaliser au fil des ans qu’il n’aurait jamais aucun pouvoir s’il ne le prenait pas, et s’était trouvé un allié en Gérard Davault. J’ai du mal à supporter les voyages en bateau depuis qu’il m’y avait retenue captive des semaines durant, donc je suis parmi les premiers à bondir sur le quai avant de m’engouffrer à bord d’un SUV qui nous emmène à l’aéroport. - Comment tu te sens ? Demande Frank mon garde du corps assis à côté de moi. - Soulagée, lui réponds-je avec un faible sourire. J’ai recruté Frank en Suisse au cours de ma première escapade improvisée. J’avais profité de la faiblesse de mon mari, qui avait été sévèrement soufflé par une grenade au cours d’une mission, que nous avions effectuée pour mon oncle Salvador Ortega, l’un des plus puissants trafiquants Mexicains, alors que nous acheminions un chargement de matériel vers un nouveau laboratoire perdu en pleine forêt montagneuse. Je savais déjà à ce moment-là que j’étais tombée amoureuse de mon bourreau de mari, j’avais totalement abandonné ma position et l’ensemble de mes fonctions quand j’avais assisté à l’altercation de Devon, puis j’avais foncé seulement pour le sauver. J’avais commis une erreur monumentale qui aurait pu nous être fatale. J’avais eu besoin de m’éloigner de lui, c’était la première fois de ma vie que je réalisais le pouvoir qu’il avait vraiment sur moi, un pouvoir plus puissant que n’importe quelle drogue, que n’importe quel ordre suprême qu’on puisse donner à un soldat surentraîné. Et ça m’avait totalement effrayée… Frank est un ancien soldat français du GIGN, qui a décidé de tout plaquer après le décès de sa femme, il s’était joint à moi avec la plus totale indifférence pour mes activités meurtrières, alors même qu’il avait passé toute sa vie du bon côté. Il m’a aidé à soulager ma peine, ma tristesse, mes peurs, il m’a recentré, me témoigne un respect et une loyauté sans faille. Il m’entraîne aux sports de combats dans lesquels il excelle, me faisant reprendre les bases, m’enseigne la méditation, et m’a toujours suivie qu’elle que soit mes lubies, mais c’est aussi grâce à lui que je suis toujours en vie. J’inspire un grand coup avant de monter à bord de l'avion. Je croise Tim, Bill, Scott, Preston et les autres hommes de Devon dans l’appareil. Je les salue vaguement en passant, tout en ignorant totalement James qui a l’intelligence de ne pas m’adresser le moindre regard, puis je me dirige directement vers le fond où se trouve la cabine privative. Je sais que Devon m’y attend déjà, nous n’avons pas eu le temps de discuter durant le début du voyage, tout occupé qu’il était à organiser et sécuriser nos déplacements, et je sais également qu’il n’aura pas la patience pour une longue discussion ce soir. Devon mon mari, mon kidnappeur, mon bourreau, n’est pas du genre très diplomate. Il aime quand les choses se passent comme il l’entend. J’ai toute conscience que j’ai épuisé son seuil de tolérance pour aujourd’hui. Il a dû me tirer de mon hystérie en me mettant sous une douche froide tout à l’heure. Non pas que cela puisse le traumatiser. Il est sadique, tortionnaire et impitoyable. Il adore les petites punitions, et ce n’est pas la première fois qu’il me réserve ce genre de châtiment, au même titre que les coups de cravaches ou de ceintures… Sans compter les multiples humiliations et tourments… Mais j’ai appris à aimer et avoir besoin de ces facettes de sa personnalité. Moi qui ai toujours tenu les hommes en respect au lit et dans la vie. Mes amants n’avaient pas à être entreprenants, car je l’étais suffisamment pour trois. C’est d’ailleurs à ce chiffre que se résume mon expérience avec les hommes avant lui... Devon, mon démon. Il n’y a aucun doute possible lorsque je pénètre dans la cabine qui ressemble davantage