Chapitre VI - Partie 2

1614 Words
«Au-delà de la vengeance.» Chapitre VI : Le sang coulera Partie deux «Sois conscient que la seule façon d'être heureux c'est d'aimer souffrir.» Jennah Je rentre enfin à l'hôtel, après cette soirée assez mouvementée. Je retire mes talons et continue de marcher le long du couloir les pieds nus. Le marbre dur me donne froid aux pieds mais impossible de remettre mes talons à cause de la douleur qu'ils me font. Je tourne sur moi-même, chante, danse, j'ai encore la musique de la boîte de nuit qui résonne dans mes oreilles. J'insère la clé en bougeant la tête et rentre enfin dans ma chambre d'hôtel. Tant d'euphorie en moi, ouais, je suis heureuse de l'avoir tué. C'est peut-être fou mais c'est comme ça que j'arrive à vivre avec l'absence de mes parents. Ça demande du courage d'ôter la vie de quelqu'un sans l'avoir sur la conscience. Je m'y suis fais. Depuis petite j'ai vu des atrocités ne vous étonnez pas que je devienne atroce. Je prends mon gros sac de sport et fourre le peu d'habits que j'ai à l'intérieur. Une fois finis, je retire tout, maquillage, faux cils, faux ongles, perruque. J'étais de nouveau moi, enfin, la vrai moi. Je troque ma robe moulante pour un survêtement Nike noir et une vieille paire de baskets. Je fais attention à ne rien oublier, ne laisser traîner aucun truc. La raison pour laquelle je suis toujours en liberté c'est que je suis toujours sur mes gardes, je laisse aucune trace. Je sors de la chambre d'hôtel rapidement. Il devait être 4h du matin, l'hôtesse c'était carrément endormie, le visage écrasé sur le comptoir. Je quitte les lieux pour grimper à bord de ma voiture. Je jette mon sac sur la banquette arrière et monte côté conducteur avant de démarrer en trombe. La liste est encore longue, et même si ça peut vous paraître fou ce que je vais dire mais je suis fière de moi. Ma mère et mon père seraient sûrement déçus mais pour moi c'est la meilleure des choses à faire. On répond au mal par le mal. [...] Après une bonne heure de trajet, j'arrive enfin dans un petit quartier tranquille, là où habite ma grand-mère. Moi j'habite plus loin mais je lui rend très souvent visite. J'essaye toujours de rester discrète quand je viens ici et faire comme si je n'avais aucune famille. Ma grand-mère c'est la seule personne importante pour moi dans ce monde, si je la mets en danger je m'en voudrais toute ma vie. Elle doit s'en douter, que je fasse des choses pas très légales mais de la à tuer des gens, je pense pas qu'elle croit que j'irais jusque là. Mais j'ai grandis, loin d'être cette petite fille innocente que j'étais. J'ai toujours été exposé au sang, la violence et la perte d'être cher. Croyez moi que je suis beaucoup plus forte que vous le pensez. Je récupère mon sac et avance en direction de sa maison. Elle a perdu sa fille, son mari, une phase qu'elle a eu du mal à supporter. Elle est tombée en dépression mais malgré tout, elle a réussit à se relever. Et c'est pour ça que je l'admire, ça se voit peut-être pas mais moi je suis toujours au fond du gouffre sans mes piliers. Je suis partis lui prendre une tarte au citron dans la boulangerie du coin, je sais très bien qu'elle en raffole. Je sonne plusieurs fois avant qu'elle daigne enfin à m'ouvrir. -Moi : Bah t'en a mis du temps. -Ma grand-mère : Oui désole, dit-elle en riant, je me fais vieille, j'ai mis du temps à t'entendre. -Moi : Dis pas ça, t'es encore magnifique. Je la prends dans mes bras et lui embrasse la joue. Ma grand-mère c'est toute ma vie. J'ai jamais eu d'amis tout simplement parce que j'en ai jamais ressentis le besoin. Depuis petite j'étais différente, les autres filles de l'école me trouvait bizarre alors j'ai finis par me dire qu'elles avaient raison, que j'étais bizarre. J'ai grandis avec cette impression d'être folle, comprise par peu de monde voir personne mais j'en ai jamais souffert parce que j'ai toujours aimé la solitude. -Ma grand-mère : Qu'est-ce que tu me ramènes de bon ? -Moi : Une petite tarte au citron. -Ma grand-mère : Mhhh donne moi ça, dit-elle en m'arrachant la boîte des mains Je ris et la rejoins au salon. J'ai passé la journée avec elle, à parler et se remémorer de bons souvenirs. Des souvenirs qui font mal quand on se rend compte que les gens partent sans qu'on s'y attende. Dans les alentours de 17 heures, une venue à l'improviste était sur le point de me mettre de mauvaise humeur. C'était Elsa, ma «tante» que je déteste plus que tout au monde. Ma mère avait sûrement un très grand cœur pour lui pardonner tout le mal qu'elle a fait à ma famille mais moi j'ai pas cet amour et cette tendresse. Quand