Leila: deux soeurs, un mari

LEÏLA Prologue Moi (lui souriant): pourquoi il faut toujours que ce soit comme ça avec toi? Lui (le sourire craquant): parce que j'adore te taquiner. Moi (haussant les sourcils): comme si tu ne venais pas de fêter tes vingt huit ans. Lui (levant les yeux): et alors ça ne fait pas de moi un vieux. Il dit cela en moi lançant son sourire de charmeur. Moi (lui lançant une tape): tu ne changerasas jamais. Lui: à quoi bon. Il est fou ce mec, il a toujours voulu faire des choses insensées. Pourtant, je le connais depuis toujours, nos parents ont toujours été amis aussi loin que je me souvienne. Ayant neuf ans de plus que moi, il m'a toujours considéré comme sa petite sœur adorée. Il a toujours été mon protecteur celui qui a été présent dans mes moments de joie et de peine. Je me souviens encore de ce jour ou il m'a trouvé en train de me battre avec un garçon de ma classe. J'ai toujours été un peu garçon manqué, jusqu'à mes dix sept ans. Passé ce tranche d'âge, j'ai commencé à m'intéresser à ma féminité, étant le contraire de ma grande sœur Astou qui a toujours pris soin d'elle. De huit ans mon aînée, elle a été une véritable mère après le décès de celle-ci. Je lui serais toujours reconnaissante d'avoir été là pour moi, seulement aujourd'hui, j'ai quelque chose à lui confier. Je n'arrête de sourire en pensant à la tête qu'elle ferait après que j'aurai lâché la bombe. Elle est tellement belle, ma sœur une belle peau noire, une si grande taille avec de si grands yeux, une bouche pulpeuse et des fossettes bien voyant. Pour dire simplement qu'elle est très belle, comparé à moi qui était un peu petite de taille avec un poids plus que la norme, je pèse plus de vingt kilos de mon poids normal. Ce qui veut dire que je suis grosse, avec des seins si voluptueuses qu'ils pourraient écraser un camion. Ne parlons pas de mon ventre. En fait je suis tellement mal dans ma peau que je me regarde à peine dans le miroir. J'ai essayé plusieurs régimes qui n'ont rien à propos de rien, à part des déceptions de plus accumulées. Lui (souriant): tu rêves en pleine journée? J'aimerais lui répondre oui, lui raconter mes pensées les plus enfouis. Les secrets gardés au fond de mon cœur depuis des années déjà, lui dire le rythme à laquelle bat mon cœur au fils de sa voix. En regardant si bien, je vois pourquoi toute les filles tombent à ses pieds. Il est si grand mesurant les 1m86, il avait un corps d'athlète, des épaules si larges. Une face mi ange, mi démon, il a ce regard si percant qu'il te donne des frissons dès qu'il te regarde. Un nez bien droit une bouche qui appelle au viol. Il a un charme fou, rien que sa présence peut rendre hypnotique. Et sa mâchoire est encadrée par une barbe mal rasée, on peut se croire face à un mirage. Ses yeux marrons encadrés par d'épais sourcils lui donne l'air d'un ténébreux. Je ne lui compte plus de copines, il change comme il change de caleçons. Moi (le taquinant): peut être qui sait? Lui (sérieux): j'espère qu'il ne s'agit pas d'un homme? Est-il jaloux? Moi (le défiant): et alors? Si tel est le cas? Lui (sérieux): prie que ça ne soit pas cela, tu es encore jeune, alors pour le moment concentre toi sur tes études. Je rigolais au fond de moi, car j'étais heureuse de voir qu'il se soucait de moi. Peut être qu'il partage les mêmes sentiments à mon égard. Ohh combien de fois ai-je imaginé qu'il m'avoue avoir envie de sortir avec moi. J'avais le cœur qui tambourinait tellement vite à l'idée que ce rêve se réalise un jour. Au lieu d'avoir les idées claires, je ne cesse d'imaginer notre futur à tous les deux. Lui: à quoi tu penses? Moi: à rien. Ahh si tu savais. Lui: c'est bon, on va rentrer maintenant. Moi: mais je n'ai pas encore vu ton bureau. Lui: tu le verras lundi petite. Il dit cela en moi caressant la tête. Moi (bousculant sa