Le revenant

4145 Words
Alissa Marakina FURE Aujourd'hui j'ai eu la peur de ma vie. Heureusement qu'il existe des gens comme ce type dans cette vie. Il a volé à mon secours sans même savoir qui je suis. Sans lui je ne sais pas ce qui se serait passé avec l'autre fou qui n'arrêtait pas de me poursuivre partout dans le supermarché à la recherche de je ne sais quoi. Le monde est peuplé de fou de ce genre. C'est à nous de les combattre. On a le devoir de se protéger l'un l'autre à chaque fois que l'occasion se présente. Quand on marche dans la rue, on doit essayer dans la mesure du possible de prêter attention aux autres. Si ça se trouve, quelqu'un se fait harceler et a besoin de notre aide. Il faut savoir capter les signaux de détresses. Il m'a conduit jusqu'à ma voiture, a attendu que je démarre avant de rejoindre la sienne. Ce qui, pour moi, était très adorable de sa part. J'ai roulé jusqu'à chez moi. Dès que je suis arrivée, la première chose que j'ai faite après avoir posé mes sacs de provisions sur la table dans la cuisine c'était d'appeler Jahia pour lui raconter ce qui venait de m'arriver. Je lui ai narré les fait dans les moindres détails. - Ce monde est rempli de vermine. Ils sont là à guetter leur proie. Prêts à attaquer, declare ma sœur de cœur au bout du fil. - Ça, je ne te le fais pas dire. Heureusement que j'avais encore mes jambes. J'ai couru comme une folle. Tu aurais dû me voir dans les rayons du supermarché avant que l'autre ne me sorte d'affaires. - Pardon ! Toi aussi Lissa. Un type t'attaque en plein jour et toi tu as fui comme une vulgaire voleuse ? Tu es bien dans ta tête ? - Bah oui. J'aurais dû faire quoi ? Ce type avait l'air barjo Jahia. Qui sait ce qu'il m'aurait fait si j'étais restée lui parler ou si je lui avais prêté mon téléphone comme il le voulait. Jahia : l'affronter ma puce. A ta place j'aurais piqué un scandale pas possible là bas. Tellement que toutes les personnes présentes se seraient rassembler pour assister à la scène. Ce gars ne s'en serait pas sorti comme ça. Tu peux me croire. Il aurait reçu la bastonnade de sa vie. Je te le jure. - Non mais, t'es folle toi. Et ça on le sait toutes les deux. Ça ne m'étonnerait pas de toi. Mais moi, je n’ai pas cette fougue. - Non mais, sérieux ma belle. Dieu seul sait ce qu'il te voulait ce type. Je suis contente que tu n’aies rien. - Et oui. Dieu merci il ne s'est rien passé. - Et merci aussi à ce beau chevalier servant qui n'a hésité une seule seconde à voler à ton secours. On ne peut pas l'oublier non plus ma belle. Il a agit en véritable héros... Tu as dit qu'il s'appelle comment déjà le beau gosse ? - James Alexander DUBOIS ou un truc du genre, j’avoue sans intérêt. Tu en parles comme si tu l'avais vu toi même. Je ne me souviens pas avoir mentionné qu'il était beau. - Tu n'en avais pas besoin ma grande. Que tu l'es omis est déjà une preuve qu'il est super beau. Je te connais. Je sais comment tu penses. C'est comme si je t'avais faite ma vieille. Et concernant si je le connais ou pas, tu ne crois pas si bien dire ma grande. Cette fille est folle. - J'ai l'impression d'avoir déjà eu à faire à lui, elle continue. Il n'est pas français par hazard ton type ? DUBOIS c'est un patronyme français je crois. Ou peut être qu'il est belge comme toi. - Je ne sais pas moi. Je ne lui ai pas demandé. Je ne suis pas comme toi Jahia. Tu aurais sûrement fait passer à ce type un interrogatoire musclé. De plus, on n'en a pas eu le temps. Mais ça m'étonne encore plus que tu puisses savoir qui c'est. Il y a quelqu'un que tu ne connais pas dans cette vie Jahia ? Et puis ce n'est pas mon type. Arrête de le répéter. - Négatif ma belle. J'ai raccroché