IX-3

2462 Mots

Élie Laurence connaissait d’autant mieux cette anecdote de la légende mondaine que, pendant toute une partie de sa jeunesse, il avait été lié avec Gérard d’une de ces demi-amitiés qui tiennent à des convenances d’humeur et à des identités d’habitudes. Ils étaient rédacteurs au même bureau, et ils fréquentaient les mêmes salons. Mais, depuis l’e********t de Mme Audry, Lairesse n’avait pas donné signe de vie à son collègue du quai d’Orsay, et Laurence n’avait même pas songé, lors de son retour, à s’informer du camarade disparu. Aussi demeura-t-il comme frappé de stupeur en voyant sur ce trottoir parisien son compagnon d’autrefois s’avancer vers lui, la main tendue, un bon sourire aux lèvres, et dans les yeux cette joie du revoir qui supprime du coup la distance des années. Cette stupeur fut

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