main): je ne suis pas petite. Lui (rigolant): ohh que si. Moi (boudant): c'est toi qui es grand. Lui: comme une personne normale comparée à certains. Il aimait surtout me taquiner pour me faire de mes gonds. Parfois, je me demande ce que ça lui fait depuis après c'est lui qui va essayer de me faire sourire. Lui (me fixant dans les yeux): tu boudes? Moi:…. Lui: hahaha, je te promets un grand gâteau. Moi (levant les yeux vers lui):… Lui (souriant): et pourquoi pas des kinders? Moi (boudant toujours): tu dis vrai? Lui (moi regardant): je ne mens jamais. Je décide donc de suivre en descendant les marches pour nous rendre dans le parking cherchant sa voiture. Moi (mettant la ceinture de sécurité): si tu me fais une blague, je vais t'égorger. Lui (démarrant): pour ça il faut d'abord que tu atteignes mon cou. Moi (le regard offusqué): tu es… tu es .. Lui (me jettant un coup d'œil): lol je rigole chaton. Moi (tournant le visage): chiiipp Lui: boude pas toi aussi trésor. Ohh il m'appelle trésor depuis mes dix ans, je pense. Il a été le grand frère que je n'ai jamais eu, alors que de l'autre côté, ma sœur, mon bonheur de toujours cédait à mes caprices. (… ..) Arrivant devant l'immeuble, je saute pour sortir avec mes sachets, narguer ma sœur. Courant à l'intérieur Moi (criant): ma sœur, ma sœur Elle sort de la chambre et me regarde en baillant. Elle (se frottant les yeux): qui y'a-t-il? Moi (lui afficher les sachets): regarde ce que m'a acheté Mouha. Je sortais les paquets un à un de leurs sachets. En souriant de toutes mes dents. Moi (excité): regarde tout ça. Elle: hum et ma part? Je relevais la tête, pensant qu'elle s'adressait à moi, quand je vois qu'il s'agit de quelqu'un derrière moi. Je me retourne et lui fais face, je souris en regardant, mais remarque qu'il a aussi sorti son sachet. Moi (levant les yeux): C'est bon, merci de venir voir que j'ai monté les escaliers saine et sauve. Lui: lol On vit avec ma sœur dans un appartement depuis le décès de ma mère, mon père nous un peu délaissé au profit de sa nouvelle famille. Bref, il vient dans ma direction mais arrivé près de moi, il me dépasse et se tient devant ma sœur. Elle (souriante): qu'est ce que tu as encore fait à ma sœur? Lui: rien, je l'ai juste emmené dans nos locaux. Moi (moi ramenant dans la conversation): oui sœurette, j'ai vu ton bureau. Elle: humm, c'est bien. Sinon je demandais où est ma part? Je vois Mouha, lui tendre le sachet qu'il tenait dans les mains. Euhh Elle: c'est quoi? Lui: des Nems, je sais que tu adores ça. Ma sœur (timide): merci Lui: de rien Il se tourne vers moi en moi touchant les cheveux, avant d'annoncer qu'il va rentrer chez lui. Dès qu'il sort je me précipite vers ma sœur. Moi (la regarder, le cœur battant): il y'a quoi entre Mouha et toi? Elle (fuyant mon regard): qu'est ce que tu racontes? Il n'y a rien entre nous. Dès que ma sœur essaie de fuir un sujet c'est qu'elle cherche à cacher quelque chose, et aujourd'hui j'espère me tromper dans mes déductions. Mon cœur commence à s'affoler et, mes oreilles à siffler c'est impossible. Il n'y a rien entre eux sinon je l'aurais su. Ma sœur n'a jamais été fan des relations sérieuses, elle a toujours été accaparé par son boulot alors pourquoi ça changeait maintenant? En plus elle dit à qui veut l'entendre qu'elle préfère vivre sa vie en toute liberté, étant une vraie féministe. Moi (la retrouvant assis devant son ordinateur): dis moi ma sœur, toi et Mouha vous êtes ensemble? Elle: rohh lâche moi. Moi (m'asseyant): je vois bien qu'il se passe quelque chose. Elle (fermant son ordinateur): c'est bon [souriante] on avait décidé d'attendre encore avant de parler à qui ce soit. Moi (le cœur lourd): quoi? Elle: en fait, Mouha m'a proposé de l'épouser. Quoi ? Alors voilà la nouvelle chro, il s'agit de Chronique de Leila: deux sœurs, un mari.