avec Jahia et me mit à tout arranger dans mon frigo. Dès que j'ai fini, je me prépare un truc vite fait à grignoter. En matière de cuisine je suis d'une nullité absolue. Je ne sais faire que le nécessaire. Des pâtes, des pâtes et des pâtes. A la maison j'avais toujours quelqu'un pour tout faire à ma place. Donc il n'était jamais nécessaire que je fasse quoique ce soit. Ce ne fut que quand j'ai commencé à vivre seule que j'ai compris mon erreur. Les premiers mois c'était la galère. Et après, c'est venu naturellement. Je monte me mettre propre avant de passer à table. Mon corps était tout gluant en rentrant. Sous la douche je chantais tout en me savonnant le corps. J'adore faire ça. C'est très relaxant je trouve. Après mon bain, j'ai porté un truc léger et je suis redescendue dîner toute seule avec ma solitude de femme émancipée. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. J'ai fait le tour des catalogues à la recherche d'idées innovantes pour mes futurs affaires. J'ai pour but de devenir "The reference" en matière d'organisation d'événements. je sais qu'avec l'aide des filles je vais y arriver. Elles sont toutes autant determinées et efficaces que moi. A 20 heures je me pose pour suivre le journal sur France 2. Je ne fais pas dans la politique active. Loin de là. Je n'aime pas. De mon point de vue les hommes et les femmes politiques sont tous des hypocrites. C'est la course pour savoir qui ment le mieux et qui arrive à embobiner, manipuler le plus de monde. J'aime mieux être au courant de ce qui se passe dans le pays. C'est une habitude que j'ai depuis toute petite. Transmission de papa. C'est presqu'ainsi avec tous ses enfants. A la maison, il n'y avait qu'un seul rendez vous à cette heure. Le journal. En parlant de ses enfants, cela me fait me rappeler que j'ai une dette envers Myla, la cadette de ma sœur Serena. Je devrais passer les voir un de ses quatres. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds chez elle. Elles me manquent tellement. Je finis par m'endormir sur le canapé devant la télé. Je ne me suis réveillée que 2 heures plus tard. J'ai éteint la télé qui jouait encore et j'ai rejoint ma chambre. J'habite un tout p'tit studio de deux pièces. La chambre à coucher et le salon que j'ai découpé en deux pour me fabriquer une petite cuisine. Le weekend est vite arrivé. Avec les filles ont s'est rendu chez les LEMARCHAL effectuer une dernière vérification sur place avant le début des festivités de ce soir histoire de voir si tout est au point pour les fiançailles. Ce n'est pas quand ça va commencer que l'on va se mettre à courir partout parce qu'on n'avait pas remarqué qu'il manquait x ou y chose. De ce que j'ai compris c'est une surprise. La future mariée n'a aucune idée de ce qui se trame. On ne va pas lui gâcher sa soirée avec notre négligence. Déjà que j'ai une sensation étrange depuis ce matin. En ce moment, on s'active toutes chacune de notre côté. Il y a quelques détails qui doivent être paufinés avant le coup d'envoi. On assemble nos bagages en attendant l'arrivée du chauffeur. On partira donc avec de quoi se changer là bas. On se préparera sur place. - Tu as une idée de l'heure à laquelle la camionnette arrivera pour transporter nos affaires Kayla ? M’informé-je auprès d’elle. - Vers 16 heures suivant ce qu'a dit le conducteur. - Bien. On est dans le temps dans ce cas. Il est à peine 15 heures. Prenez tout ce qu'il vous faut. Disposez les de façon à ce qu'ils soient prêts à l'emploie. On doit être prête une demie heure avant le coup d'envoie. Myla, toi et Keyla vous serez à l'accueil. Vous vous assurerez aussi que tous les invités se sentent à l'aise et choyés. Je sais que