XXVI. — LARRY O’GORMAN. — AMIS OU ENNEMIS. La nuit était sombre, avons-nous dit ; un épais brouillard descendit sur la mer et s’ajouta à cette obscurité, enveloppant le radeau et l’équipage de telle sorte, qu’il eût été impossible de distinguer la lumière, si, comme on l’avait un moment espéré, elle eût pu se rallumer à l’horizon. Les infortunés causaient entre eux, et naturellement leur conversation roulait sur ce qui les avait occupés avant l’apparition du mirage, du feu follet qui avait interrompu le cours de leurs opérations. La faim, la faim aiguë, cruelle, les ramenait à la scène inachevée dont ils attendaient l’apaisement de leurs souffrances. Ils se représentaient avec amertume que cet apaisement eût déjà été obtenu, s’ils ne se fussent pas leurrés de cette décevante espérance t


