Alice au pays des gangs

Voilà on y est, aujourd'hui aura lieux la remise des diplômes. Je me suis toujours imaginée à quoi ressemblerais cette journée. En tout cas une chose est sûre, aujourd'hui je ne serais plus la Alice coincée et complexée du lycée. Non je serais moi, juste moi, juste Alice. Je me regarde une dernière fois dans le miroir, mon teint qui est d'habitude blanchâtre à l'air plus hâlé grâce à la journée à la plage d'hier. William mon meilleur ami de toujours, m'avait offert une journée à la plage, question de me détendre. William a précisément un an plus que moi, on était toujours dans les mêmes écoles, mais l'année dernière Will a rejoint l'université et il est parti vivre chez son père en Géorgie. Et depuis on se n’est pas beaucoup revu, enfin pas comme d'habitude. C'est la personne la plus importante à mes yeux, il a toujours été là pour moins. Même aux funérailles de ma mère l'année dernière il était présent pour moi. Mon père ne s'occupe que de ma petite sœur Carly. Depuis la mort de ma mère on s'est à peine parler, comme si, il me tenait responsable de sa mort. « Tu es la pire chose qui nous est arrivée ! » Me disait-il La sonnerie de mon téléphone me fait sortir de mes songes. Un message de William. Message : De: Will A: Aly -hey princesse grouille-toi je suis en bas. Un sourire s'affiche sur mes lèvres, j'adore le provoquer et me chamailler avec lui, il est comme le frère que je n'ai jamais eu. Message : De : Aly A : Will Ce n'est pas une manière de traiter les princesses hein, j'arrive tête de nœud. Je rigole en appréhendant sa réponse. Je prends rapidement mon sac et je le rejoins. Vu que ma voiture est en panne, Will a proposé de m'accompagner pour cette journée exceptionnelle. Arrivant sur l'allée ou monsieur m'attend, j'hausse un sourcil en voyant sa bagnole. Il est collé sur elle de dos. -Waw, m'exclamais-je. Le concerné se tourne vers moi, ses yeux sont s'un noir intense et ses cheveux mi- long un peu en bataille, qui lui donne un effet négligé, qui lui va super bien. Il est mignon le Will, il fait craquer plus qu'une d'ailleurs. -elle te plait ? -tu rigoles ? Mais ou est-ce que tu as eu une telle voiture Will ! Elle doit couter des millions. -nouveau travail, dit-il avec un ton arrogant. -ah tu sais je veux bien faire ce que tu fais si ça te permet de te payer ça ! Dis-je en montrant la voiture. Il éclate de rire, et c'est ce que je fais aussi, -tu sais quoi Aly, assez parlé de moi, aujourd'hui c'est ta journée à toi, et je veux que tu la passes très bien ! -franchement Will, c'est ma dernière année de lycée, et je vais à la remise de diplômes avec mon meilleur et seul ami, et qui plus est j’y vais en Bugatti ! Franchement je ne peux pas rêver mieux ! C'est l'ouverture à une vie géniale ! William me sourit tendrement, puis ses yeux en rapidement prirent une lueur de culpabilité. -hé, Will, t'es sûr que ça va ? Il secoue sa tête rapidement, -oui, oui allez princesse on y va. -à vos ordres capitaine ! Criai-je en le saluant à la façon militaire. Nous éclatons de rire. J'ouvre la portière et je monte sur le côté passager. Will se met au volant. Ce que j'aime avec lui c'est que je peux être moi-même. Il ne m'a jamais jugé il m'aime telle que je suis. Je ne pourrais jamais imaginer ma vie sans lui, il est absolument tout pour moi. Je regarde la ville défilée à travers la vitre, Will semble concentré sur la route, il a l'air songeur, et ce n'est pas dans son habitude. Je colle mon doigt contre sa tête, -si tu ne me dis pas ce que t'as je te tue, compris ! Dis-je d'une voix monstrueuse. Il éclate de rire devant mon ton ridicule, -allez dit-moi ce que t'as ? C'est ma journée, donc tu me dois ça ! Il soupir devant ma détermination, -y a rien Alice, c'est juste le travail et voilà je suis un peu dépasser. -Hum, je vois, mais tu ne m'as toujours pas dit dans quoi tu travail. -dans une institution, c'est un peu compliqué, mais sinon ça va. -si tu le dis. Dis-je en croisant mes bras en lui faisant croire que je boude, j'essaie de ne pas croiser son regard pour ne pas éclater de rire afin que mon plan ne tombe pas à l'eau. -j'ai une question Alice, -je t'écoute, -ça n'a rien de réel, mais imagine que deux personnes s'aiment bien, on ne parle pas d'amour, mais ils s'apprécient beaucoup... -oh mon dieu Will, t'as pris un râteau ! -quoi, mais qu'est-ce que tu racontes, je n'ai pas pris de râteau, et puis laisses moi finir, -d'accords, dis-je -donc ou j'en étais... -deux personnes qui s'apprécient. -ah oui, voilà, imagine que l'une de ces personnes soit en grand danger, et pour la sauver il faut que la seconde personne fasse quelque chose d'effroyable, mais ça va sauver la vie de son ami. Est-ce que la seconde personne aura raison de faire ce truc effroyable ? -en fait, la première personne ne peut pas s'en sortir toute seule ? - non, elle ne pourra pas. -je...Je crois que si ça va sauver la vie de son ami, donc c'est normal qu'elle fasse cette chose si effroyable que ça, mais après elle aura les représailles de son ami. -comment ça ? Dit-il -ben imagine, que son ami n'apprécie pas ce qu'elle a fait ? Un moment de silence envahit l'habitacle, -et puis assez parler de ça, on est arrivé, dit-il en me souriant. On ne passe pas, mais pas du tout inaperçu devant les lycéens avec cette Bugatti. Je vois de là les yeux meurtries d'Alyson, la peste du lycée accompagnée de son petit ami Clark, le capitaine de l'équipe de basket. Mais quand même devant Alyson je me sens minuscule, sans intérêt, surtout quand elle me regarde avec méprit. -hé ho ! C'était quoi ce regard ! S'écria mon ami. -rien, dis-je -Alice, tu es beaucoup mieux qu'elle ! Beaucoup plus jolie qu'elle, donc ne t'avises plus jamais de comparer une pauvre merde à toi ! Je lui souris tristement, mais je ne vois pas comme je peux être plus belle qu'elle, si c'était le cas elle ne serait pas la fille la plus populaire du lycée. J'ouvre la portière pour descendre, William fait de même. -respire, tout va bien Alice, toute à l'heure tu paraissais plus confiante qu'est ce qui se passe ? Me demanda William inquiet. C'est vrai qu'à la vue de tout le monde, quelques mots, ou plutôt insultes me reviennent en tête. « Une pauvre petite poupée en porcelaine ». « Encore un cas social qui a perdu sa mère ». « Tu ne ressembles à rien pourquoi est-ce que tu heurte la sensibilité des plus jeunes ! ». « Ah ben tient ! Voilà Alice au pays des merveilles ! ». « Hey voilà la vierge Marie ! ». Je respire un bon coup. -Aly, je te promets que celui qui te dit quoi que ce soit je lui pète la gueule ! -non Will, fais pas ça. Je serre ma main dans la sienne, -ne me lâche pas, dis-je. -jamais je ne te lâcherais. Dit-il d'une voix roque.