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L'envie de vivre - Tome 2

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« Lis dans mon cœur, il te dira tout ce que je ne sais pas te dire »

Meurtrie par la disparition soudaine de l'homme qu’elle a aimé, Lucie reprend doucement goût à la vie. Poussée par ses amis, elle tente d’affronter ses souffrances, oublier ce vide qui s'est formé dans sa poitrine. Elle pensait avoir réussi. Elle se pensait plus forte. Jusqu'au soir de son anniversaire, où tout bascule en une seconde. Il a suffi de quelques paroles, d'un seul regard. Elle en a rêvé, elle en a pleuré. Pourtant ce soir, son cœur, son corps et son âme se disputent sur la conduite à tenir. Qui gagnera ? Osera-t-elle de nouveau laisser parler son cœur, au risque de se brûler les ailes ?

Découvrez le second tome de cette saga romantique où l'amour, mis à rude épreuve, se déploie pour montrer toute sa force !

EXTRAIT

Le regard dans le vide, la tête baissée, j’ai du mal à réaliser ce qui vient de se passer. Lucie vient de partir pendant que moi, je reste planté comme un con au milieu du salon. Les doigts serrés dans mes poches me font souffrir, mais je m'en branle. Je ne sais pas quoi faire. Cette image d’elle riant dans les bras d’un autre homme me parasite le cerveau. C’est juste… c’est juste…

Putain, ça fait trop mal !

Mon poing vient frapper le bois, dans un v*****t désespoir. L'impact est puissant, laissant une brèche importante dans le meuble. Je regarde ma main qui continue de saignoter et de me faire mal. Mais la douleur physique est infiniment moins intense que celle qui me broie le cœur en cet instant. J'ai l'impression qu'elle m'échappe et je n'arrive pas à réagir pour la retenir.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

L’envie de vivre encore un peu est un roman sensible qui regorge de personnages attachants. Licora L manie son histoire avec finesse et nous offre une suite à la fois sombre et porteuse d’espoir. - Blog Virtuellement vôtre

À PROPOS DE L'AUTEUR

Licora L. - 30 ans, mariée et maman de deux petites filles, mais aussi infirmière dans un centre hospitalier de Saône et Loire, conseillère municipale et cogérante d'une association d'animation avec mon mari.

Passionnée de lecture depuis mon plus jeune âge, j'ai d’abord été happée par tout ce qui touchait au domaine du surnaturel. Les histoires réelles en particulier. Puis en grandissant, mes centres d’intérêt ont évolué. Romantique dans l’âme, les belles histoires d'amour m'ont toujours fait rêver. C’est un plaisir d’ouvrir un nouveau livre, de découvrir comment un sentiment aussi beau et aussi fort peut l’emporter sur tous les obstacles.

