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Lésions d'Illusions

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Blurb

Sophie a toujours eu la vie facile, mais c'est bien loin derrière elle, fraîchement séparée et malheureuse de sa situation, elle essaye de se reconstruire et accepter sa nouvelle vie en rénovant la seule chose qui lui a été laissée, une maison.

Mais elle n'imaginait pas son cauchemar virer à la descente aux enfers quand un homme s'en prend à elle en pleine nuit et qu'il ne lui reste plus le moindre souvenir de cette soirée...

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Partie 1 - Chapitre 1
Sophie La journée ne commence pas bien. J’ouvre les yeux pour la première fois depuis ce qui me semble être un long moment et déjà je sens que rien n’est normal. J’arrache machinalement le fil qui m’obstrue les voix nasales et me redresse dans le lit auquel mon corps entier semble vouloir rester cloué. Ma vue est légèrement trouble lorsque j’observe les alentours, je suis dans une chambre d’hôpital. Mon corps est furieusement endolori et proteste violemment chaque mouvement que je décompose. Je trouve un bouton d’appel et j’appuie frénétiquement sur la manette pour que quelqu’un vienne. Je touche ma tête qui est enroulée d’un gros bandage. Mais que s'est-il passé ? La porte s’ouvre alors sur ma gauche, me faisant tourner la tête bien trop vite ayant pour conséquence une douleur fulgurante supplémentaire. - Bonjour Madame Webster, comment allez-vous ? Demande alors une jeune femme en tenue d’infirmière un stéthoscope autour du cou. - Je suis désorientée, réponds-je d’une voix pâteuse en cherchant des réponses autour de moi. - Vous avez été transportée aux urgences cette nuit, l’un de vos voisins vous a trouvé inconsciente dans votre salon. - Un voisin ? Je n’arrive toujours pas à rassembler les informations entre elles. - Le médecin va bientôt venir vous expliquer tout cela, vous serez probablement assistée d’une aide psychologique. - Ah bon ? Mais pourquoi ça ? Je ne comprends absolument rien… - Ne vous inquiétez pas, dit-elle alors en enroulant une chambre à air autour de mon bras qui se met à gonfler lorsqu’elle appuie sur le moniteur. - Justement, vous m’inquiétez, je ne comprends rien, j’ai eu un accident ? J’effectue des travaux dans une maison que je viens d’acheter. - Je vous envoie le médecin le plus vite possible, dit-elle alors en réglant ma perfusion avant de s’apprêter à ressortir de la chambre à l’aspect aseptisé dans laquelle je me trouve. - Où est-ce qu’on est ? Questionné-je alors. - Au Colombia Mémorial d’Astoria, m’apprend-elle avec un sourire avant de quitter la chambre en refermant la porte derrière elle. Je reste dans une confusion totalement dérangeante au cours de l’heure qui suit et lorsqu’une femme aux cheveux tressés en tailleur entre dans la pièce, je pourrais presque lui bondir dessus tant j’ai besoin de réponses. - Bonjour Madame Webster, je suis Madame Graham, la psychologue du service des urgences de l’hôpital, pouvons-nous discuter quelques minutes ? - Je vous en prie, je n’attendais que ça, je ne comprends rien du tout… - Alors dans ce cas, je vais commencer par vous expliquer les éléments que nous avons en notre possession et nous tenterons de rassembler les pièces du puzzle ensemble si vous voulez bien. Cette femme très douce prend alors une chaise et l’installe près de mon lit médicalisé avant de s’asseoir dessus et tenir son calepin devant elle, stylo levé prêt à écrire. - Hier soir, aux alentours de vingt-et-une heures trente, les services de police d’Astoria ont reçu un appel d’urgence de Monsieur Lewis, le propriétaire de la ferme sur Fern Hill road, il est passé par votre terre parce qu’il cherchait son chien, il pensait votre maison toujours inhabitée. Lorsqu’il a vu la lumière, il est entré naturellement, et il a contacté les secours quand il vous a trouvée. - Ensuite ? - Les services d’urgences ont mis un peu de temps à localiser votre habitation, vous vous en doutez, les premiers soins ont été effectués sur place, Monsieur Lewis a été entendu par la police et vous avez été conduite ici. - Pourquoi a-t-il été entendu par la police ? - Vous n’avez pas été victime d’un accident de bricolage Madame, on vous a agressé. - Je ne comprends pas. - Vous avez une