L'horloge biologique

3968 Words
Alissa Marakina FURE Je me lève du canapé. - Il vaudrait mieux que j'y aille. Je suis déjà en retard d'ailleurs. - En retard où ça ? De ton boulot où tu es toi même ton propre patron ? - Cela change quoi à la ponctualité mère ? Je leur ai fait la bise à tour de rôle, avant de prendre la porte. - Ciao maman ! Je t'aime. - Tu as déjà pris ton petit déjeuner ? Questionne maman qui se tenait derrière moi. Je me retourne. - C'était par ça qu'il fallait commencer madame. Mais non, tu avais d'autres trucs en tête... Je ne l'ai pas encore pris. Je m'arrêterai prendre quelque chose en chemin avant d'arriver au bureau. Maman me toise. - Comment ça tu t'arrêteras prendre quelque chose en chemin ? S’étonne papa. Tu es chez tes parents. Tu n'as encore rien pris. Et au lieu de rester manger avec nous, ta famille, tu veux aller en acheter en chemin. On a pris soins de toi depuis bébé. C'est aujourd'hui qu'on ne pourrait plus le faire ? - Mais papa ce n'est même pas encore prêt, dis-je plaintif. Maman me regardait de travers depuis l'instant où j'avais parlé. Alors je reviens sur mes pas. - Tu n'as pas encore compris qu'ici nous ne sommes que des étrangers à ses yeux Mathis ? Ta fille n'a aucune considération pour nous qui sommes ses parents. Ingrate qu'elle est. - Mamaaaaan ! Tu exagères. - Quoi ? Je mens peut être. Ici tu nous traites comme des étrangers. Comme si on te voulait du mal. Nous sommes tes parents Alissa et en tant que tels on sait parfaitement ce qui est bien pour toi. Quand on te parle c'est pour ton bien. On veut tous les deux que tu sois heureuse. Le bonheur de mes enfants fait mon bonheur. - On parle toujours du petit déjeuner là ? En fait, j'ai comme l'impression qu'il y a autres choses maman. - De quoi d'autre crois tu qu'on parle ? - Oh, mais je ne sais pas moi. Toi, dis moi maman... Du fait que j'ai refusé de sortir avec Adrien peut être. Maman le mariage ce n'est pas la blague. Papa se tourne et fit face à maman. - C'est quoi encore cette histoire ? Alissa ? Elle ne pipa mot. - Ta femme ici présent s'est donnée pour mission de me caser papa. Selon elle, je n'ai pas assez de matière grise dans le cerveau pour faire mon propre choix ou trouver un homme convenable, je mime des guillemets en le disant. Je ne sais pas à quelle époque elle pense que l'on est. Si on lui a imposé un mari, cela sera pas mon cas. - Si l'on va devoir attendre que tu en trouves un convenable comme tu dis, elle mime des guillemets elle aussi, tu finiras vielle fille à cet allure. Tu ne fais aucun effort pour te trouver un homme. Comme Mickaëla. - Je ne sais pas pour Mickaëla. Moi, j'assume maman. J'assume car c'est mon choix. Et jusqu'ici je vis bien comme ça. Je peux me choisir un homme le moment venu. Et ce n'est nullement pas Adrien maman. Il n'est pas mon type. Ce gars est d'une grossièreté sans nom. Je me demande bien où tu l’as dégoté celui là. Non mais sérieux maman. Je ne suis pas aussi désespérée. - La dernière fois que tu as choisi, on a bien vu ce que ça a donné, attaque maman. Lui qui était censé être ton type. Comment cela s'est terminé ? Toi, abandonnée à l’autel comme une vielle... - Eunice ! Tonna papa avec fermeté. - J'avais 20 ans maman quand je me suis mise avec Sébastian. A 20 ans on fait des erreurs, car on ne comprend pas bien les choses. A cet âge on a ses premiers flirts, son premier coup de cœur, son premier chagrin d'amour... On aime tout simplement maman. Tu ne t'es