à une suite d’hôtel qu’un petit espace de voyage aérien, il est déjà lavé et couché, sagement assis, torse-nu sur le lit, adossé contre le mur qui sert de séparation pour la douche située juste derrière, ce qui en dit incroyablement long sur ses intentions. Le regard féroce et impatient qu’il me lance me fait bourdonner jusque dans mon bas ventre. J’ai cette sombre pensée qui m’habite depuis la confession que m’a faite Gérard Davault, pendu en sacrifice. Il m’a dit que mon mari ne s’était pas privé de s’amuser en mon absence. Celle pendant laquelle moi je me morfondais complètement, et il y a une jalousie qui bouillonne au fond de moi, qui me hante, devient accaparante. Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à m’ôter cette idée de la tête. Mais serait-il possible qu’il ait été suffisamment furieux à mon encontre pour céder à certaines tentations, avant de finalement décider de venir me sauver ? Il est capable de m’embrouiller totalement l’esprit, et mieux que n’importe qui, il pourrait réussir à me faire croire n’importe quoi. J’ai beaucoup de mal à garder contenance. C’est complètement ça, cet alchimiste me change d’état. - Tu en as mis du temps ma panthère, dit-il avec un air mielleux. - Je discutais avec Frank, réponds-je en refermant la porte. L’électricité qui plane dans l’air totalement saturée me coupe le souffle, me maintient sous tension, il me met déjà en condition. - Comment te sens-tu ? Demande-t-il cette fois d’une voix impérieuse. Je m’approche davantage, et dès que je suis à sa portée, il m’attrape et me fait monter à califourchon sur lui, ses mains prenant naturellement position sur le galbe de mes fesses. Mes lèvres trouvent instantanément leur place contre les siennes tandis que mes mains prennent la direction de ses cheveux noirs, épais et soyeux dont les mèches de plus en plus longues retombent sur son front, lui conférant un air encore plus sauvage. Devon est mon centre de gravité, il me contrôle, me possède, m’obsède, m’ensorcelle complètement. Il a su gagner mon cœur que je croyais fermé à ce genre de sentiments. Les sentiments d’amour. Mais tous les hommes que j’ai rencontrés dans ma vie, de mon père jusqu’à mon oncle en passant par les prétendus alliés de mon père, ou encore mes propres amis comme James, tous ont fini par me trahir… Y compris mon mari… Il m’a trahi quand il m’a laissé le voir comme un homme doux et bienveillant, alors même que je sombrais dans les profondeurs obscures de la cave de ce chalutier sur lequel j’ai été retenue captive par Gérard Davault et ses hommes. Parce que malgré l’obsession folle que nourrit Devon à mon égard, il n’est pas d’un naturel doux et bienveillant. Il est intransigeant, féroce, coriace et v*****t. Il aime d’un amour brutal et exigeant, et je suis son unique proie, je n’ai jamais eu le choix. Jamais je n’aurais imaginé tomber à ce point sous son emprise, mais il s’est insinué jusqu’au fond de mon âme, il me comprend, c’est comme ça. Il a compris mon désir de vengeance et a fait en sorte que je l’accomplisse. Encore une fois à sa manière, en me donnant l’illusion que je menais les actions, alors que toutes les meilleures cartes de notre jeu sont toujours entre ses mains. Et je dois bien avouer que l’intelligence acérée et le pouvoir de mon mari contribuent énormément à l’attraction passionnelle que je ressens pour lui. Nous sommes comme deux aimants qui s’appellent et se repoussent dans un courant magnétique totalement invincible, même si dans cette danse, je ne lui accorde aucune confiance. Je cède à ma pulsion et capture ses lèvres avec plus d’avidité, de possessivité, lui signifiant mon empressement. Je sens l’avion bouger faisant légèrement vibrer nos corps, en écho aux sensations que nous ressentons