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Romance Éditions « Arts En Mots » Illustration graphique : © Flora Duboc 1 — Lucie, habille-toi, ce soir on sort. Mélanie, toute pimpante comme à son habitude, me tend une robe qu’elle a dénichée dans mon armoire. Tandis que moi, je traîne mon éternel jogging noir, accompagné d’un tee-shirt informe, c'est ce qui me va le mieux. Pour qui ferais-je des efforts vestimentaires ? Pour qui être sexy ? Avachie sur le canapé, mes yeux regardent une série qui ne demande pas de réflexion pour la comprendre. J'ai besoin de me vider la tête. Comme depuis plusieurs semaines. Et vu que je ne bois pas d'alcool, je n'ai rien trouvé de mieux que de m'abrutir avec des films à la con pour noyer mon chagrin. — Non Mèl, je n’en ai pas envie, réponds-je mollement, sans daigner lever la tête vers elle. Sortir pour quoi faire ? Voir des gens heureux, des amoureux se manger des yeux et s’embrasser quand moi je ne peux plus goûter à ses lèvres ? Les voir se toucher, s’aimer quand mon amour à moi a décidé de partir loin sans m'en parler ? Peut-être même qu’il est mort à l’heure qu’il est… Non, je ne peux pas, je ne m’en sens pas capable. Je préfère rester chez moi, à rêver de ce que nous aurions pu être s’il était à mes côtés. — Tu n’as pas le choix, j’en ai plus que marre de te voir te morfondre! p****n Lucie, ça fait trois mois que Davis n’est plus là ! Trois foutus mois que t’es un zombie. Ça ne peut plus durer comme ça. Oublie-le ! Il a fait son choix. Quant à toi, tu as toute ta vie à faire, alors tu ne vas pas t’arrêter de profiter pour un gars qui n’existe probablement plus ! Je la fusille du regard. Même si elles sont vraies, ses paroles me blessent. D’entendre son prénom remue le poignard qui reste planté dans mon cœur aussi durement qu’Excalibur dans son rocher. Un seul homme pourrait le retirer. Mais il n’est pas là. Il n’est plus là. — Et c’est toi qui me sors ça ? Toi qui me disais il y a quelque temps que tu comprenais ce que je pouvais ressentir ! Mon ton est dur et amer. Je sais qu’elle essaye de me remonter le moral. Cependant, ce n’est pas en ayant ce genre de paroles que ça va m’aider. Bien au contraire. Mèl s'arrête, soupire puis tombe sur le canapé à côté de moi. — Ma Lulu, je suis désolée. Ça me fait beaucoup de peine de voir dans quel état tu es. Je sais que tu l’aimais beaucoup. Mais c’est fini. Il gardera toujours une place à part dans ton cœur. Après tout, un premier amour, ça ne s’oublie pas. Maintenant, va de l’avant. Sors et tu trouveras un homme qui lui, te fera sourire. Il en existe tant d’autres… Je préfère rester sourde. Les autres ? J’en ai rien à foutre ! Mes yeux me piquent et je tourne la tête pour que Mèl ne les voie pas. Elle se lève d’un bond avant de rajouter : — Lucie, je te préviens. Si tu ne bouges pas ton cul tout de suite pour enfiler cette p****n de robe, j’appelle tes parents pour tout leur raconter. Ils vont sûrement débouler dans l’heure s’ils te savaient comme ça. Les yeux exorbités, je fixe ma rouquine comme si elle avait trois têtes. — Tu n’oserais pas me faire ça. — On parie ? me défie-t-elle, le téléphone déjà entre ses doigts. Je n’en ai pas parlé à mes parents, il est hors de question que ça soit elle qui le fasse. Ils m’ont bien posé quelques questions sur Davis, surtout qu’ils l’ont trouvé très charmant. Mais je leur ai répondu qu’on ne se correspondait pas et ils en sont restés là. Tant mieux. Alors je n’ose imaginer leur réaction si ma meilleure amie leur avouait toute la vérité. Ils viendraient à Paris sur-le-champ et je ne pourrais plus faire un pas sans être étouffée. Je me lève en grognant, résignée face à cette menace. — Ok ok c’est bon, on y va. Je soupire puis attrape la robe noire que me tend ma rouquine. Elle affiche un sourire de vainqueur. Je crois même qu’elle se retient de sauter de joie et d'applaudir. Après tout, pourquoi pas. Si ça peut lui faire plaisir… Quelques minutes à peine après que je sois entrée dans la salle de bain, j’entends des petits coups frapper contre la porte. Mélanie fait son apparition dans l’entrebâillement. — Tu es prête ? Je me regarde dans le miroir en soufflant, dépitée. Si je