jamais dit que si ça a gâté c'était peut être parce qu'on s'était un peu précipité ? J'avais juste 25 ans maman. On n'était peut être pas prêt à se caser. C'est tout. - Sébastian avait 28. A cet âge, on est un homme responsable. Alors ne vient pas prendre l'âge pour excuses. Certaines personnes se marient plus tôt que ça et ils ont un mariage réussi. Ton Sebastian était juste en abruti de première. Sa phrase est d’autant plus blessante qu’elle est vraie. - Je suis heureuse pour ces personnes. Vraiment maman. Mais il faut que tu comprennes que je ne suis pas obligée d'avoir leur vie pour me sentir vivante et bien dans ma peau. J'ai déjà la mienne. Et elle me convient grandement ma vie insipide, dis je piquée au vif. - Tu vois Mathis ? Tu vois ? Quand on parle à ta fille elle n'écoute pas. - Je t'écoute maman. Tu es ma mère. Et je t'aime. Et par dessus tout tu es une bonne mère... Enfin, tu l'es jusqu'au moment où on doit parler de mariage. A partir de là tu n'acceptes aucune logique. Dans ta tête, on a tout remplacé par le mot mariage. - C'est un problème si je veux ton bien ma fille ? C'est un problème si je veux te voir mariée, être dans ton foyer avec mari et enfants ? Personne n'a jamais aimé ton Sébastian ici. Mais tu t'es obstinée. On s’est tous aligné. Et voilà le résultat aujourd'hui. C'était là ta pire erreur. Elle est encore débout alors que je me suis assise depuis longtemps. Papa nous regarde nous chamailler sans rien dire. - Je te répète maman que j'avais 20 ans. 25 au moment où j'allais me marier. Tu n'as jamais fait d'erreur à cet âge là maman ? Tu ne me feras pas croire que papa a été ton premier homme. Je n'ai pas vu venir la giffle qu'elle m'a collée. Je me suis tenue le visage en étant furieuse. Le ton est vite monté entre nous. Maman me saoule avec son histoire de mariage à toutes les sauces comme si c'était le chemin du salut. Ou comme si je lui avais dit que j'étais désespérée. C'est ma vie. C'est à moi de décider de comment je veux la vivre. Et je dis que je n'ai sûrement pas besoin d'un homme pour être bien. - Tout le monde se tait, il a crié alors qu'il semblait m’abandonner à mon sort à la minute où maman a entamé sa tirade. Il y eut un silence de cimetière dans la pièce pendant quelques secondes avant qu’il ne reprenne. - Toi Alissa, tu respectes ta mère. Tu ne cries pas quand on te parle. Ce n'est pas en criant comme une folle qu'on va t'écouter ni comprendre ce que tu racontes. - J'ai dit quoi ? - Jeûne fille tu te tais, fis papa sur un ton dur. Et tu me laisses finir. Je ne suis pas ton égal. Personne ici ne l'est. D'ailleurs dans cette maison c'est toi la plus petite. Comporte toi en tant que telle. Quand tu parles à ta mère, tu contrôles ton langage. Je ne vais pas revenir dessus. - Cette fille n'écoute pas quand on lui parle. Elle prend tout le monde en ennemis quand on parle de son Sébastian de malheur. Si ce Sebastian avait autant de considération que ça pour elle, il ne l'aurait sûrement pas abandonné devant l'autel aussi lâchement. - lâche la un peu Eunice, me défend papa. Elle se mettra en couple quand elle le voudra. Ele sait ce qui est bien pour elle... Et, on oublie ce Sébastian pour une fois nom de Dieu. J'avais laissé mes affaires dans la voiture. Je me suis levée tranquillement. - Finalement, je crois qu'il serait vraiment mieux que je me prenne quelques choses en route. J'y vais. - Tu ne pars pas sans avoir mangé Alissa. Assieds-toi, m’ordonne papa. La terre n'arrêtera