légère commotion, c’est pour cela que vous avez une perte temporaire de mémoire. Il est aussi possible que votre esprit ait préféré occulter ce moment traumatisant. J’essaye de prendre la mesure de ce qu’elle me dit, mais je n’en ai pas le moindre souvenir, j’ai le corps endolori, c'est certain, mais pas comme si j’avais été martyrisée. C’est pour ça que j’avais d’abord pensé à un accident. - Je n’ai pas vraiment de fortes douleurs, dis-je alors comme pour justifier mon absence de réaction. - Vous êtes encore sous calmants, nous allons bientôt diminuer le traitement, et peut-être que les souvenirs vous reviendront quand les douleurs se réveilleront. - Je veux partir, j’ai beaucoup à faire. - Vous avez besoin de repos, et… - Je vais bien, je veux seulement quitter les lieux, s’il vous plaît, je suis très mal à l’aise avec les hôpitaux. Je signerai les décharges que vous voulez. - La police souhaiterait vous interroger, il ne serait pas prudent de rentrer seule maintenant. - Je me rendrai au bureau du shérif dès que possible. - Je vais faire appeler le médecin, il doit valider votre départ. Pourrais-je vous laisser ma carte ? Si jamais vous avez besoin, appelez-moi. - Merci, accepté-je alors en la prenant. Je suis complètement détachée de la réalité, je ne comprends pas du tout ce qu’elle vient de me dire, c’est impossible pour moi. J’attends patiemment le médecin qui tente de faire ce qu’il peut pour me convaincre de rester, mais je suis catégorique. Je signe la décharge de sortie contre avis médical puis ils me fournissent une blouse épaisse et un pantalon de survêtement pour les médecins, car il semblerait que je n‘avais aucun vêtement à mon arrivée ici, ensuite je règle les questions financières avec le service en attendant le taxi qu’ils ont la gentillesse de me commander. Je m’adosse dans le fauteuil avec soulagement alors que le véhicule démarre enfin. - Prenez la sortie d’Astoria direction Fern Hill je vous indiquerai la bifurcation à prendre, mes moyens de paiements sont chez moi. Le chauffeur programme alors son GPS et me conduit en mettant la radio tandis que je tente de rassembler mes esprits pour comprendre comment j’en suis arrivée là. J’aurais dû laisser tomber ce projet insensé quand Matthew m’a quitté comme une merde. J’ai les larmes qui montent aux yeux en y repensant. Je n’ai vraiment rien vu venir, jusqu’à la dernière minute, il n’a rien dit. Pourtant, cette maison, c’était notre rêve à tous les deux, d'emménager dans la forêt. Lui aurait travaillé plus souvent chez nous, et moi j’aurais pu élever nos enfants au grand air… Et puis plus rien, je me suis retrouvée à la rue presque du jour au lendemain, avec les clefs d’une maison dont il s’est débarrassé exactement comme moi, complètement en ruine. C’est ainsi que j’ai pris la route de l’Oregon en quittant Sacramento sans avoir nulle part ailleurs où me rendre. Il était tout bonnement hors de question de retourner chez mes parents. Après presque dix ans de vie commune, après notre rencontre sur les bancs de l’université, des amis communs par dizaines et presque cinq ans de mariage, voilà que je me retrouve seule et sans rien. J’ai sacrifié ma vie pour sa carrière, pour devenir une bonne ménagère, toujours à sa disposition après ses longues journées de travail épuisantes, et en récompense, maintenant qu’à trente ans, je n’ai rien fait d’autre que vivre dans son ombre, j’ai seulement mon compte en banque bien peu garni, pas de boulot et une ruine à Fern Hill. Alors j’ai roulé et j’avais fini par trouver la maison après des heures et des heures à tourner en rond dans cette forêt que je ne connaissais qu’à travers les quelques voyages que nous avions effectués ici avec Matthew. Deux semaines seulement que je vis dans cet enfer gelé, l’eau froide fonctionne une fois de temps en temps, l’électricité est également bien capricieuse, les murs s’effritent d’humidité, mais c’est tout ce qu’il me reste. Il neige souvent en cette période et l’ensemble de la maison à l’allure sinistre est recouverte d’un manteau blanc la rendant légèrement moins inquiétante. Je me réfugie rapidement à l’intérieur en grelottant. La porte n’a même pas été fermée, et je suis soulagée de trouver mon sac à main encore intact dans le placard délabré de l’entrée. Je retourne à la voiture et donne ma carte