Mon boss et moi

Première partie. Depuis que je suis jeune j'ai toujours rêvé de vivre à New-York, de découvrir cette ville, de visiter Time Square, de me prendre en photo habillée en version parfaite de Blair Waldorf, de faire la folle comme Rachel Green, manger des hot-dogs, ou commander un plat chinois à trois heures du matin. Cette ville représentait tant pour moi, en fait elle représentait pour moi un nouveau départ, mon nouveau départ. Aujourd'hui j'y suis, je vis mon rêve...je suis en train d'écrire mon nouveau livre. Je soupire en me regardant dans la glace, ce que j'y vois me déplais, des yeux bleus trop cernés, des cheveux blond vénitien trop roux, une peau blanche trop pâle...Je vais débarquer comme ça à mon entretien ? Misère ! Je sors mon anticerne que je commence à appliquer sous mes yeux en grande quantité afin de tout camoufler. Aujourd'hui c'est le grand jour, je suis contente, paniquée, énervée, mais surtout paniquée, oui paniquée à l'idée de travailler dans l'une des plus grande entreprise multinational du monde entier. « Du calme Kat respire tout vas aller pour le mieux, ça ne peut pas être pire que tes anciens entretiens, enfin je l'espère » Mon dernier entretien me revient comme un boomerang, comment l'oublier ? J'étais tellement paniquée et nerveuse qu'en plein entretient j'ai eu un fou rire qui m'a valu ma place. En plus de ça la personne qui m'avait fait passer l'entretien parlait à des singes en statues placés sur son bureau. Pas très courant... Mon téléphone vibre, je le prends pour y jeter un coup d'œil. Message de Crystal : Bonne chance pour ton premier jour, essaie de ne pas le rater cette fois-ci, je t'aime. Je souris en tapotant sur mon écran afin de lui répondre. « Cette-fois, ça sera la bonne ! ». Envoyé. Message de Crystal : C'est ce que tu as dit pour les cinq autres... « Et c'est ce que je dirais pour le prochain ». Envoyé. Crystal est ma meilleure amie depuis des années, d'ailleurs c'est la seule personne que j'ai gardé de mon ancienne vie. On peut dire que c'est la frontière entre ma vie d'avant et ma vie d'aujourd'hui. Voilà maintenant quinze jours que j'ai quitté mon ancienne vie, Barcelone va bien me manquer, mes amis vont me manquer, quoique ma vie sans but précis ne va absolument pas me manquer, j'ai pris une décision, j'ai fait un choix, et je suis prête à l'assumer, prête à mettre fin à ce monstrueux passé qui me détruit à petit feu. Aujourd'hui c'est une nouvelle vie que je veux, un autre départ. Et j'espère que New York m'offrira ce rêve, comme on dit c'est la ville de tous les possibles... En arrivant à New York, avec mes diplôme adéquats j'ai pu postuler pour plusieurs poste, et j'ai foiré tous mes entretiens, comme-si j'étais douée à me faire virer. Puis j'ai postulé pour un poste comme secrétaire ou plutôt comme assistante du P-DG de Carter entreprises, et hier après-midi j'ai été contactée pour un entretien aujourd'hui même. Et ça me fait peur. Depuis que j'ai reçu cet appel je suis tendue comme un string. *** Voilà nous y sommes, Carter entreprises, je reste bouche bée devant cette énorme tour de cristal, tout à coup la pression monte, je jure qu'à force que les battements de mon cœur s'accélèrent, ce dernier va finir éjecter de ma poitrine. J'inspire profondément l'air frais, puis je rejoins l'entrée de cet édifice, les gens cours partout, comme si leur vie en dépendait. Je crois qu'ici ils ne savent pas ce que le verbe « marcher » signifie. A New-York le travail passe avant tout. En Espagne c'est totalement différent les gens profitent de la vie et de ce qu'elle a à offrir. Ici, c'est l'inverse, c'est plutôt la vie qui profite des new-yorkais. En m'aventurant à l'intérieur au centre de tout ce brouhaha incessant, et ce mouvement agaçant, j'aperçois à mon plus grand bonheur une charmante demoiselle a l'accueille, qui ne semble pas atteinte de ce virus hein, ça doit surement être la secrétaire. Je m'avance vers elle. -Bonjour ! Je suis Catalina Martinez, j'ai un entretien d'embauche avec un certaine madame Waller. -ah oui mademoiselle Martinez ! Madame Waller est absente, mais monsieur Carter va vous recevoir lui-même, c'est au dernier étage. Je lui souris courtoisement puis sans attendre je rejoins l'ascenseur aux portes dorées, dorées ? Ce n'est pas un peu exagéré quand même ? Ensuite j'appuis sur le bouton pour me rendre au dernier étage, dans l'habitacle je sens ma respiration peu à peu devenir plus bruyante, heureusement que je suis seul. Je jette un coup d'œil à la glace située derrière moi, oh la vache, je fais vraiment peur avec ces cernes toujours visibles, j'aurais peut-être dû appliquer encore plus de l'anticerne. Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je me retrouve dans un espace vaste, très classe et lumineux, ça me fait presque penser aux luxueuses réceptions d'hôtels. Sans attendre je me dirige vers la secrétaire, qui ne semble pas aussi accueillante que la précédente. Elle ne me voit même pas arriver. -Excusez-moi, dis-je en me raclant la gorge, je suis Catalina Martinez, j'ai un entretien avec monsieur Carter. Où se trouve son bureau, ou bien la salle dans laquelle il va me recevoir ? Je demande d'une voix aussi glaciale que son humeur. - Oui mademoiselle Martinez. Monsieur Carter vous attend, veuillez me suivre. Dit-elle d'un ton hautain. Hein, c'est plutôt elle qui est tendue comme un string. Je la suis jusqu'au bureau du PDG, elle toque à la porte, tout à coup une jolie voix masculine et virile l'invite à entrer.