Au-delà de la vengeance

«Au-delà de la vengeance» Chapitre VI : Le sang coulera Partie une «Je fais le mort pour voir qui danse sur ma tombe.» Omniscient «Il trompe sa femme, non mais quel minable. Enfin bon, il sera au Beach Club comme chaque samedi soir et il rentrera avec sa conquête pour une nuit interdite au mineur. C'est fou de se dire qu'il s'est soit disant battu des années pour la cause de Dieu et que une fois leur réseau démantelé, plus rien. Dommage pour lui, il ne verra pas le lever du jour.» La belle posa son stylo sur la table et mît son petit carnet à l'abris. Tout en se dandinant au rythme de la musique, la jeune femme enfila sa tenue. Elle hésita longtemps avant de finalement opter pour une robe bustier rouge à manches longues.          Elle prît sa paire de talons à semelles rouges et rentra son pied à l'intérieur, le sourire aux lèvres. Elle était loin de faire partie de tout ce monde de strass et de superficialité mais c'était pour un soir, un soir important. Elle avait espionné sa victime et enquêtée sur sa vie depuis des mois, cherchant la meilleure façon de le tuer. Elle avait analysée ses habitudes pour trouver son point faible et s'en servir contre lui. C'était des semaines de travail. Aujourd'hui, elle passe à l'action. Ses lèvres rouges et pulpeuses s'étirèrent en un léger rictus avant qu'elle quitte sa chambre d'hôtel. La sonnerie de son téléphone retentît, rien qu'en voyant le nom de son interlocuteur, elle roula des yeux. -Jennah : «Putain qu'est-ce que tu me veux Kamel ?» -Kamel : «Hey beauté.» Vraiment ringard, pensa t-elle. -Jennah : «Hey et si tu m’appelais plus ?» -Kamel : «Non non non attends, euh t'es où là ?» -Jennah : «Je t'en pose des questions ?» -Kamel : «Tranquille je veux juste faire la discussion.» -Jennah : «J'ai à faire.» Elle raccrocha avant de fourrer son téléphone dans son sac. Kamel était son ex petit copain en quelques sortes, enfin c'était assez compliqué entre eux. Jennah était une femme très mystérieuse avec pour seul but de se venger. Elle n'avait pas le temps pour l'amour et tout ce qui allait avec. Elle monta dans sa voiture et démarra en direction du fameux Beach Club où l'attendait sans le savoir, sa nouvelle proie. Elle entra et se dirige directement vers le bar. -Jennah : Un mojito sans alcool s'il vous plaît. Elle balada ses yeux dans toute la boîte à la recherche de sa victime. La musique était à fond et l'ambiance au rendez-vous. Les femmes qui dansaient sur les hommes à moitié nues lui donna la nausée. Elle finit par repérer sa silhouette au fond de la salle, un verre à la main aux côtés de jolies jeunes femmes. Elle se demandait comment est-ce qu'elle pourrait attirer son attention. On se croirait dans Divines, pensa t-elle en évoquant un film qu'elle avait regardé la veille. Elle se lança sur la piste sans perdre des yeux sa cible, elle s'approcha de lui petit à petit jusqu'à arriver à sa hauteur. Il dansait sans se soucier d'elle, c'est à peine si il l'avait remarqué. Elle le savait, si elle voulait se faire remarquer et se venger ce soir, elle devait sortir le grand jeu. Alors, elle prît la tête de l'homme entre ses deux mains, la tourna vers elle sans lui laisser le temps de dire quelque chose et l'embrassa. Il ne comprit pas tout de suite mais répondit à son b****r en l'agrippant par les fesses. Son touché mal placé, sa peau contre la sienne dégoûtait Jennah, mais elle s'efforça, déterminée à atteindre son but. Elle mit fin à ce b****r et se retourna pour rejoindre la piste en roulant des hanches. Si la logique des hommes est celle qu'elle pensait, il devrait la suivre. Elle se retourna et le vit arriver le sourire aux lèvres. Bingo. Il se colla à elle et dansa au rythme de la musique. Elle avait réussit son coup avec une facilité surprenante. Il lui fit des baisers dans le coup, lui murmura des choses belles à l'oreille mais vous et moi le savons, il voulait seulement la mettre dans son lit. -L'homme : Et si on allait chez moi ? On sera plus tranquille. -Jennah : Je connais même pas ton nom. -L'homme : C'est une manière pour toi de me demander mon prénom ? -Jennah : Peut-être. -Youssef : Je m'appelle Youssef, et toi ? -Jennah : Hannah. -Youssef : Enchanté, très joli prénom. Alors mademoiselle Hannah ? Votre réponse à ma proposition ? -Jennah : Pourquoi pas ? répondit-elle en souriant Il souria mais d'un sourire vainqueur, si seulement il savait que tout cela le mènera à la mort. Ils grimpèrent dans la voiture du monsieur, impatient de ramener cette magnifique femme chez lui. -Youssef : Qu'est-ce que t'es bonne... Qu'est-ce que t'es con... Ils arrivèrent une dizaine de minutes plus tard dans une immense demeure. Jennah était émerveillée de voir une aussi grande et belle maison. Même si elle travaillait toute sa vie dans son petit boulot de serveuse, elle réussirait jamais à se payer le quart de cette maison, se disait-elle. Elle avait à peine eu le temps de contempler les lieux que l'homme la saisit par les hanches, l'emmena dans la chambre et la jeta sur le lit. Il se mit sur elle et lui embrassa le cou. Sa respiration s'accélérait mais la jeune femme s'arrêta subitement. -Jennah : M'inviter chez toi sans m'offrir de verre, c'est mal poli tu trouve pas ? dit-elle en arquant un sourcil -Youssef : C'est vrai, où sont passées mes bonnes manières ? répondit-il un peu dégoûté Il se leva mais la femme, prête à passer à l'action posa sa main contre son torse dur et s'approcha sensuellement de son oreille. -Jennah : Et si je m'en occupais pendant que tu prépares la suite de notre soirée ? Il sourit en hochant la tête et la femme quitta le lit. Elle alla à la cuisine et trouva directement une bouteille de champagne sur le bar. Elle chercha deux coupes dans les tiroirs afin d'y verser le champagne. Enfin les deux verres remplis, elle versa un poison appelé la strychnine dans le verre de sa victime. Elle sourit, fière d'avoir accomplie son but aussi facilement, même si tout n'était pas encore fini. Elle s'appuya contre le comptoir et observa les alentours, le temps que le poison se dissout. -Jennah : p****n qu'est-ce qu'il est blindé le c*****d. Elle prît les deux coupes de champagne et reprit son air charmeur quand elle passa le seuil de la porte où l'attendait le fameux Youssef. -Youssef : T'en a mis du temps ma jolie. -Jennah : J'ai eu du mal à trouver. Elle lui tendit son verra en faisant bien attention à lui donner celui qui était empoisonné. Il but d'une traite pendant que Jennah faisait semblant d'apprécier le champagne. La vérité c'est qu'elle ne buvait pas. Il la ramena de nouveau vers elle pour continuer ce qu'ils avaient commencé mais d'un coup sa vue se flouta, il eu un vertige puis regarda Jennah, inquiet. Elle ria et se leva du lit afin de remettre ses chaussures. -Youssef : Qu'est-ce que...qu'est-ce qui m'arrive. -Jennah : Hassan ça te dit quelque chose ? Vous travailliez ensemble il y a quelques années, tu sais en Syrie ? Tu te souviens de ton passé maintenant ? -Youssef : T'es qui ? -Jennah : Sa fille, malheureusement pour toi, ria t-elle, tu te rappelles comment tu l'a trahît sans scrupule ? À cause de toi il est mort. -Youssef : T'es qu'une sale petite p**e, dit-il faiblement -Jennah : Je le sais déjà chéri. -Youssef : Qu'est-ce qui m'arrive... -Jennah : Bah t'es censé avoir des horribles convulsions, des spasmes et mourir dans une demi-heure d'asphyxie, tu vois le genre ? Elle déposa une rose rouge sur la table puis finit de remettre ses talons. Elle s'approcha de Youssef, posa son genou sur le lit et s'appuya sur celui-ci pour s'approcher de sa victime. Elle sourit et posa ses lèvres contre les siennes. -Jennah : Bye mi amor. Elle rit et quitta la pièce, laissant sa victime du jour, mourir lentement en souffrance. Une fois dehors, elle retira ses gants à fausse empreinte transparents et les jeta. Jennah aimait tuer, pas seulement par plaisir mais par soif de vengeance. Elle voulait à tout prix venger ses parents de l'horrible mort que lui ont offerts toutes ces ordures. Tuer lui donner la force de continuer de vivre. Elle en devenait légèrement psychopathe mais la vue du sang ou de la souffrance de ses victimes lui faisait effroyablement plaisir. «Victime numéro quatre sur treize. Aujourd'hui c'était Youssef El Naggar. Lui il a balancé au chef que mon père voulait quitter le pays. Il a causé la mort de mon père comme tous les autres. Lui laisser refaire sa vie ? Non...non jamais.» Elle referma son carnet puis un sourire vainqueur se dessina sur ses lèvres. Et ce n'était que le début... « Au-delà de la vengeance. »