J’ai voulu que vous fussiez dans le salon, mon unique amie, quand maman apprendra la nouvelle. Je sais si bien la peine qu’elle va avoir ? je sais aussi la vôtre et celle de ce pauvre M. de la Roche, envers lequel je me sens plus coupable encore. J’avais trop présumé de mes forces. Je ne peux pas être sa femme, je ne le peux pas. Jusqu’à ce matin et tant que j’ai eu devant moi quelques journées, puis quelques heures, j’ai cru que le sacrifice serait possible. Mais voici que depuis ce matin l’image, l’atroce image est revenue, et que la plaie s’est rouverte trop fortement. Ah ! mon amie, il faut que je m’en aille de ce dur monde. Et puis, il y a une autre raison pour que je parte ; c’est que mon sentiment pour celui que vous savez me fait trop souffrir. Songez, mon amie, que j’ai vu le bon


