IIILa barque était à peine sortie du port, une bergeronnette (c’est l’oiseau de magie), arrivant d’outre-mer, tombe sur le pont. Merlin la prend dans ses mains et la réchauffe, toute tremblante, de son souffle. Frappé d’un incident si simple, l’idée lui vient d’en profiter pour envoyer une lettre qu’il projetait d’écrire depuis longtemps, ce qu’il exécuta de la manière suivante : MERLIN L’ENCHANTEUR À VIVIANE. « La mer est triste, le ciel immense, le monde est vide ; je te cherche, m’entends-tu ? Si tu regardes du rivage la profonde mer, ou si tu es assise à l’angle de la forêt, ou si tu cueilles l’herbe d’or, ou si tu lis dans le livre magique au sommet de la montagne, ou si tu écoutes le grillon du foyer, souviens-toi de Merlin. J’appelle, réponds-moi ! » Après avoir écrit ces mots, i