pas de tourner si tu arrives un peu en retard au boulot pour une fois. Mon père n'est pas dû genre à râler. S'il doit intervenir il le fait et ça s'arrête là. Mais quand le boss parle, tu appliques tout simplement. J'ai donc attendu que la nourriture soit prête afin de prendre mon petit déjeuner avec eux. Cela s'est passé dans le calme absolu. Mon frère est descendu au moment où je partais. - Tu allais partir sans passer me voir Mara ? - Tu dormais. Je ne voulais pas prendre le risque de déranger sa majesté dans son sommeil, dis je d'un ton sarcastique. Mon frère fit la grimace. - J’ai failli te croire. Depuis quand t'es aussi sage poupée ? - Depuis que je ne suis pas obligée de me coltiner ta tête d'idiot tous les jours. Tu n'as pas idée comme ça me fait du bien. Je revis même. Il vient me faire la bise. - Je sais combien tu m'adores Mara. Alors, ne fait pas semblant. Je suis l’homme de ton cœur. - C'est ça ouais. Si ça te fait plaisir de le croire... J'y vais moi. - Attend moi ma puce. Tu pourras m'avancer un peu. Je prendrai le bus après ça. - T’avancer ? Et elle est où ta bagnole ? - Au garage, il croque dans sa brochette étant débout. - Que s'est il passé ? M’inquiétais-je. Tu es plutôt prudent au volant frangin. Comment cela a pu t'arriver à toi ? Nos parents se sont mis à rire. Alors que Mathis lui, s'asseyait pour petit déjeuner. Il entame son plat sans prêter attention à eux. Je fus tout de suite en alerte. - Oh ! Qu'est ce qui se passe ? J'ai raté quoi ? Junior ! Papa se retenait de rire. -Mathis sait conduire prudemment c'est sur. Ceci dit, je ne crois pas qu'il en est de même pour sa copine. - Sa copine ? Je questionne médusée. Tu as une copine Junior ? Je ne savais pas. Tu ne me présentes plus tes copines Juju ? Je ne suis plus ta petite sœur préférée ? Fis je boudeuse. - Ne prête pas attention bichette. Tes parents racontent n'importe quoi. Ils ne savent plus quoi inventer pour m'embêter. Ce n'est rien de sérieux. - Donc ce n'est sûrement pas cette fille que tu as rencontrée au bar la semaine dernière qui a rentrée ta voiture dans un poteau fiston ? Lui demande notre mère. C'est son silence qu'elle recueillit pour toute réponse. - C'est ce que je disais. - Elle n'a rien eu de grave j’espère ? - Quoi donc ? La voiture ? Non. Juste quelques éraflure. L'air bag l'a protégée. - Comment ça, la voiture. Je te parle de la fille Junior. - Elle n’a rien. - Encore heureux... D'où tu sors ces filles ? Il faut que t'arrêtes frangin. Tu as 34 ans. Il faut te responsabiliser un peu. - On dirait que c'est un fait normal chez vous. De mes enfants, il n'y a que Serena qui a su faire le bon choix. Je roule des yeux. - Se responsabiliser ne passe pas forcément par la case mariage maman. - C'est quoi selon toi alors ? Parce que... je te rappelle que Mathis aussi a un boulot. En quoi es tu différente de lui ? - Quand il s'agit de mariage, on ne peut pas discuter avec toi maman... Je ne pousserai pas plus loin. Bye les parents... Je t'attend dans la voiture Junior. Je suis sortie attendre mon frère dans la voiture comme je lui ai dit. Avec maman, il ne faut pas trop tirer en longueur quand elle se met à parler de mariage. Après ça, ça part dans tous les sens. Junior est ressorti une dizaine de minutes plus tard. Il est monté et j'ai démarré la voiture. - Dans ma voiture tu n'attaches pas ta ceinture de sécurité Junior ? - Je vais descendre pas trop loin d'ici. Ce ne sera pas nécessaire. - Et même si. Selon