CHAPITRE 2 — Miaou. Miaou. Je cligne lentement des paupières en m’éveillant et découvre de grandes pupilles jaunes cerclées de noir. Des moustaches me chatouillent les joues. Je gémis et ferme à nouveau les yeux. C’est encore bien trop tôt, il me semble. — Miaou. — La ferme, grommelé-je en enfouissant ma tête sous un oreiller. En réaction, le chaton commence à faire ses griffes sur mon tee-shirt. Génial. Un réveil muni de griffes. La pire invention au monde. — Dégage, grogné-je. Mais le chat ne bouge pas. Il doit avoir faim. Je prends une grande inspiration. C’est un mâle. En temps normal, je ne laisse aucun mâle accéder à mon lit. Je dors avec eux dans le leur et je déguerpis avant le lever du jour. C’est la règle. Pas d’attaches. Par chance, ce petit mâle-ci n’est pas humain. —