bleue au chauffeur en le remerciant sincèrement, puis il opère un demi-tour et m’abandonne seule perdue dans ce nulle part. Ma Jeep n’a pas bougé non plus et s’est couverte de neige au cours de la nuit. Je referme donc la porte d’entrée que je verrouille derrière moi, et quand je pénètre au salon, je suis stupéfiée par l’état des lieux. Il y a des compresses pleines de sang, du matériel médical, des sachets usagés, mes vêtements déchirés au sol et un chaos général dans l’ensemble des anciens meubles qui demeuraient dans la pièce à mon emménagement. Je suis sidérée par cette scène dont je n’ai aucun souvenir. J’enjambe tout ce chantier pour faire le tour du propriétaire afin de m’assurer que tout est bien fermé. J’avais pris l’habitude de toujours laisser ouvert, mais plus maintenant. La maison respirera lorsque je ne serai plus seule ici. Dès demain, je descendrai en ville et je mettrai une annonce pour trouver un homme à tout faire pour m’assister dans les travaux. La maison est froide, le feu que j’avais fait hier matin est complètement éteint puisqu’il n’a pas été alimenté, et c’est la seule source de chaleur ici. Je ressors donc à l’extérieur avec le panier à bois et le charge dans l’abri sous lequel j’ai fait quelques réserves en arrivant, puis je retourne à la maison avant de fermer la porte derrière moi. Je place les bûches et brindilles dans la cheminée et les enflamme avec une allumette avant de me concentrer à faire prendre le feu. Il fait sombre malgré la clarté du jour donc j’ouvre les vieux rideaux poussiéreux et j’observe le paysage tout blanc. Je me rends rapidement à l’arrière-cuisine, et je fais tourner le bouton du compteur pour voir s’il redémarre. Je ne sais pas pourquoi il était coupé. Je passe un long moment à chercher où se trouve la surtension qui le fait claquer et coupe le système avant qu’enfin les lumières ne se rallument. Je retourne au salon où je branche mon téléphone en premier, qui s’est éteint après avoir déchargé sa batterie, puis je mets une marmite à chauffer à la cuisinière électrique d’appoint. Je m’assieds dans le canapé délabré dans lequel j’ai fait mon lit en attendant de pouvoir restaurer et meubler les chambres de l’étage. Il n’y a que le lampadaire du salon poussiéreux et la cheminée pour éclairer la pièce en dehors des fenêtres. Les plafonniers ne fonctionnent pas encore. Mais je me contente de ce que j’ai. Je me roule un joint après avoir sorti mon pochon de sa cachette sous le canapé et j’inspire profondément en m’affalant. Lorsque mon téléphone se rallume, je branche l’enceinte mobile posée sur la table basse et je remplis enfin le silence d’un peu de la douceur de Wait de M83. Je fume lentement en regardant mon téléphone. C’est la seule source de vie extérieure que je possède encore ici. Mes anciens amis continuent de faire les morts pour ne pas changer leurs bonnes habitudes. Je consulte rapidement les réseaux sociaux, mais n’y apprends rien de passionnant, de toute façon, le réseau est affreux ici.. Je mets alors mon téléphone en mode photo portrait pour m’examiner un peu. - Eh bah merde alors… Il ne m’a pas loupée, commenté-je en touchant ma lèvre tuméfiée et mon œil au beurre noir. Je soupire en basculant sur la recherche du numéro du commissariat local et je pose le téléphone contre mon oreille lorsque la tonalité retentit. - Bureau du shérif du comté de Clatsop. - Euh… Oui… Bonjour, je suis Sophie Webster, les secours sont intervenus chez moi hier soir… Pour une agression, m’annoncé-je maladroitement à mon interlocutrice. - Oui Madame, je vous passe l’officier en charge ne quittez pas. J’attends patiemment qu’on me mette en relation et bientôt un homme se présente au téléphone. - Officier Tucker à l’appareil, dit-il d’un ton bourru. - Bonjour Monsieur, je suis Sophie Webster. - Vous n’êtes plus à l’hôpital ?! S’exclame-t-il alors au téléphone. - Non, j’ai préféré rentrer chez moi, comme vous avez pu le constater, j’ai beaucoup de travaux à effectuer. - J’ai des questions à vous poser concernant votre agression d’hier soir, pourriez-vous venir au commissariat demain ? - Oui, je dois prendre du matériel chez Costco de toute façon et j’ai également des petites annonces à déposer. - Bien, vers quelle heure ? - Vers onze heures ? - Parfait, bonne journée Madame, à demain. Je