toi, la distance est trop courte pour qu'on puisse avoir un accident ? Tu sais combien d'AVP qu'il y a tous les jours ? - T’es comme ta mère toi, il se moque. Toujours à mes casser les boules. Normal que vous ne puissiez pas vous entendre. Vous êtes pareilles. - Moi et maman on s'entend très bien. - Sauf quand il est question de mariage, il ajoute. - Ta mère c'est un cas social... Mais toi... Sérieusement frérot, tu devrais te poser un peu. Trouve toi une vraie femme. Et fait ta vie. Pas ces petites filles qui commence à peine à vivre et à explorer leur sexualité. - Elle a 25 ans Mara, il soupire. - Et alors ? La maturité n'a jamais été qu'une question d'âge mon grand. En plus, 25 ans ce n'est rien. Tu as l'exemple parfait non loin de toi. - Ne vois pas l'annulation de ton mariage comme un échec petite sœur. Ne laisse pas maman t’introduire cela dans la tête. Tu es une personne très mature et tu l'as toujours été. C'est Sébastian qui est con. Cet homme ne te méritait pas. Si ça se trouve, tu as été épargnée de quelque chose de bien plus grave. - Donc tu admets que c'est grave ? -Naaaannnn. On a passé le trajet à discuter entre frère et sœur. Entre Mathis et moi c'est l'amour fou. Cependant, lui et moi c'est le genre d'amour du chat et de la souris. On peut passer d'un pôle à un autre en une fraction de seconde. Toutefois, ce n'est jamais irrécupérable entre nous. - Je descend au prochain carrefour. Ton travail c'est à l'autre sens je crois. Je te le dis au ça où tu l’aurais oublié. - Il y a tellement longtemps que je n'ai pas emprunté ces rues. J'aurais pu me perdre. Je n'ai rien remarqué... Je l'aurais peut être constaté une fois arrivée au carrefour. Au prochain carrefour, je me suis trouvée une place et j'ai garé. Il m'a fait la bise et est descendu. Quand à moi, j'ai continué mon chemin tranquillement. Au bureau je suis d'abord allée déposer mes affaires. Puis après je suis passée faire un coucou à Jahia dans son bureau. On a papoté un instant. Je lui ai même raconté l’histoire de mon frère et de sa copine l’amocheuse de bagnole. Elle n’a pas trouvé cela aussi drôle que je l’aurais voulu. Puis j'ai regagné mon bureau tout de suite après. Après m'être installée, je me suis connecté sur internet via mon pc pour faire l'inventaire de ce qui a déjà été livré ou pas encore pour les fiançailles de monsieur LEMARCHAL. Cet homme a réservé ce jour depuis plus de trois mois déjà. Il nous a donné carte blanche pour ce qui en est des dépenses. Il a lui même choisi le thème de la soirée. Apparemment, sa future femme est à moitié espagnole. Il voudrait marqué le coup en intégrant ce côté de sa chérie dans le thème. Elle sera doublement surprise. En voilà un qui savait ce qu'il voulait. Quand l'amour s'exprime. Enfin... On ne va pas partir dans de longues heures de nostalgie. Ce type c'est l'un des clients qui nous a approché après l'anniversaire de la femme de monsieur PARKER. On lui a été recommandé par eux d'ailleurs. C'est Jahia qui a tout vu avec lui. A ce qu'il paraît c'est un très bon ami des fils PARKER. Étant donné que Jahia avait l'habitude de participer à leur soirée, j'ai trouvé que c'était mieux que ce soit elle qui s'occupe de lui. Alors ballon, rideau, papier peint, les jeux de lumière, déjà reçus. Le futur marié a voulu des fleurs naturelles. Donc elles seront livrées le jour même. De même pour les pétales qui seront disposés dans l'allée... Jahia est entrée au même moment avec un document en main qu’elle