c'est beaucoup de travail pour simplement deux personnes. Mais ne l'oublie pas. On commence à peine à se faire connaître. On n'a pas les fonds pour engager d'autres personnels. Encore moins le temps pour les former. On fera avec les moyens du bord. Jahia et moi on sera là au cas où vous soyez déborder. J’espère que vous comprendrez le contexte. - C'est noté ma belle, dit Malia qui m’enlève toutes pressions. Tu n’as pas à t’expliquer. Je me tournant vers Kayla m’assurer qu’elle aussi est d’accord. - C'est rentré. T'inquiète, elle confirme. - Parfait ! M’exclamé-je. On s'active. Allez. Ouste ! - Coucou tout le monde ! Nous salue jahia qui rentre à peine. Je ne suis pas trop en retard, j'espère. - Pas du tout, la rassuré-je. Le chauffeur n'est pas encore passé nous chercher. On a encore 20 bonnes minutes devant nous avant 16 heures. - Bien. Allons leur en mettre plein la vue. Ils sauront tous ce que 4 bonnes femmes peuvent accomplir ensemble. Impossible, ça on ne connait pas. - Tu n'auras pas à le dire deux fois ma belle. Le chauffeur est arrivé à 16 heures et quart. Il s'est excusé du retard. Selon lui il y avait de la circulation. Avec son aide, on a chargé la camionnette avec nos bagages et c'est parti pour une nouvelle aventure. La fête se fera dans le jardin de chez les LEMARCHAL. Ils ont une très belle demeure. Leur déco est un peu soft, rien dans l'extravagance. Pourtant, cela se sent à des milieux de kilomètres qu’ils sont riches. Comme quoi, on a pas besoin de trop en faire lorsqu'on en possède. On n'a pas eu grand chose à faire pour donner une fière allure à leur jardin. Il est tellement bien entretenu. Depuis le matin, la majeure partie du travail avait déjà été fait. On n'avait pas grand chose à faire dans l'après midi. On a juste opéré quelques ajustements quand on est revenu. On a revu les plans de tables avec la sœur de la mariée. Dans chaque famille il y a cette personne qui ne supporte pas de se retrouver à table avec telle ou telle personne. Et cela, il fallait en tenir compte. Il ne faudrait pas que les fiançailles se terminent par un m******e. Ce n'est pas là le but escompté. Ce qu'on veut nous c'est que la future mariée et sa famille s'imagine être chez eux en Espagne. Et c’est ce qui sera. La décoration de la petite entrée que l'on a arrangé avait été faite. Des pétales de rose rouges avaient été étalées sur le tapis posé au sol au préalable, un gros cœur, fait en ballon au fond ornée de fleur dorée à juste quelques mètres de là en accord au thème. Les couleurs retenues pour la soirée était le noir, le rouge et le blanc cassé. Il est aussi prévu qu'il y ait des mannequins avec des traditionnels habits espagnols à l'époque médiévale à certains endroits stratégiques. J'espère que ça fera l'affaire. Cela doit le faire. Gabriel LEMARCHAL Quand on a rencontré la bonne personne, on a point besoin d'attendre éternellement avant de sauter le pas. On le sait c'est tout. C'est cette personne avec qui on a envie de tout, avec qui on se projette dans l'avenir. C'est cette personne sans qui on se sent incomplète. Et moi je l'ai trouvée en elle. J'ai rencontré Silvia il y a tout juste 1 an. Dès que je l'ai vu j'ai su que c'était elle la femme qu'il me fallait. Mes amis n’ont pas compris ma démarche qu’ils trouvent précipitée. Mais moi, je ne vois pas les choses ainsi. A 30 ans, je pense être prêt à me poser et fonder ma propre famille. Ce n'est pas que ça m'ennuie de vivre chez mes parents. Mais même dans la bible il est dit que l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair. Et quoi de mieux que de le faire avec la femme que j'aime. Silvia représente ma paix intérieure, mon bonheur