suis particulièrement mal à l’aise à l’idée de me rendre dans un bureau de police, mais tant qu’ils ne m’auront pas entendu, je ne serais pas tranquille. Comme l’infirmière me l’avait promis, des douleurs sourdes commencent gentiment leur tambourinement dans mon corps et lorsque la marmite est suffisamment chaude, j’utilise l’eau pour me faire une toilette avec un gant. J’essaye de trouver un côté roots et charmant à la situation, se laver à l’ancienne devant la cheminée, mais au fond, je suis complètement désemparée. Je n’avais jamais eu de problèmes avant, j’ai perdu le contact avec mes parents à la fac après qu’ils m’aient étouffée en permanence de leurs conseils que je me plaisais à ignorer tout en prenant soin de produire l’inverse. Donc, je fume, je bois, j’ai aimé faire la fête, m’enivrer et perdre la notion de tout. C’est au cours d’une des nombreuses soirées étudiantes de début d’année universitaire que j’avais rencontré Matthew et notre couple avait fait l’unanimité sur les bancs de la fac. Le duo populaire du cador surdoué à qui tout réussissait et sa petite amie extravagante un brin hippie fumeuse d’herbe. Ça a fonctionné dix ans. Dix ans durant lesquels nos chemins bien qu’ils soient différents s’entrelaçaient. Je l’admirais comme toutes les autres, le très brillant et prometteur futur avocat, Major de promotion chaque année de la faculté de droit Lincoln à Sacramento quand je m’étais contentée de poursuivre un enseignement plutôt général ne sachant pas du tout ce que je comptais faire de ma vie. Ensuite, il avait fallu que l’un de nous prenne en charge notre vie de couple et comme ses études étaient bien plus importantes que les miennes, j’avais trouvé un job d’assistante dans une entreprise de location de voiture pour payer les factures, l’appartement, nos courses pendant que Matthew poursuivait son incroyable apogée. Cela étant, ses années brillantes avaient fini par payer après notre mariage et il avait été embauché dans le cabinet le plus prestigieux de la ville en tant qu’associé avant de commencer à travailler jours et nuits sans jamais s’interrompre, et moi, j’avais arrêté de travailler pour vivre de son salaire. Pendant ce temps, je remplissais le frigo, j’entretenais l’appartement dans lequel il ne mettait quasiment plus jamais les pieds, je lavais et repassais le linge qu’il daignait m’apporter. J’étais sa petite assistante de vie personnelle et aussi son amante. Notre vie sexuelle était tout ce qu’il y avait de plus banale, mais agréable, je jouissais seule tout le temps, jamais avec lui parce qu’il n’en avait pas grand-chose à faire que je sois satisfaite ou non tant que c’était son cas. Mais je prenais quand même du plaisir dans nos étreintes. Lorsqu’il avait des vacances, il aimait venir en Oregon faire du ski, c’est un adorateur de la montagne et certains paysages ici sont majestueux. Il aime les sports d’hiver. Alors, il m’a proposé d’acheter une maison l’année dernière au cours d’une semaine où nous étions venus avec plusieurs de ses collègues pour un « week-end travail ». Ils avaient bu des l****s de bière, pratiqué un peu de ski de fond et avaient grassement débattu de quelques clientes bien faites de leurs personnes. Il était rentré ivre et avait collé son sexe à moitié dur contre la raie de mes fesses avant de chercher maladroitement à me prendre dans mon sommeil. Je m’étais réveillée et l’avait laissé faire, du moins essayer, car il était trop saoul pour pouvoir vraiment b****r. Et avant de s’endormir, il m’avait proposé cet achat… J’étais séduite par le paysage et la possibilité d’y élever nos enfants dans un cadre fabuleux, alors j’avais bêtement accepté. Ensuite il a tenu parole là-dessus… J’ouvre une bouteille de vin et m’en sers un verre que je sirote tout en fumant, je pleure encore, je me sens parfaitement stupide, complètement idiote d’avoir pu vivre dans un tel déni pendant toutes ces années, je n’ai rien voulu voir, vautrée dans mon petit confort. Maintenant voilà où j’en suis, même pas d’eau chaude, à peine de l’électricité… Et une agression supplémentaire sur la conscience. Je verse quelques larmes de plus, incapable d’apaiser mes sanglots du reste de cette longue et froide journée puis je finis par m’endormir dans mes tourments.

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