quand nos cœurs battent à l’unisson. - On va décoller, déclaré-je alors qu’il s’empare de la peau sensible de mon cou pour la posséder de baisers impatients. - Ouais on s’en fout… Il est en train de déboutonner mon pantalon rapidement, et le descend le long de mes cuisses pendant que je me relève légèrement pour m’en dégager complètement. Il arrache littéralement mon débardeur, le faisant passer par-dessus ma tête tellement vite que je n’ai même pas le temps de réaliser ce qu’il fait et quelques secondes plus tard, mon soutien-gorge connaît le même sort. Il fait ensuite descendre son boxer pour libérer son sexe protubérant alors que je sens la sensation du décollage me compresser la poitrine. L’ensemble de la pièce bascule en arrière dans un angle augmentant ses degrés, je me retrouve encore plus proche de lui et alors même que nous sommes en pleine ascension, que mes oreilles sifflent et que cette pression de vertige croissante me parcourt, il me pénètre d’un coup. Il s’enfonce en moi profondément de son sexe imposant m’écartelant, me coupant complètement la respiration, alors que je suis penchée au-dessus de lui et entame des mouvements de hanches qui me font perdre la raison. Tout ceci n’est qu’un étrange entremêlement de sensations entre le décollage et ce plaisir puissant et immédiat. Nous soupirons l’un contre l’autre en parfaite harmonie tandis que j'entame mes mouvements sur lui. Je le sens gonfler contre mes chairs inondées en réponse à mon excitation, son corps est tendu, il est incroyablement musclé et avec mon mètre soixante-dix, j’ai presque l’air fragile entre ses bras puissants de dominant, mais pour le moment, c’est moi qui dirige… Parce que c’est ce que j’aime et mon mari le sait fort bien, il l’a découvert avec le temps. Il épouse mon rythme, mais m’en laisse la cadence, nous sommes branchés sur la même fréquence. Il me touche, me caresse, mais n’impose rien… Et moi je le prends, je le possède. Il m’appartient et ça me transcende. À cet instant, je ne suis plus qu’une âme sauvage assoiffée de lui, totalement enivrée par les effluves de son parfum, par l’imposition de ses mains. L’avion se stabilise, nous nous redressons doucement en position assise dans laquelle nous étions tout à l’heure, mais notre étreinte ne s’interrompt pas. Je suis insatiable, et je poursuis ma conquête du corps de cet homme diablement beau et fascinant. - Tu en veux combien bébé ? Demande-t-il alors en me tirant de mon extase. - Au moins deux, soupiré-je en souriant contre ses lèvres, avec la journée que je t’ai fait passer… Sa main trouve naturellement le chemin de mon intimité, l’autre reste accrochée à ma cuisse, et je sens instantanément l’o*****e monter lorsqu'il imprègne d’habiles mouvements de la pulpe douce de ses doigts, me propulsant plus vite que ce p****n de décollage vers un o*****e dévastateur. Je perds mes sens tandis que mon corps bourdonne du bout de mes ongles jusqu’aux racines de mes cheveux… Je laisse échapper un long râle extatique alors que Devon prolonge mon ébullition en affermissant ses pénétrations, il prend les commandes de mon plaisir et même si cela me révoltait avant, qu’il s’impose à moi de cette façon, qu’il me prenne comme une chose, qu’il régisse le moindre des aspects de ma vie jusqu’à mes orgasmes, maintenant j’en ai besoin… J’ai besoin qu’il me canalise, et qu’il m’épuise. Je vibre encore, enserrant sa verge plantée profondément en moi quand il me retourne sur le dos pour remonter mes jambes contre ses épaules. Je suis pliée en deux sous son gigantesque corps sculpté, complètement livrée à son animalité. Il pourrait m’écraser, et me tuer à mains nues à l’instant s’il le désirait, et j’adore cette part de danger, cette ombre de violence qu’il dégage en