me tend. Je n'avais pas encore fini avec l'inventaire. - J’aurais besoin de ta signature dessus ma chérie. - C'est quoi ? Je demande lorsque je le récupère. Elle tira la chaise en face de mon bureau et s'asseoit. - Je veux me prendre un appartement et c'est toi ma garante, elle m’avoue. - Un appartement ! C'est qu'elle a bien grandi la petite. - Bientôt 26 ans, j'en ai marre de vivre en collocation comme une petite étudiante. - Il y a eu un problème avec ta colloc ? - Il y a un jour où il n'y en a pas avec elle ? C'est fatiguant de jouer le rôle de sa mère à longueur de journée. Cette fille rentre à pas d'heure. Elle boit, fume... Mais ça elle le faisait ailleurs. Donc cela ne me dérangeait pas tant que ça. Maintenant elle veut emmener ça au petit studio qu'on loue là. Non mais, p****n, elle a quel âge ? - Bon ! - De plus je suis un adulte responsable. Il est temps que je me prenne en main. - Ok. J'ai lu à la volée ce qui était écrit, j'ai signé et je lui ai remis le dossier. En s'abaissant pour le récupérer, ses yeux sont tombés sur l'écran de mon pc. Les pages où j'ai placé commande étaient toujours ouvertes. - Tu fais les dernières vérifications ? - Oui. Je ne veux pas les choses de dernière minute. - Ce serait irrespectueux de notre part de faire ça. Le bon monsieur a réservé cette date depuis des lustres afin de faire la surprise à sa chérie. Il y a homme et HOMME dans cette vie. - Hmmm. Il aura un service impeccable. Ça je peux te l'assurer. - Il y a intérêt ma grande. C'est notre réputation qui est en jeu. De plus, c'est un très bel homme. Et on... - Stop Jahia. Ne me dis pas que tu as flashé sur ce gars ? - Pas du tout. Il est un peu trop grand de taille... Moi je préfère les hommes... - Comme mon frère, je termine sa phrase. - N'importe quoi ! Ton frère ne m'intéresse pas Allie. - Ce gars, oui ? - Pas dutout. De plus, il m'avait l'air pressé de se caser. Je ne suis pas pour briser un couple. La nostalgie eut raison de moi. - C'est ce que font les gens en couple normalement. Quand on sait que l’on a rencontré la perle rare, on n’hésite pas au moment de lui passer la bague au doigt, reconnus-je avec amertume. - Ne commence pas Allie. - Je n'ai rien dit pour t'alerter. - Ton expression a parlé pour toi. - Hmmm hmmm ! Elle est partie et j'ai repris avec la vérification. J'ai pensé à faire une simulation avec les filles avant le jour-j histoire de repérer certaines imperfections à temps. Je ne connais pas grand chose de l'Espagne. Le client non plus. Cela demande de faire encore plus attention au détail. A midi, je me suis fait livrer à manger. Je n'avais pas à bloquer mon travail pour sortir déjeuner alors que je pouvais le faire au bureau. Puis on a fait la simulation avec les filles. Si on en croit les résultats, tout devrait bien se passer. - Waw ! S’émerveille Kayla. Ce sera tellement génial. Je m'imagine déjà à la place de cette femme. - Oh, arrête un peu Kayla, intervient Malia. Tu fais toujours ça. C'est chiant. Trouve toi un mec et libère nos oreilles. Jahia et moi, on part dans un fou rire. - Quoi ? Fit Kayla. Que j'ai dit quoi ? Cette femme est chanceuse. Il faut se l'avouer. On ne fait plus ce genre de surprise de nos jours. Moi avec qui ? - Où est ta part de mec ? Demande Malia. Je me tue de rire. - Non, mais vous êtes folle. J'ai un staff très dynamique. Ces filles sont des boules d'énergie. Quand il faut bosser, on le fait d'arrache pied. Tout comme on sait aussi se détendre. Pas trop