future... Alors, c’est le principe que j’applique. - Alors vieux, prêt pour le grand jour ? Pas trop de stress, me demande Allan Edward en sortant de sa chambre. - Je stresse depuis la minute où j'ai menti à Silvia sur ma position mec. A Silvia, je ne lui mens jamais. Elle croit que je suis en voyage d'affaires alors que je suis planqué chez toi depuis une semaine déjà. Elle va m'écorcher vif quand elle saura. - Elle n'a pas à le savoir. Tu lui dis que tu viens de rentrer. - Un mensonge pour en cacher un autre. C’est ce que tu suggère Allan ? - Si tu as un problème de conscience, dis toi que c'est pour la bonne cause mec, ajoute Hayden Edward, le jumeau d’Allan. En plus ce n'est pas la première fois que tu lui mens Gab. Arrête tes histoires de ”je ne mens pas à ma meuf”. Tu lui as déjà mentis par le passé. Et tu lui mens encore sur l’essentiel. Donc ça passe, ajoute Hayden qui était déjà au salon. - Fais pas comme si j’étais un menteur compulsif. Je te laisse ce talent. Je n’ai mentis qu’une fois à la meuf. Et je l'ai regretté amèrement par la suite la fois où c'est arrivé. Tu n’as pas à me le rapeller. Elle n'a jamais su. Il n'en avait pas besoin car je savais. J'ai longtemps culpabilisé. Je n'aime pas du tout mentir à Silvia et tu le sais parfaitement. - Si tu le dis, il faut te croire monsieur ”je suis sérieux avec ma meuf”. Conneries. Et cette autre fille ? - Arrête Hayden, intervient Allan. Tu sais très bien que Gab n'est pas ce genre de gars. Tout ça c'est du passé maintenant. - Quoi ? Je mens peut être ? C'est ce que tu veux dire frangin ? Ok il ne l'a pas trompé avec cette fille. Admet que ce qui se passe avec elle est tout de même ambiguë. Certaines choses sont pires que la tromperie mec. Tu parles du passé Allan. Combien de fois es tu retourné voir cette fille Gab ? Combien ? Cette relation platonique que tu t’es créé avec elle, tu crois que c’est sain peut être ? Cela aurait été mieux que tu trompes Silvia avec elle. Tu serais déjà passé à autre chose. - Pourquoi devrait-on parler de ça précisément aujourd'hui ? S’énerve Allan. Ce sont les fiançailles de Gab. Soit simplement heureux pour notre pote Hayden. - Le serais tu vraiment Gab ? Heureux au côté de Silvia, je veux dire. - Je vais me préparer les mecs, j’ignore sa question. N'oublie pas. Silvia pense que c'est juste une petite fête de bienvenue que mes parents m'organisent. Tachez bien de garder votre langue. Je dis ça plus pour toi Hayden. Toi et moi on se connait. On se juge du regard. C’est Allan qui s’exprime le premier. - Motus et bouche cousue. De toute façon, tu sais que je ne l’ouvre pas facilement. - C'est ça, fuit bien bâtard. Ne comptez pas sur moi, fit Hayden égal à lui même. - Hayden ! - C’est bon, je blaguais. Visiblement, on ne peut pas avec vous. Je me rend à la chambre d'ami que j'occupe actuellement chez eux. Allan et Hayden sont mes amis depuis la fac. On a fait l'école de commerce ensemble. Ils sont jumeaux tous les deux. Mais, ils ont chacun leur caractère. Ceci dit, ils sont tous deux mes gars sûrs, mes best comme on dit. Ce soir je fais ma demande à Silvia. Et ils sont dans le coup avec moi. J'enfile mon smoking, me fait un brushing impeccable. Devant le miroir, je tourne et retourne en m'admirant de prêt. Dit comme ça ça peut paraître narcissique. Mais je ne le suis pas. J'aime parfois me contempler sans excès. Je retrouve les mecs au salon. Ils étaient déjà prêts à partir. Je me fait escorter par mes complices. - James est où ? Jedemande. Il n'avait pas dit qu'il allait être là ce soir ? - Que sais je moi ? Dit Hayden qui hausse ses épaules. Entre le cul de sa prochaine victime je dirais. Vous connaissez l'homme. Il saute