permanence… Je ne retiens plus mes cris face à l’intensité de ses coups de boutoirs délicieusement précis, m’emmenant dans des méandres de couleurs et de fusions, c’est tellement bon que je voudrais que ça dure pour toujours, seulement lui et moi, unis comme ça. Pourtant, alors que je me laisse emporter par le paroxysme, les larmes aux yeux, pleine d’un plaisir foudroyant, il ne me rejoint pas, il continue de m’assaillir, encore et encore, comme le conquérant qu’il a toujours été, sortant son énorme sexe gorgé de sang tout entier, avant de s’enfoncer à nouveau intensément… Me faisant rebondir entre ses bras, m’arrachant des gémissements d’un érotisme incontrôlable et insatiable… - Tu sais ce que je veux mon ange, murmure-t-il en ralentissant ses incursions jusqu'à me faire trembler d’extase. Je ne peux pas lui répondre, j’ai perdu la tête depuis qu’il a placé mes jambes en suspension sur ses épaules. Il n’y a plus que l’animal en moi qui est encore là, possédée par l’enivrement des sensations que cet homme me procure quand il me traîne avec lui dans l’obscur. Il recommence à presser l’allure, mon corps lui répondant comme toujours, je n’ai plus aucune maîtrise, mais ça n’a pas d’importance, plus rien d’autre que ce qu’il me fait pour le moment ne compte. - Oui, encore… Soupiré-je alors. Il continue, semblant satisfait de ce que je lui demande, ma vue est brouillée, je suis luisante de sueur tout comme lui, et je sens monter son point de rupture, je vois son expression se muer en une extase irradiant par tous les pores de sa peau, m’emportant à mon tour dans la jouissance, alors qu’il se déverse en moi en de profondes giclées chaudes, emplissant mon corps de son plaisir. Il libère mes jambes puis nous nous allongeons l’un contre l’autre pour reprendre nos souffles. Je suis complètement vidée de toute énergie, calme, contentée. Aujourd’hui, j’ai tué une ordure pour le petit déjeuner et maintenant je viens de vivre une incroyable b***e dans un avion avec mon mari. La journée ne pouvait pas mieux se terminer. - Si tu me fais la moindre blague salace sur le fait de b****r dans un avion, je te jure que je te frappe, le taquiné-je en sentant son souffle sur ma nuque. - Mince alors, j’en avais deux ou trois… J’entends à son ton de l’hésitation, sortit de je ne sais où… C’est étrange, mon mari n’a pas pour habitude d’hésiter, ni même d’employer un ton qui montre autre chose que de l’assurance. Il me serre dans ses bras, son étreinte est chaude et imposante. Je me laisse faire, encore légèrement fébrile et tremblante de l’effort physique que nous a demandé l’incroyable partie de jambes en l’air que nous venons de produire en plein ciel. - Qu’est-ce qu’il y a ? Demandé-je alors d’une voix douce. - Je profite de cet instant où tout va encore bien, parce que bientôt tu vas me détester… Mince alors… Tout, absolument tout dans mes instincts déclenchent les sonnettes d'alarme juste avec le ton qu’il emploie. Je me dégage rapidement de lui puis remonte le drap contre moi, tandis qu’il se redresse prudemment en me jaugeant du regard. - Qu’est-ce que tu as fait ?! Questionné-je vraiment sèchement. Si Devon est inquiet d’une réaction que je pourrais avoir, alors c’est sûr, l’affaire sent vraiment très mauvais. Elle est même nauséabonde, parce que j’ai toute conscience que mon mari n’est pas du genre à s’embarrasser de mon opinion pour les choses banales. J’imagine tout de suite de quoi il compte discuter… Ce que l’autre ordure m’a dit dans le bunker… Il s’est tapé d’autres femmes… Il se relève et remet son boxer dont il a dû se débarrasser au cours de notre ébat, puis enfile un jogging qui attendait sur le dossier d’un des fauteuils. - Tu te souviens que John nous a quitté il y a quelques semaines. - Oui, bien