Elsa m'a avoué la vérité j'ai vu rouge, j'ai vrillé. Comment une personne peut sortir avec le mari de sa sœur, l'aider à s'en aller en Syrie avec sa fille tout ça dans son dos. À vous qui me lirez sûrement un jour, sachez que l'amour ne doit jamais, jamais passer avant la famille. Je suis partis ouvrir la porte puis quand je l'ai vus je me suis empressée de la refermer en roulant des yeux, ce qui n'a pas échappé à ma grand-mère qui riait de la scène. -Ma grand-mère : Jennaaaah, exclama t-elle en riant, ouvre lui la porte ! L'autre faisait que de sonner pour que je lui ouvre mais franchement ça m’énerve de l'avoir à côté de moi, dans la même maison que moi, dans le même pays que moi, dans le même monde que moi ! Si je pouvais la...la tuer ? Ouais carrément, je le ferais sans scrupule. -Elsa : Tu fais chier Jennah pu... -Moi : Ferme la. Je repars au salon sans écouter ses propos. Je mets mes écouteurs dans mes oreilles et la musique à fond, histoire d'échapper au son de son horrible voix aiguë et insupportable. [...] Trois jours plus tard, me voilà assise sur un banc près du quartier de ma grand-mère. Je voulais passer du temps avec elle avant de vraiment reprendre mes affaires. Je suis occupé à fumer ma clope et franchement c'est dans les moments comme ça qu'il faut pas me faire chier. Je suis en train de décompresser et ressortir toute cette rage en moi. La tranquillité des alentours me faisait plutôt du bien mais c'était de courte durée. -Moi : Putain... -Kamel : Coucou la plus belle. -Moi : Coucou ? T'as pas plus pd sérieux ? -Kamel : Toujours aussi agréable, ça va ou quoi ? -Moi : Ouais bref on m'attend ciao. -Kamel : T'as pas d'amie cousine, y'a que la mort qui t'attend. Kamel : 1 Jennah : 0 -Moi : Ferme la, qu'est-ce tu crois connaître de ma vie ? -Kamel : Je sais tout Jennah... -Moi : De quoi tu sais tout ? Il sourit et s'approche de mon oreille. -Kamel : Ce que tu fais de pas très bien, murmure t-il près de mon oreille Je déglutis ma salive mais reste stoïque face à lui. C'est impossible qu'il le sache, il est trop c*n. -Moi : Je vois pas de quoi tu parles. -Kamel : M'oblige pas à le dire. -Moi : Je répètes, je ne vois pas de quoi tu parles. -Kamel : Tuer des gens pour venger tes parents, là tu vois ou t'es toujours aveugle ? Putain de grosse m***e. Comment il a pu me griller ? Je me pose un milliard de questions me demandant comment il a pu savoir ça et où est-ce que j'ai fauté mais faut que je trouve quelque chose à dire. Je suis tellement stressée que j'ai explosais de rire. -Moi : Je tues des gens ? Oh mais t'es sérieux ? C'est la meilleure celle-là. -Kamel : Me la fais pas à moi, grogne t-il en m'attrapant par le bras, Youssef El Naggar mort dans son appartement, ancien t********e il a sûrement dû participer au meurtre. Le jour où je t'ai appelé, j'ai pu te localiser t'étais à moins de deux kilomètres de lui le jour de sa mort. Je continue ou tu comprends vraiment que je bluffe pas ? Je suis vraiment cuite la, mon sourire s'efface directement pour laisser place à ma face neutre. J'ai la haine de m'être fais griller par ce gros c*n qui a même pas eu son brevet. -Moi : Comment t'as su ? demandais-je sèchement -Kamel : Je te trouvais bizarre, différente. Même quand on était ensemble, t'étais souvent ailleurs et très peu chez ta grand-mère. Un jour elle m'a expliqué que tu partais souvent sans revenir, deux, trois jours puis tu revenais. Ça me semblait logique, pas selon la logique des gens, non, mais ta logique à toi. Et puis tu m'as dis un jour que tes parents étaient morts à cause des terroristes mais rien d'autre. J'ai fais le lien. À l'époque où on sortait ensemble, j'avais pas commencé mes meurtres mais j'enquêtais sur mes victimes et tous mes plans était dans un studio que j'avais loué. Du coup ouais je vagabondais. -Kamel : Je veux faire équipe avec toi. -Moi : Hein ? -Kamel : Je veux qu'on soit un duo en mode on tue ensemble, on est plus qu'un, je suis ton Bonnie t'es ma Clyde...ou l'inverse je sais pas qui est le gars dedans mais bref, je veux t'aider. -Moi : Va jouer au dés Kamel, arrête de croire que ce que je fais c'est une partie de loup-garou. -Kamel : Mais je suis le mec qu'il te faut ! Mon père travaille dans la police, si ils te soupçonnent je le saurais, en plus je suis doué en informatique. -Moi : Toi, ton père est policier ? Qu'est-ce que je racontes, de toute manière je m'en fous, t'es un gros c*n, un branleur qui fout rien de sa vie. -Kamel : De toute façon t'as pas le choix, c'est soit ça...soit j'te balance à mon père. «Au-delà de la vengeance.»
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