Chapitre 7

719 Mots
Je suis rentrée chez moi directement. J'ai dîner avec mes parents et je suis allée me coucher. Liam a tenté de me rappeler mais je n'ai pas répondu. Il m'a envoyé des sms mais je ne les ai même pas ouverts. Je suis maintenant dans mon lit, dans le noir, et mon esprit est hanté par Alice. Depuis qu'elle est partie du café je n'ai pas arrêté de lui envoyer des messages, sans réponse. Pourquoi est-elle parti comme ça?! Aussi vite?! Sans explication?! Je ne comprends pas! Je ne comprends pas ce qu'elle veut de moi et je ne comprends pas moi-même ce que je veux d'elle. Son image est constamment devant mes yeux. Je n'arrive pas à me détacher de son sourire, de son regard, de son corps, de ses cheveux... Je n'arrive pas à dormir. Je reste là à fixer le plafond... Soudain mon portable vibre une fois sur ma table de nuit. Je l'attrape, pensant que c'est encore Liam... mais c'est Alice. Je me redresse et lit son message. -Finalement tu n'as toujours pas vu mon tatouage alors que c'était pour ça qu'on était censé se voir... Si tu veux que je te le montre tu peux venir chez moi... J'avale ma salive. -Maintenant? -Oui... Quelques secondes plus tard à peine elle m'envoie son adresse. Cette fois je n'hésite pas. Il est deux heures du matin mais peu importe. J'enfile un jean, un soutif et un t-shirt et je sors sans bruit de ma chambre puis de la maison. Après tout je suis majeure je fais ce que je veux non?... Je prends un taxi qui me conduit en plein coeur de Paris. Elle habite près du sacré cœur, dans un immeuble ancien. -Merci. Tenez. Je tends l'argent au chauffeur qui me remercie et je sors. Il fait froid et il fait nuit. Je n'ai même pas pris un pull. J'attrape mon portable. -Je suis en bas. C'est quoi le code? -Attends. Je descends. Elle descend? J'attends quelques minutes debout sur le trottoir en passant d'un pied sur l'autre pour ne pas mourir congelée sur place et finalement la porte s'ouvre. Alice en sort, couverte d'un bonnet et d'un manteau. Elle me regarde de la tête au pied grelotter et se met à rire. -Tu dois avoir froid. Je ne ris pas avec elle. -Pourquoi... tu es partie? Son sourire disparaît. Elle s'approche de moi. -Viens. Allons dans un café. -Pour que tu t'enfuis encore? Elle s'arrête et se met face à moi. C'est la première fois que je la vois gênée. -Bon écoute Charlie... Je crois que tu ne veux pas la même chose que moi... -Et qu'est ce que tu veux au juste? Elle penche sa tête sur le côté et me regarde comme si la réponse était évidente. -Toi Charlie. Je te veux toi... J'ai un mouvement de recul. -Quoi? -Tu sais quand je t'ai vu dans ce cinéma, à me regarder comme tu le faisais... Je ne sais pas... C'était différent du regard de la plus part des gens sur moi. Elle pousse un soupire. -J'ai cru que tu me trouvais... belle. -Mais je te trouves belle! -Oui... mais pas comme je le voudrais. Un long silence passe entre nous, brisé par le bruit de nos respirations et du mistral qui souffle sur nos visages. Je finis par entre ouvrir les lèvres. -Est-ce que... je pourrais voir ton tatouage? Elle pousse un petit rire. -Oui... c'est pour ça que tu es venue après tout. Elle retire son manteau qui cachait complètement son cou et me le tend. -Tiens. Tu trembles. J'hésite mais le mets. Son odeur est imprégnée dans le tissu. Et je me surprend à aimer sentir cette odeur. Elle penche sa tête sur le côté et relève ses cheveux. Malgré la lumière des lampadaires je dois m'approcher pour voir l'encre noire. Je suis à quelques millimètres de sa peau. Son tatouage est une sorte de tentacule en forme de vague qui enveloppe une lettre en majuscule. Un L. -Pourquoi un L? Elle redresse sa tête. -C'est le premier tatouage que j'ai fait... et je crois que je regrette un peu aujourd'hui. L pour Louise. -Louise? -C'était ma première petite copine sérieuse. -Tu l'aimais. Elle se frotte le front en souriant dans le vide. -Oui... ça je l'aimais. Je sens qu'elle ne veut pas parler de ça alors j'arrête avec mes questions et je recule d'un pas, me rendant compte à quel point nous sommes proche l'une de l'autre. Mais elle me rattrape par le col de son manteau. -Qu'est-ce que tu... Elle me coupe en plaquant ses lèvres sur les miennes.
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