tout de même. J'ai quitté le bureau vers 16 heures. Habituellement je rentre plus tard que ça. J'en ai profité pour faire les courses. Mon frigo n'avait plus rien de mangeable à l'intérieur. Passé au rayon fruit, j'ai été abordé par un jeune homme. Il doit faire mon âge. Ou peut être était ce son aspect negligé au moment de m’aborder. - Pardon mademoiselle, je peux utiliser votre téléphone ? - Pour ? Dis je sur la défensive. - J'ai égaré le mien. Je me disais que si j'appellais depuis votre téléphone ce sera beaucoup plus facile de le localiser. - Il est marqué GPS sur mon téléphone ? Il me raconta tellement d'excuses bidon. Son histoire ne tenait pas la route. De plus, sa tête ne me disait rien qui vaille. J'ai regardé de partout. Tout le monde continuait leur achat sans se soucier de nous. Prise de peur, j'ai fui n'importe comment. Le type s'est mis à me poursuivre dans les rayons du supermarché. J’ai supposé qu’il cherchait bien autre chose au moment de m’aborder. J'accéllerais pour ne pas qu'il me rattrape. Au passage, j'ai bousculé quelqu'un sans faire exprès. J’ai paniqué. - Désolée. Je suis désolée. - Tu n'as pas trouvé ce que tu cherchais ma cherie, me demande t'il en me tenant la main l’air amoureux alors que celui qui me suivait était arrivé à notre hauteur. Il a du suivre la scène avec l'autre type et a décidé de me venir en aide. Comprenant sa logique, j'ai donc joué le jeu. J'espère au moins que ce type me laissera tranquille. - Non chéri, je répondis plus calme que jene l’étais. Je pense que je vais rentrer. Je repasserai un autre jour. - Mais non mon cœur. Viens on va regarder à nouveau bébé. J'aurai peut être plus de chance que toi. Il me tire jusqu’à un autre rayon. On a fait les courses ensemble lui et moi. A la fin, il m'a aidée à porter mes courses jusqu'à la voiture. Je n'ai plus revu l'autre type. - Je tenais à te remercier... euh... - James, il se présente. - Merci James. Tu m'as peut être sauvé la vie aujourd'hui. Je ne sais pas ce que me voulait ce type. Il m'a abordée soit disant pour son téléphone. Mais on aurait dit qu'il cherchait autre chose. - Tu n'as pas à me remercier. J'ai fait mon devoir de citoyen. Dehors, ça grouille de gens malfaisant. Si on pouvait tous réagir ainsi, on mettrait fin à ce degré de terreur qui règne dans notre communauté. Car, l'intrus, quand il se prepare à faire son coup, il aura peur d'attaquer si ce dernier découvre que sa cible n'est finalement pas seule. - Tu as tout à fait raison... Encore une fois, merci James. Bon après midi ! Je lui souris. - Merci. A toi aussi... Même si... tu ne m'as pas dit comment tu t'appelles. - Alissa Marakina FURE ! Je me présente. - Enchanté ! Il me tenda la main. Je suis James Alexander DUBOIS... Il sourit. -Etant donné que tu t'es présenté avec ton nom complet, j'ai jugé qu'il fallait en faire de même. Je souris encore. - Enchanté James Alexander ! - Au plaisir de te revoir belle Alissa. - Comme dirais mon amie Jahia, confions nous donc au destin. - Tu y crois toi ? Au destin. - Oui. Je suis du genre à croire que toutes les rencontres que l'on fait ont de l'importance. Même si l’on ne le comprend pas le jour même. Ce sont comme les parties d'un puzzle bien trop complexe pour notre compréhension. Si on fait bien l'assemblage on en comprendra le sens peut être. - Et bien, dis donc ! Tu es une vraie poète toi. J’aimerais bien te revoir. - Au plaisir du destin alors.
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