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1551 Words
Je me regarde une dernière fois dans la glace, j'avoue que Sergio est plutôt doué pour choisir des fringues, cette robe bleu est vraiment magnifique, cintré au niveau de la taille, puis elle part dans un évasé léger, le décolleté est plutôt discret. J'ai attaché mes cheveux en une queue de cheval assez simple je dirais. -Madre Mia ! Mais qu'est-ce que t'as f****e ! Je me retourne vers Sergio l'air perplexe. -qu'est-ce qu'il y'a encore ? Je n'ai rien fais ! Il s'avance vers moi. -et c'est ça le problème ! Je lui affiche un air incompréhensible, et ahuri. Je suis à deux doigts de le balancer de la fenêtre.  Il soupire puis il reprend à parole. -tourne-toi. Ordonna-t-il. Je m'exécute sans trop comprendre. Avec ses mains il défait ma queue de cheval. -mais ça ne va pas ! J'ai mis un temps fou pour attacher mes cheveux sans qu'une de mes mèches rebelles décide de sortir ! -c'est pas croyable ! Même t'es cheveux proteste contre toi ! T'as de très beau cheveux d'une très belle couleur, laisse les comme ça. Dit-il en les faisant tombés sur mon dos. Puis il prend mon tube de rouge à lèvre. -non je... -tais-toi ! Ne gâche pas mon œuvre ! Quand je fais quelque chose je le fais bien ou bien je ne le fais pas. Je le laisse étaler le produit sur mes lèvres. -C'est trop ! Protestais-je. -ce n'est jamais trop quand il s'agit du Rouge à lèvres Kiss Kiss de Guerlain ! Je décide de me taire, car cette discussion ne nous amènera à rien, juste à une dispute absurde. Un clackson se fait entendre. -ça doit être le Taxi, on y va ! S'enthousiasma Sergio en me tirant vers la porte. *** Sur ma chaise je contemple la salle qui est assez jolie, quoi qu'avec cette obscurité et ces jeux de lumières je ne vois pas grand-chose, mis à part les gens qui gesticule dans ce qu'ils osent décrire de danse. La musique est assourdissante et très bruyante, ça sent l'alcool. Tout au fond au niveau du bar je remarque des femmes en train de glousser en regardant le barman. Ce même barman qui glisse un petit papier avec le verre de cette jolie blonde superficielle, certainement son numéro. Je remarque aussi Sergio qui se danse avec un homme plutôt séduisant. Il n'avait pas tort il s'amuse comme un fou. Quant à moi je ne trouve pas quoi faire. De mon verre au vin rouge j'humidifie mes lèvres, puis ma gorge. -Salut ma jolie, tu viens danser avec moi ? Me demanda un homme d'une trentaine d'année au plus. Trente ans, c'est l'âge qu'avait Alec quand il m'avait enlevé, aujourd'hui il doit avoir trente-trois ans. J'avais fait quelques recherches sur lui, mais rien de nouveau (Homme d'affaire qui a réussi sa vie) voilà ce que disent les médias, oh s'ils savaient... -hey tu m'écoutes ? Insista l'homme devant moi. Il est brun, avec des yeux noirs. Comme Alec, sauf qu'Alec on pouvait distinguer une toute autre chose dans son regard sombre, il avait de beaux yeux, tout chez lui était attirant, il était soigné, beaux, irrésistible, tel un diable venu de l'enfer exprès pour séduire, tel un prédateur en chasse... Parfois je me demande ce qu'il devient, ou est-ce qu'il vit, et qu'est-ce qu'il fait. Je me rappellerais toujours de la dernière fois ou je l'avais vu, il me portait dans ses grand bras chauds et rassurants. -Je te parle ! Cria L'homme en face de moi. Mais qu'est-ce qu'il me veut celui-là. -quoi ? Pardon ? Demandais-je. -tu...veux...Venir...danser...avec...moi ? -euh danser ? Mmm...Non je suis un peu fatigué désolé. Dis-je en le regardant partir marmonnant dans sa barbe. Je devrais être heureuse, heureuse, je suis sauvée, je en suis plus dans cet endroit cruel. Et je ressens une haine, une grande haine pour Alec, c'est tout à fait normal, mais ce qui n'est pas normal, c'est que je ne le hais pas parce qu'il m'avait kidnappé. Non, non, en fait je le hais car il m'a laissé en plan. Il m'a fait croire que j'étais une pauvre dingue qui inventait des choses, que je vivais dans un monde imaginaire, à cause de lui ma réputation est partie en fumée, ma relation avec mon père s'est endurcit, ma vie social s'est enterré, et même en dehors de ma vie, il détruit toujours mon existence avec mes questions insatiables. Je prends une grande inspiration en plongeant mes yeux dans la scène qui se présente à moi. Un homme et une femme s'embrassant telle des sauvages devant l'entrée des