Mon séjour dans les bois avait déjà commencé à agir sur moi. L’Action avait laissé des traces, comme si sa réalisation et ce qu’elle avait impliqué avaient profondément transformé qui j’étais. Je ne ressentais plus aucune colère, plus aucune animosité envers quiconque, juste une infinie sérénité, un amour du monde qui n’était pas encore pleinement formé, mais qui ne demandait qu’à grandir, là, niché, au cœur de mon cœur. Le fait de ne pas pouvoir réintégrer le monde après ce que j’avais fait contribuait, au même titre que l’isolement dans lequel j’avais vécu ces derniers mois, à l’état de lévitation joyeuse dans lequel je me trouvais. J’avais la certitude qu’Il n’y était plus pour moi. Je flottais homme parmi les hommes. Je voyais les paysages de banlieue qui me ramenaient vers Paris, comm
