I

1772 Mots

IEt moi aussi, je suis à pas lents la fortune de Merlin. Avec lui je m’éloigne, je pars, sans savoir où s’arrêtera ma course. Bientôt j’aurai perdu de vue les choses les plus aimées dans le pays natal. Voici que les arbres, les maisons, les bois, les champs, les monts connus se montrent encore à mes regards. Mais ceux qui m’ont accompagné au départ, où sont-ils ? Quelques-uns, je crois, me font signe de la main. Peut-être n’est-ce qu’une illusion. Pourtant leur voix arrive encore à mes oreilles… Oui, c’est elle que j’entends, triste et grave, comme à l’heure où ceux qui se sont aimés se quittent pour toujours. À leur cri d’adieu, répété de rive en rive, je réponds par un soupir, ou plutôt par un cri d’espoir, par un adieu de bon présage ! Ici commencent les pèlerinages de Merlin. Il n’all

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