sur tout ce qui bouge. Le digne fils de son père. J’ai entendu dire que ses parents allaient divorcer pour cause de tromperie de son paternel. - Tu n'as pas à être aussi grossier Hayden, le réprimande Allan. C'est de notre frère dont tu parles de la sorte. Le fils de notre mère. - Qu'est ce que j'ai dit de mal ? Ce type est comme son père. Aucun respect pour les femmes. Est ce que je mens ? Après ce que son père a fait à notre mère par le passé, quelle considération aurais tu voulu que j’ai pour ces gens là ? - Ça reste notre frère tout de même. On n'a pas le même père certes. Mais il l'est. D'ailleurs papa n'a jamais fait de différence entre tous les cinq. Si lui il l'aime, cela devrait être pareil pour nous qui sommes ses frères. Et maman, l’as tu déjà vu insulter cet homme ? - Hmmmm ! Ne me regarde pas comme ça... Et non je ne le déteste pas. Mais, ce n’est pas comme vous trois. C'est tout. - Arrêtez les gars, les rappelé-je à l’ordres. Vous n'allez pas me gâcher ma soirée à vous chamailler comme des filles quand même. - T'en fais pas, réplique Allan. Il saura se tenir Gab. Je te le promet. On arrive à peine chez moi. Mes parents sont venus me souhaiter la bienvenue pour jouer le jeu. Dès que Silvia m'a vu, elle m'a sauté dessus comme une petite fille au retour de ses parents. Heureusement qu'elle est un peu mini comme personne. Sinon je serais tombé comme une sac de patate par terre. A peine 1m55 de taille. Ma chérie est un petit bout de femme. MON petit bout de femme. Elle n'a aucune idée de ce qui se trame. Mes parents sont sortis nous laissant seuls ma chérie et moi. Mes parents, ses parents, nos amis, ils sont tous dans le coup. Silvia m'embrasse. - Tu m'as tellement manqué mon bébé, elle me saute dessus. - Toi aussi tu m'as manqué mi preciosa. Mais je suis là maintenant. - Si seulement tu pouvais l'être tout le temps. Malheureusement ce n'est pas faisable. Monsieur est un homme d'affaires très connu avec une grande entreprise à faire tourner. Je dois m’y faire. - Et tu l'adores comme ça, je la presse contre moi. - Hmmmm hmmm ! Je t'aime. - Je t'aime... Viens on va rejoindre les autres, je la fis descendre. On marchai jusqu'au jardin. A sa manière de s'accrocher à moi, dire que l'on marchai ce serait quelques peu exagéré. Je la supportais de presque tout son poids. - Baby, tu pourrais marcher toi même s'il te plaît ? J'adore quand je te porte, mais là je ne me suis pas encore remis du décalage horaire. Je suis épuisé, mentis je afin qu'elle le fasse elle même et comme ça, je serai à une bonne distance quand je passerai à l’acte. Elle me toise et avance en boudant. Je ne crois pas qu'elle ait remarqué la petite porte devant elle. C'est une projection en fait. Elle est faite sur du tapis. Les autres sont tout juste derrière. Tout le monde peut nous voir de là où ils sont. Juste que Silvia ne les verra pas. C'est l'organisatrice qui en a eu l'idée. Selon elle ça lui enlèvera la pression de devoir dire oui parce que les autres sont entrain de nous assister alors qu'elle n'en avait aucune envie. Et quand elle me dira oui je serai sur que c'est vraiment ce qu'elle veut. Comme je voulais aussi que nos familles y participent, j'ai validé son idée. Elle n'avait pas vraiment tord en fait. Combien de fois la personne a repondu oui juste parce que les gens autour ont repondu avant elle ? On ne fait pas ce genre de choses avant de connaître la position de son partenaire à propos du mariage. Mais aussi certaines personnes sont pudiques, cela peut les gêner. - Ppourquoi il y a une porte dans ton jardin mon amour ? Questionne ma curieuse petite femme en allant vers elle. Je n'ai rien repondu. Silvia s'est arrêtée