suis prête ? Oui, pour faire fuir tout le monde. J’ai perdu du poids à force de ne pas manger, mes yeux portent les marques de mes nuits d’insomnies et de cauchemars, hantées par l’ombre d’un amour disparu. Le teint pâle, les cheveux ternes, je doute franchement d’avoir une tête à faire la fête. Vu celle de Mélanie en me regardant, ça confirme mon ressenti. — Mouais tu as raison, ce n'est pas terrible tout ça, me dit-elle franchement en observant aussi mon reflet fantomatique. Allez hop, on se bouge un peu. Laisse-moi faire, je vais arranger ça. Elle tape dans ses mains puis déballe tout le contenu de ma palette de maquillage dans le lavabo. Elle farfouille puis semble avoir trouvé son bonheur. Après quelques secondes, le résultat est bluffant. Mon regard est perçant tandis que ma peau a retrouvé une couleur plus acceptable. Elle a fait un super boulot, je dois l'avouer. Par contre pour mes cheveux… c’est une catastrophe sans nom. Mélanie regarde sa montre et me dit : — On a le temps de passer chez le coiffeur avant. Viens. J’ai juste eu le temps d’attraper mon sac au vol avant que la tornade rousse me tire par le bras pour m’emmener à la hâte. Quelques coups de ciseaux plus tard, me voilà avec une nouvelle coupe de cheveux. Je me suis laissée convaincre aussi par quelques mèches blondes sur un dégradé. C’est très joli et avec le maquillage fait par Mélanie, le résultat est plus que sympa. J’arrive à sourire devant mon reflet. Même si j'ai du mal à me reconnaître, l'image qu'il me renvoie me plaît. Comme dit Mélanie, je n’ai que vingt-trois ans et toute la vie devant moi. Il faut que j’aille de l’avant, tourner la page, penser à autre chose. Enfin, je peux essayer au moins le temps d’une soirée. Après un petit dîner toutes les deux dans une brasserie du coin, nous voici devant l’Opium. Je m’arrête en face de l’entrée, des flashs envahissant ma mémoire de façon brutale. Cette boîte de nuit où j’ai bousculé Davis, où son regard dévorant me brûlait, sa main sur mon poignet qui m’avait électrisée. Déjà, à ce moment-là, je savais que quelque chose de spécial se produisait dans mon cœur. Si seulement j’avais su comment ça allait se terminer, j’aurais pris la poudre d’escampette. — Lucie, ne reste pas comme ça bêtement et avance. — Mèl, pourquoi avoir choisi ce lieu ? demandé-je, peu sûre de vouloir y entrer. — Il faut combattre le mal par le mal. C'est la première phase de ta thérapie. Allez, viens. J’avance pour pénétrer à l’intérieur de la boîte de nuit. Mon cœur se serre, mais je vais faire l’effort d’y aller, il faut que j’arrête de vivre dans le passé. Ça fait trois mois qu'il m'a exclue de sa vie, trois mois qu'il n'est plus là. Même si au début, je nourrissais le secret espoir qu'il change d'avis et me revienne, je prends conscience maintenant que c'est impossible. La vie me l'a arraché, après m'avoir fait connaître des sentiments sacrés. Pourquoi ? Une fois assise, je scrute les lieux. Rien n’a changé. En même temps, ça ne fait pas si longtemps que j’y suis venue pour la première fois. Que je suis tombée sur lui pour la deuxième fois. Mais le temps nous joue des tours et semble interminable quand il vous vole l'être aimé. La douleur est si forte que chaque seconde résonne en vous comme une éternité, comme une nuit que le soleil ne veut pas combattre. — Mesdemoiselles, que voulez-vous boire ? nous demande le serveur, me sortant de mes pensées moroses. Nous passons commande puis il repart. Mèl se tourne vers moi, la mine réjouie. — Waouh, t’as vu comme il est canon ? Ce regard d’un bleu magnifique. Et ce petit cul moulé dans son pantalon de costume noir… hum… — Mèl ! Je te rappelle que tu es casée. — Et alors ? Dieu ou je ne sais pas qui nous a faites avec des yeux, c’est pour regarder, non ? Ce n’est pas parce qu’on est au régime qu’on ne peut pas regarder le menu. Je souris en levant les yeux au ciel. — Ah, ça me fait plaisir de te voir comme ça. Mèl me prend les mains puis rajoute, dans une voix aussi basse que lui permet le lieu : — En plus, à mon avis, tu lui plais. T’as vu sa façon de te regarder ? Je hausse les épaules. — N’importe quoi. Parle-moi de ta relation avec Mikael. Ça en est où ? Je