Chapitre 1
1116 Words
- Wave your hands side to side ! Put it in the air !
J'ouvre les yeux sur ma meilleure amie qui est actuellement en train de sauter comme une folle sur le lit en chantant. On ne croirait pas que hier, elle a découvert que son mec la trompait. Je me lève rapidement et commence à chanter avec elle.
- Clap, clap, clap, like you don't care !
A la fin de la chanson, nous nous écroulons en riant comme des gamines.
- Qu'est-ce qu'on fait pour ta dernière journée avant que tu repartes ? Demande-t-elle.
- Il est quelle heure ?
- Bientôt onze heures et demie.
- Les 3S !!!
- Ouais !!
- Va vite à la douche après c'est mon tour, on déjeunera en ville.
Une petite explication s'impose j'imagine. "3S" est le diminutif pour Shopping, Spa, Soirée. Maintenant vous savez tout, enfin presque...
- France, dépêche-toi ! Crié-je
Les parents de France l'ont eu assez tard, c'était un bébé miracle. Comme sa mère est tombée enceinte quand ils venaient d'emménager dans le pays, le prénom a suivi.
- C'est bon, j'arrive.
Dès qu'elle sort de la salle de bain, je saute à l'intérieur et ressort quinze minutes après, vêtue d'un pull gris et d'un jean troué. Je passe une veste noire classe pour adoucir le tout et enfile mes Superstars.
Nous montons dans la voiture de France et nous partons en direction des Galeries Lafayette. Nous nous arrêtons dans un restaurant thaï, le temps de déjeuner et on commence notre marathon shopping. Nos ressortons vers dix-sept heures, les bras chargés de paquets. Nous enchaînons par un forfait au spa, manucure, pédicure, massage, épilation, bref la totale.
- Le masseur était sexy ! S'exclame France. Je vais prendre un abonnement dans ce spa rien que pour lui.
- C'est vrai qu'il était pas mal.
- Pas mal ??!! Mais tu es folle ou quoi ? Tu t'es pris trop de coups sur la tête, ce n'est pas possible autrement. Ses biceps faisaient la taille de ma tête !
J'éclate de rire, en y repensant c'est vrai que ses bras étaient larges. Comme il est presque dix-neuf heures, nous mangeons un bout vite fait et direction la maison pour se préparer. De nouveau, nous prenons chacune une douche et enfilons nos tenues. J'ai choisi un ensemble, crop top à bretelles avec sa jupe assortie au motif écaille coloré et une paire de sandales talons bleu foncé. France a pris une robe courte, plutôt près du corps, blanche et évasée avec un très joli décolleté et des sandales ouvertes argentées.
Le temps de se coiffer et de se maquiller, il est déjà vingt et une heures.
- Alors ? Demandé-je en nous regardant dans le miroir. On est en bombe ?
- De vrais canons, ils vont tous perdre la tête ce soir !
-C'est clair, allons-y.
Nous décidons de prendre un taxi pour pouvoir être tranquille. Il y a une longue file d'attente devant le "Circus", mais heureusement pour nous, elle avance plutôt vite. Nous dirigeons rapidement vers le bar pour nous servir à boire. Tradition oblige, nous démarrons par le classique mojito.
- A ta dernière vraie soirée avant Dieu seul sait combien de temps !
- A ma dernière vraie soirée avec plus que ma meilleure amie, ma sœur, celle que je n'ai jamais eue.
- Tu vas me manquer Jas.
- Toi aussi ma belle, toi aussi.
Je sens dans son regard qu'elle a envie de pleurer et j'avoue que je ne suis pas bien non plus.
- Tu me reviens en un seul morceau ou je te botte le c*l. Menace France, coupant court à cet instant émotion. Je ne rigole pas.
Nous commandons à nouveaux des verres mais cette fois, je prends un s*x On The Beach tandis que France prend une Tequila Sunrise.
- C'est déjà payé mademoiselle. M'annonce la barmaid quand je sors un billet de mon portefeuille.
- Pardon ?!
- L'homme assis au bar, là-bas. Il a dit qu'il payerait vos prochaines consommations.
Je regarde dans la direction qu'elle m'indique et je vois un jeune homme avec un sourire ultrabright. Il m'a pris pour qui lui ? Un verre et puis hop dans son lit ? Je préfère les hommes moi, les vrais ceux qui n'ont pas peur de t'aborder, qui viennent vers toi sans forcément passer par quelque moyen que ce soit. J'ignore son sourire et me retourne pour récupérer nos verres avant des rejoindre France.
- On trinque encore ? Propose-t-elle.
- Allez !
- Aux hommes infidèles !!! Hurle France
- Et aux couillemolles !!! Ajouté-je en hurlant tout autant qu'elle.
Nos verres descendent rapidement, rendues euphoriques par cette soirée.
- France ?
Nous nous retournons comme un seul homme, ou plutôt femme...enfin bref, pour voir cette ordure, enflure, raclure, pourriture, si vous en avez d'autres qui vous viennent faites-vous plaisir surtout, donc je disais, nous retournons vers Brad qui affiche une tête penaude.
- Qu'est-ce que tu fous là ? Demande ma meilleure amie, déjà sur les nerfs.
- Je suis désolé, c'était une erreur.
- Alors là je suis totalement d'accord avec toi. J'ai perdu quatre mois de ma vie avec un c*****d comme toi qui me pourrissait la vie et était incapable de me faire jouir correctement.
- Arrête de mentir, souviens-toi de tes cris, tes gémissements. Tu aimais ce que je te faisais.
- La simulation tu connais ? Même un cunni tu ne sais pas faire.
La tête de Brad se décompose de plus en plus alors qu'un sourire géant grandit sur mon visage.
- T-tu, tu es quand même resté quatre mois avec moi, il y avait bien quelque chose. L'autre fille ce n'était qu'une erreur, elle n'arrêtait pas de me faire du rentre-dedans !
- Effectivement quelque chose de fort, très fort même, nous liait.
Mon sourire s'effondre en entendant les mots de France alors que les yeux du c*n s'illuminent d'espoir.
- De la pitié. J'avais pitié de toi, d'ailleurs celle avait qui tu couchais a dû regretter aussi. Je me demande ce que tu as bien pu lui faire avec ta saucisse cocktail.
Je me retiens de rire par respect pour... attendez, quel respect il a eu lui envers France ? Sa tête ahurie m'encourage et je pars dans un énorme fou rire.
- Ma-ma...j-je...Bégaie Brad
-Ta gueule et maintenant dégage petite bite !!
Il s'enfuit à moitié en courant et je ris toujours autant. France l'a abattu, découper en petits morceaux avant de le recoudre pour lui creuser une belle tombe.
- Tu mérites largement un autre verre, je reviens.
Je repars au bar nous chercher de nouveau à boire. La barmaid me redit que le gars a encore payé pour nous. Bon, il a l'air persévérant mais je m'en fiche complètement. Je suis là pour profiter de ma meilleure amie avant mon départ et pas pour finir ma nuit avec un queutard dont j'aurais oublié le nom dès demain.
- Writer