toilettes. Avec la musique tumultueuse et l'ambiance ombrageuse on pourrait presque croire se trouver dans une p****n de maison close. Je ne sais pas si je devrais me lever et entrer dans la danse en me déhanchant, où bien foutre le camp d'ici. Je préfère de loin la deuxième option. Je me lève et me dirige vers Sergio. Son regard tombe sur le mien, je n'ai nullement envie de lui gâcher sa soirée, mais je ne me sens pas à ma place ici. -ça va ? Viens danser ! Cria-t-il comme s'il défier l'assourdissement de la musique. -je...je crois que je vais rentrer ! Je suis fatigué, en plus demain je commence mon stage. -attend je viens ! -non, reste, amuse-toi. Il se baisse un peu vers moi vu qu'il est beaucoup plus grand que moi. -t'es sure ? -oui, t'inquiète, je vais rentrer directement à la maison. Il acquiesce puis continue à danser avec son compagnon du soir. Quant à moi je décide de sortir de cette boite étouffante limite suffocante. Une fois dehors je prends une grande bouchée d'oxygène pour revitaliser mes poumons. Puis j'expire en laissant une fumée quitter ma bouche en raison du froid. Il fait noir, très noir, je regarde ma montre qui affiche vingt-trois heures. Déjà ? Et moi qui dois me lever à sept heures demain matin. Aucun taxi à l'horizon, bien sûr, ça n'arrive qu'à moi ce genre de chose, comme disait Brandon, je suis un aimant à problème. Les problèmes me courent après, ce n'est pas réellement de ma faute. Je vais marcher un peu, avec un peu de chance, et une bonne prière je vais tomber sur un taxi. Je commence à marcher me serrant sous mon manteau à cause de se froid Newyorkais. Ce cartier semble désert contrairement à la grande ville qui ne dort jamais. Il y'a juste quelque passant qui marchent surement comme moi à la recherche d'un transport. Arrivé devant une ruelle sombre, je m'arrête un instant, hésitante à m'y aventurer. « Cela fait trois que ça s'est passé Lydia, et c'était en Pennsylvanie, ça va pas recommence, ça serait trop bizarre ! » La voix dans ma tête à peut-être raison, je me fais simplement un cinéma pour rien. Je décide d'avancer, je me dépêche, jusqu'à ce que j'entende un cri, et merde ! Devant moi dans une fumée j'aperçois des hommes habillé en noir. Ce sont que des hommes... Un coup de feu retentit, et un cri quitte ma bouche, les hommes qui sont trois se tournent vers moi, et une autre silhouette et parterre allongée mort. Non c'est impossible, je vais surement me réveillé, ou bien le Karma se fout royalement de moi, c'est abusé quand même, je ne peux pas assister à une deuxième scène de meurtre. Oh seigneur, il faut absolument que je trouve une échappatoire. Un des hommes s'approche de moi, -Enfin il était temps ! Dis-je à voix haute. Les deux autres hommes s'approchent à leurs tours habillés en costumes, flingues à la main. D'un coup v*****t l'un des hommes me colle contre le mur d'une maison. -répète ? Dit-il d'une voix menaçante. Ne lui montre pas que tu as peur ! S'écria ma conscience. -Lâche-moi gros con ! Je viens juste vérifier si t'as accomplie la mission ! Mentis-je. Il me lâche en me scrutant du regard. Je fais semblant de remettre mon manteau en place, puis je plaque mes yeux dans les siens. -Alec m'a confié cette mission. Dis-je en risquant le tout pour le tout. Et si ce n'est pas Alec qui leur à donner cette mission bordel ! -le boss t'a envoyé ? Demanda-t-il d'une voix menaçante. YES !!! -et t'es qui toi ? Pourquoi je ne t'ai jamais vu ? Demanda un autre de ces hommes. -je...je suis la deuxième fidèle d'Alec, il m'envoie juste quand c'est important. -tu veux dire première fidèle ? -non, c'est Gareth le premier fidèle imbécile ! Dis-je d'une assurance inconnue. -deuxième fidèle ça n'existe pas ! -s'il y'a un premier c'est-à-dire qu'il y'a un deuxième, tout comme les chiffres hein. -comment il t'a choisi ? -ben j'ai eu une promotion, t'as cas lui demande, je ne suis pas là pour faire la causette, du coup pousse toi de mon chemin ! Et occupe-toi de la dépouille. Il s'exécute en me laissant passer. Je n'arrive pas à croire, j'ai réussi. Je passe devant en continuant mon chemin. J'ai risqué comme pas possible. Merde ! Je suis soulagée, non pas car j'ai réussis de m'en sortir, mais parce que c'est vrai, tout était vrai, Alec était vrai, Gareth aussi, je ne suis pas folle. Je ne le suis pas...
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