sûr, comment oublier une chose pareille ! Il tourne autour du pot, j’ai horreur de ça ! Et je ne comprends pas une seconde pourquoi il me parle de ce soldat. John est l’un des premiers hommes avec qui je me suis liée d’amitié au ranch, avec Scott, Tim, James et Bill. Je passais le plus clair de mon temps en entraînements à la salle ou au stand de tir avec eux et malheureusement, comme cela arrive de temps en temps lors de missions périlleuses, nous perdons des hommes. J’ai moi-même perdu des amis avant ça… De très nombreux amis, dont certains étaient d’ailleurs les cibles de Devon, puisqu’il les avait éliminés lors de son attaque de ma maison à Huahine le jour où il m’avait kidnappée. Lors de notre assaut au dépôt du cartel Juarez il y a quelques semaines, John avait pris une balle perdue et était mort sur le coup. - Il avait un fils. - Ah. Et ? - Et cet enfant n’a plus de famille. - Et alors ? Je ne comprends pas ce que ça à voir avec moi… - J’ai lancé une procédure d’adoption pour récupérer le petit. Il me faut quelques secondes pour mesurer la portée de ce qu’il m'annonce. Je n’y crois pas, c’est une plaisanterie, il ne peut pas en être autrement… - Je ne comprends pas ce que tu dis, Devon. - Je dis que si j’ai pressé le départ, c’est parce que je dois préparer le ranch pour l’arrivée de cet enfant, qui va venir vivre avec nous, bébé. Je suis prise d'un fou rire. Pas le même genre que celui de ce matin, qui était une profonde jubilation d’excitation due au plaisir extrême que j’ai ressenti en éviscérant mon ennemi numéro un. Non, là, c’est un fou rire nerveux, angoissé et complètement excédé de fureur. - Je te laisse un tout petit laps de temps pour m’avouer que c’est une blague, Devon. Mais vraiment petit, parce que ça ne me fait pas rire du tout, au fond. - Ce n’est pas une blague, bébé. - Si, c’en est une, ça ne peut pas être autre chose, je ne peux pas constater que tu dérailles à ce point. - Si je n’avais rien fait, ce gosse aurait fini à l’orphelinat, et pour moi, c’est hors de question. John était mon pote... - Non, non… Ne me sers pas l’excuse d’être redevable ou quoi que ce soit ! Tu n’as pas d’âme, tu ne fonctionnes qu’au pouvoir et à la possession ! Tu es un outrecuidant infernal, et là tu perds carrément les pédales en plus ! - Je t’aime toi, donc ce que tu dis es injuste… - Tu as une idée du genre de vie que tu vas lui donner ?! Quel âge a-t-il d’ailleurs ?! - Six ou sept ans… - Tu ne sais même pas son âge exact ?! Est-ce que tu connais son prénom au moins ?! p****n, mais merde Devon sa place est à l’orphelinat pas dans le ranch d’un mercenaire ! Je commence à faire les cent pas, je suis complètement folle de rage, s’il adopte ce gamin, je serai sa mère par procuration puisque nous sommes mariés, il me rend complice de cette situation, alors que je lui ai expressément dit il n’y a pas si longtemps que je ne voulais pas d’enfant du tout. Il a quand même trouvé le moyen d’obtenir ce qu’il voulait. Je suis sidérée par les constats qui galopent à toute vitesse dans ma direction. Il a fait ça pour me punir… Il me punit pour l’avoir fui, parce que je lui avais ri au nez avec cette histoire de bébé, et il a trouvé un autre moyen pour m’en imposer. C’est évident, c’est presque transparent. Alors qu’il amorce un mouvement dans ma direction, j’explose de rage. - Ne me touche pas ! Tu me dégoûtes ! Barre-toi ! Dégage ! J’ouvre la porte à la volée, je n’ai que le drap pour me couvrir, et toutes les têtes se tournent vers nous tandis que je le mets dehors, il ne résiste pas, étrangement et quitte la pièce. Je claque la porte derrière lui et m’assieds sur le lit. Je dois réfléchir sérieusement à cette f****e situation…

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