quelques pas plus tard dans sa progression, elle s'est sûrement rendue compte que je n'étais pas derrière elle. Au moment de se retourner, j'avais un genou posé par terre prêt à lui faire ma demande. Elle fut très émue au point de verser des larmes. - Oh mon Dieu ! Gab ! Elle s’exclame les yeux larmoyant. Mon bébé... - Ma chérie, mon amour, mon bébé, mi Cereza, Silvia, mon cœur... Ses larmes continuent à dégouline sur sa joue. Des larmes de joie. - Un an c'est peu dirait certains, d'autres verront ça comme de la folie. Ils ont peut être raison. Je me souviens de ce premier jour où mes yeux se sont posés sur toi, de cette première fois où ton corps a rencontré la mienne dans cette danse endiablée. Comme si ce n'était que ça qu'il a attendu depuis toute son existence. Ce fut une soirée extraordinaire. Jamais, je ne l'oublierai. Ton regard parla de lui même. Ce soir là, tu m'as offert en tremblant tes lèvres si douces. Mon cœur ressent encore les vibrations de mon trop plein de félicités. Et depuis mon bonheur je l'ai avec toi... dans tes bras. Silvia se barre le visage à l'aide de ses mains. - T'avoir dans ma vie est la plus belle chose qui me soit arrivée de toute mon humble existence, continué-je. Tu es l'extra ajouté à l'homme ordinaire que je suis. Et grâce à toi je suis devenu quelqu'un d'extraordinaire. Je ne saurais attendre plus longtemps avant de lier ma vie à la tienne mi Cereza. Silvia Leroy, ma Silvia... Amor, tu m'as rendu meilleur à chaque jour qui passe. J'ose croire que je t'ai apporté du bonheur moi aussi tous ces jours qu'on a partagé [souriant]. Alors, je me disais qu'on pourrait continuer à le faire mais de plus près. Je serai ravie de me réveiller tous les quatres matins auprès d'une femme comme toi. Mi amor...Mon espagnol est un peu gauche, mais... Je souris. Elle aussi. - Je veux essayer... pour toi. ¿ Quieres hacerme el hombre más feliz de la tierra al aceptar compartir mi vida diariamente mi amor ? (Veux tu faire de moi l'homme le plus heureux de la terre en acceptant de partager mon quotidien ? ) Silvia est en pleine euphorie au moment de scander sa réponse. - Oui, oui, oui mon amour. Oui, je le veux. C'est un grand OUI. Aujourd'hui, demain et pour toujours mon amour. Tu es tout ce dont j'ai toujours rêvé. Je lui passe la bague au doigt et lui fait un b***e main. Elle m'aide à me relever, prend ma tête entre ses mains et m'embrasse à son tour sur la bouche avant de declarer les yeux en cœur : - Je t'aime Gab. Je t'aime tellement. - Moi aussi je t'aime mon bébé. Je suis fou de toi. Ils ont fait glisser le tapis faissant apparaître tout le monde. Et là elle s'est rendue compte que ses parents, eux aussi étaient présents. Elle me fixe dès lors les yeux remplis de larmes. - Mon Dieu bébé ! Merci... merci chéri, elle sanglote. Merci beaucoup mon trésor. Aujourd'hui je suis la femme la plus heureuse du monde. Et ceci c'est grâce à toi, elle se pend à mon cou. On avance mains dans la main pour rejoindre les autres. Tout le monde avait l'air content pour nous. Elle s'en va saluer ses parents. - Pourquoi tu mens comme ça mec ? Tu racontes n'importe quoi à la fille. ”La femme de ma vie”. Tu sais que tu mens. - Tu es con, toi. J’éclate de rire. Il me prend dans ses bras. - Félicitations vieux. - Merci. Les félicitations pleuvaient de partout. Des accolades par ci, des poignées de main par là. Des minutes plus tard, le bruit d'un verre s'écrasant par terre attira mon attention. Je me retourne et je la vois debout à quelques mètres de moi. Elle semblait voir un revenant tant ses yeux ont quitté leurs orbitres. - Sebas... Sebastian ! Elle crie.
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