Cependant le temps s’écoulait ; ni le sérasker ni le firman ne paraissaient. Ali, qui s’en était d’abord inquiété, avait fini par ne plus parler que rarement de l’un et de l’autre, et jamais on ne vit trompeur plus complètement trompé. Sa sécurité était si entière, qu’il se félicitait hautement d’être venu dans l’île. Il avait commencé à nouer des intrigues pour se faire enlever sur la route quand on le conduirait à Constantinople, et il ne désespérait pas de se faire bientôt de nombreux partisans dans l’armée impériale. Tout semblait, depuis huit jours, marcher au gré de ses désirs, quand, le 5 février au matin, Kourchid envoya Hassan-pacha complimenter Ali et lui annoncer que le firman souverain, si longtemps désiré et attendu, était enfin arrivé. – Leurs vœux communs étant exaucés, il