change de sujet tout de suite, sinon je sens qu’elle va vouloir me caser avec le premier mec venu. De plus, ces derniers temps, je n'ai pas été une très bonne amie alors je compte y remédier dès ce soir. — Euh… tu es sûre que tu veux que je t’en parle ? — Bien sûr que oui, ça m’intéresse. Même si je souffre d’être seule, de savoir ma meilleure amie heureuse me met un peu de baume au cœur. Elle me raconte que Mikael s’est bien remis de son accident, avec plus de peur que de mal en fin de compte. Entre eux, c’est le grand amour, ils sont fous l’un de l’autre. Son récit me provoque une pointe de jalousie en pensant que moi aussi j’aurais voulu vivre cette passion avec Davis. Mais je l’oublie aussitôt. Après tout, si la vie nous a séparés, c’est qu’on ne devait pas être ensemble. C’est difficile à accepter, mais c’est ainsi. Je compte sur le temps pour apaiser ma peine. Les blessures se refermeront peut-être, un jour. Alors que nous discutons de tout et de rien, le silence se fait dans la salle. Puis quelques notes de musique remplissent l’ambiance. En observant attentivement, je crois reconnaître Sven qui entre sur scène, un micro à la main. Il s’avance sur le devant puis prononce quelques mots : — Cette chanson qui va suivre, c’est un hommage à un ami très proche qui a disparu depuis plusieurs semaines, et qui me manque énormément. Il lève la tête et un bras vers le ciel, comme pour désigner quelque chose ou quelqu’un avant de rajouter : — Davis, mon pote, mon frère. Si tu nous entends, où que tu sois, cette chanson est pour toi. « Parce qu’un ami n’est plus, Parce que la vie continue Aujourd’hui il a plu Mais rien n’est fini. Même si l’envie n’est plus, Bien sûr, la vie continue. […] Rue paradis, brille, brille une étoile pour lui Une bougie luit dans la nuit, dans la nuit. »*1 Des applaudissements résonnent dans la salle et sans m’en apercevoir, quelques larmes m’ont échappé pour rouler le long de mes joues. Cette chanson est très émouvante. Elle me fait prendre conscience que je ne suis pas la seule à souffrir de l’absence de Davis. J'ai presque honte de ne pas m’être souciée de ses amis, même si je ne les porte pas spécialement dans mon cœur. Oui, c’est vrai. Comme le dit la chanson, la vie continue malgré tout. Des bébés naissent chaque seconde qui passe, le soleil nous réchauffe avec ses rayons, la nature continue de nous éblouir. Tout autour de nous, les gens dansent, rient, boivent, bref… ils vivent. Je vois assez de morts, de blessés et de gens cassés par la vie dans mon travail. Ai-je réellement le droit de me plaindre face à eux ? Ai-je le droit de gâcher ma vie quand eux ne demandent qu’à la vivre normalement ? Il me reste mes souvenirs, qui sont là pour m’aider à avancer vers l’avenir. Comme me l’a dit Mélanie, un jour je trouverais peut-être un autre homme qui me fera oublier la douleur de cet amour sans retour. Mais serais-je capable d’aimer à nouveau ? D’ouvrir mon cœur à quelqu’un d’autre ? Pour l’instant, il n’en reste que des cendres et je doute qu’un feu puisse en repartir. Cette chanson m’a retournée, mais je n’ai pas le temps d’y penser plus longtemps que Sven vient s’assoir à notre table. Je l’observe, étonnée de voir ses traits tirés par la fatigue et probablement des abus. Ses yeux sont rougis, mais je ne saurais dire si c’est par l’absorption de certaines substances ou l’émotion de sa prestation. — Comment vas-tu, Lucie ? me demande-t-il la voix tremblante, en posant une main sur mon épaule. — On fait aller, lui dis-je. — Pas de nouvelles ? Je soupire. Il est inutile de préciser de qui nous parlons. — Non, aucune. Je pensais que peut-être tu en aurais, toi ? — Hélas, non. Il m’a laissé une lettre chez moi pour m’informer de son départ. J’ai essayé de le joindre à plusieurs reprises, mais il n’a jamais décroché. Et maintenant, son numéro sonne aux abonnés absents… Il semble aussi touché que moi de la disparition de son ami. Mais il faut laisser au temps le temps de panser des blessures aussi profondes. Même si on ne guérit jamais totalement, il faut apprendre à vivre avec. C’est ce que je vais m’efforcer de faire dès à présent.

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