Prologue

675 Words
Prologue Cinq ans auparavant ― Mr. le Président, tout le monde vous attend. Le Président des USA leva la tête d’un air las et ferma le dossier posé sur son bureau. Il dormait mal depuis une semaine, préoccupé qu’il était de la détérioration de la situation au Moyen-Orient et de la persistance des problèmes économiques. Ce n’est pas facile d’être président, mais son mandat le confrontait à des tâches toutes plus insurmontables les unes que les autres, et le stress quotidien commençait à altérer sa santé. Il se promit d’aller voir le docteur avant la fin de la semaine. Avec toutes les difficultés qu’il rencontrait, son pays avait besoin d’un président en bonne santé. Le Président se leva, sortit du bureau ovale et se dirigea vers la salle de commandement. On venait de l’informer que la NASA avait détecté quelque chose de suspect. Il avait espéré qu’il ne s’agissait que d’un satellite égaré, mais étant donné l’urgence avec laquelle le Conseiller de la Sécurité Nationale avait demandé à le rencontrer ce ne devait pas être le cas. Il salua ses conseillers en entrant dans la pièce et s’assit en se demandant ce qui avait provoqué cette réunion. Le Ministre de la Défense fut le premier à prendre la parole. ― M. le Président, nous venons de découvrir dans l’orbite de la terre quelque chose qui ne devrait pas s’y trouver. Nous ne savons pas ce que c’est, mais nous avons des raisons de croire qu’il s’agit d’une menace pour notre sécurité. Il se dirigea vers les images projetées sur l’un des six écrans plats qui figuraient sur les murs de la pièce. ― Comme vous le voyez, il s’agit d’un objet de grande taille, plus grand qu’aucun de nos satellites, et on ne sait d’où il vient. Il ne semble pas avoir été lancé de la terre et nous n’avons rien détecté qui s’approche de la terre. Tout se passe comme s’il s’était matérialisé il y a quelques heures de cela. Sur l’écran on voyait plusieurs images représentant une forme floue, très sombre, sur un arrière-plan sombre lui aussi, mais constellé d’étoiles. ― Qu’en pense la NASA ? demanda calmement le Président en tentant d’analyser diverses possibilités. La NASA devait savoir si les Chinois avaient mis au point de nouveaux satellites et le programme spatial russe n’était plus ce qu’il avait été. La présence de cet objet était tout simplement inexplicable. ― Ils n’en savent rien, répondit le Conseiller de la Sécurité Nationale. Cela ne ressemble à rien de familier. ― La NASA n’a même pas pu formuler la moindre hypothèse ? ― La seule chose qu’elle puisse affirmer avec certitude c’est qu’il ne s’agit pas d’une planète. C’était donc un vaisseau spatial. Le Président regardait les images avec stupéfaction, refusant d’accorder le moindre crédit à l’idée absurde qui venait de lui traverser l’esprit. Il se tourna vers le Conseiller et lui demanda : avons-nous contacté les Chinois ? Sont-ils informés ? Le Conseiller ouvrit la bouche pour répondre quand il fut interrompu par un v*****t éclair lumineux. Aveuglé, le Président cligna des yeux, essaya de retrouver la vue et fut pétrifié d’horreur. Un homme se tenait entre lui et l’écran qu’il venait de regarder. Un homme de grande taille, musclé, brun aux yeux noirs, et dont le teint olivâtre contrastait avec son costume blanc. Il était là, calme, détendu, alors qu’il venait de pénétrer dans le Saint des Saints du gouvernement des USA. Ce sont les agents des Services Secrets qui réagirent les premiers, dans l’état de panique qui était le leur ils se mirent à tirer sur l’intrus. Avant que le Président n’ait eu le temps de réagir il se retrouva dos au mur, protégé par le bouclier humain que formaient les agents du Service Secret. ― C’est inutile, dit l’intrus d’une voix grave et bien timbrée. Je ne veux aucun mal à votre président, et si c’était le cas ce n’est pas vous qui pourriez m’en empêcher. Il parlait l’anglais comme un Américain, sans la moindre trace d’accent. Malgré les coups qui l’avaient atteint, il semblait parfaitement indemne et le Président pouvait voir sur le sol les balles inutiles qui avaient été tirées. Seule l’expérience acquise depuis des années à résoudre les crises qui se présentaient les unes après les autres permit au Président de réagir comme il le fit à ce moment-là. ― Qui êtes-vous ? demanda-t-il d’une voix ferme, sans prêter attention à la terreur et à l’adrénaline qui l’envahissait. L’intrus se mit à sourire ― Je m’appelle Arus. Nous avons décidé que c’était le moment pour nous de vous rencontrer.
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