La voiture filait à travers les rues de Milan. Je regardais Avery du coin de l’œil. Elle tenait Miran contre elle comme si elle avait peur qu’on le lui arrache. Non. Ce n’était pas juste le tenir. Elle s’y accrochait. Comme si sa vie en dépendait. Ses bras le serraient si fort que j’avais peur qu’il manque d’air. Depuis ce matin, elle ne l’avait pas lâché une seule seconde. Et moi ? Moi, je n’avais pas eu le droit de le prendre une seule fois dans mes bras. Pas une fois. Elle l’enveloppait de toute son attention, de toute son énergie. Elle le dévorait des yeux, sans jamais cligner.
Et ça m’agaçait. Juste un peu. Ou peut-être plus que je ne voulais l’admettre. Je ne savais pas si c’était de la jalousie ou un sentiment plus flou, plus sale, quelque part entre la frustration et le déséquilib
