La nature de l'homme

4220 Mots
                                                                                                VII -          Je ne comprends pas pourquoi tu te mets dans cet état Alene, je… bien on fera comme tu voudras, c’est bon tu n’es plus fâchée ? -          J’étais… contrariée, pas fâchée, et pas parce que je ne veux pas faire comme tu dis, simplement tu avais promis de ne plus me mettre dos au mur comme ça, cria-t-elle en rentrant dans sa chambre, tu avais promis…   L’homme se passa la main sur le visage, c’était vrai, il le lui avait promis. Il se leva et la suivit dans la chambre. Il la trouva assise sur le lit la tête entre ses mains :   -          Hey chérie écoutes, on laisse tomber ça pour aujourd’hui si tu veux bien, dit-il en venant s’accroupir devant elle, il n’y a pas d’urgence à parler de ça maintenant -          Et on est supposé en parler quand ? Fit-elle en levant les yeux vers lui -          Une autre fois, dit-il en lui passant la main dans les cheveux, à un moment où on sera plus calmes tous les deux, je n’avais pas l’intention de te mettre mal à l’aise -          Je ne suis pas mal à l’aise, on peut en parler maintenant   Il lui prit les mains et sourit :   -          Dis Alene, c’est qui le mec que tu aimes le plus au monde à part ton père bien sûr, dit-il en la regardant droit dans les yeux -          Tu sais très bien que c’est toi, -          Non tu vois bien, jusqu’à ce que tu me le dises je ne le savais pas, il sourit et lui fit un clin d’œil -          Tu dis n’importe quoi, ce n’est pas la première fois que je te dis ça non ? Fit-elle en continuant de bouder un peu -          Oui mais tu vois, parfois… les choses changent, -          Hé bien celle-là elle n’a pas changée, dit-elle en riant, tu es incorrigible… -          Je sais et ce n’est pas pour ça que tu m’aimes non ? -          Non, affirma la jeune femme -          Alors dis-moi Alene… dis-moi pourquoi tu m’aimes ! Fit l’homme, il avait l’air plus sérieux -          Parce que c’est toi mon cœur, juste parce que c’est toi, répondit-elle en l’embrassant   Après s’être calmée Alene lui prit la main et le ramena dans le salon :   -          Je suis heureuse qu’on vive ensemble, mais en ce qui me concerne j’ai une autre préoccupation -          Laquelle ? S’enquit l’homme en prenant place sur le canapé et lui faisant signe de s’assoir près de lui -          Je n’aime pas savoir que tu ne fais rien, il n’y a pas une activité à laquelle tu voudrais consacrer un peu de ton temps ? lui suggéra-t-elle -          Tu en as marre de m’avoir sans arrêt dans les pattes c’est ça ? fit-il intrigué -          Chéri ne le prends pas comme ça, même en étant  avec moi y a forcément quelque chose que tu peux faire pour t’occuper, -          Comme quoi ? Pourquoi tu veux tellement que je sois occupé ? Tu me trouve trop collant ou quoi ? -          Alors là, toi quand tu commences à avoir des idées noirs j’ai droit à tout hein ? dit-elle tristement, écoutes laissons cela, on n’en parle plus, fit-elle résignée -          Alene je suis désolé, c’est juste que je ne comprends pas ce que tu attends de moi, je suis plus disponible pour t’aider non ? Dit-il   Elle sourit, c’est vrai qu’elle avait tendance à oublier ce qu’il était et son mode de fonctionnement. Il lui fallait faire preuve de patience lorsqu’elle voulait lui faire assimiler quelque chose d’aussi inhabituel. Les gens qui avaient de gros revenus et surtout le genre dont disposaient Omwana n’avaient pas besoin de travailler, alors il ne comprenait pas pourquoi elle s’attardait la dessus. Or ce qu’Alene tentait de lui expliquer, c’est qu’il pouvait avoir un passe-temps. Quelque chose à quoi il dédierait un peu de son temps, ce qui n’impliquerait pas nécessairement que ce serait un travail ou une source de revenu. Elle se demandait comment lui expliquer sans que cela le mette encore hors de lui. Ils étaient tous les deux assis sur le canapé, et machinalement Alene prit la commande et alluma le poste. Il y avait une émission qui passait sur les différentes activités que proposait un centre culturel qui venait d’ouvrir. C’était un centre pour enfant mais Alene se dit qu’elle allait pouvoir se servir de ça comme base, mais plus tard. Après la publicité un film démarra et comme il sembla plaire à son homme elle laissa cette chaine allumée et s’allongea sur le canapé en posant la tête sur les genoux de l’homme. Il aimait lorsqu’elle faisait ça. Et pendant toute la durée du film il lui caressa les cheveux. Il regrettait souvent de ne pas pouvoir assimiler les concepts un peu particuliers qu’elle voulait lui enseigner, comme le fait qu’elle voulait toujours qu’il l’informe avant de prendre une décision les concernant tous les deux. Il se disait que tant que la décision était une bonne décision, cela n’avait pas d’importance, hé bien non. Et maintenant elle voulait qu’il s’occupe, mais à faire quoi ? Les hommes travaillaient pour gagner de l’argents et lui de l’argent il en avait, alors à quoi bon ? C’est comme la fois où il lui avait reproché de s’être acheter un livre alors qu’ils étaient ensemble. Elle n’avait pas compris que pour lui c’était de son devoir de payer lorsqu’elle était en sa compagnie, hé bien non madame en avait fait un drame, non pas qu’elle ne voulait pas qu’il paie en réalité, lui avait-elle expliqué, c’était une dépense imprévue et elle ne savait pas qu’il avait assez sur lui pour ça. Et pourtant il lui aurait suffi de demander. Omwana se dit que vivre avec une autre personne c’était vraiment trop compliqué, et avait d’autant plus de respect pour ses parents qui eux avaient tenus toute leur vie ensemble. Il s’agissait maintenant de faire pareil. Cela ne serait pas facile, mais Alene avait beaucoup plus de patience que lui, alors, il se dit que si ça devait marcher, ce serait en grande partie grâce à elle. Ils regardaient le film tous les deux, mais il la sentait un peu ailleurs, comme si ce film n’était qu’un prétexte pour ne pas lui dire à quoi elle pensait :   -          A quoi tu penses, dis-moi, et ne dis pas que tu regardes le film je ne te croirais pas, fit l’homme sans cesser de lui caresser les cheveux -          Toi alors, on aurait dit qu’à chaque instant tu scrutes mes pensées, fit-elle -          Et c’est mal ? Demanda l’homme -          Non, et tu sais souvent ça me rassures, ajouta-t-elle en se tournant vers lui -          Alors dis-moi à quoi tu penses, -          Je me disais que je devrais arrêter de t’embêter avec toutes ces choses insensées, on est bien comme ça tous les deux et il n’y a pas d’urgence à modifier notre façon de fonctionner, avec toutes les femmes qui rêvent d’avoir un conjoint aussi disponible que toi, je devrais m’estimer heureuse -          Mais tu ne l’es pas… -          Ce n’est pas ça, coupa la jeune femme, je pensais juste que peut-être tu voudrais faire quelque chose d’autre c’est tout, et si tu me rassures que ça te convient alors on n’en reparle plus -          Promis ? -          Promis, assura-t-elle -          Ça me convient très bien, je suis avec toi et cela me suffit -          Alors n’en parlons plus,   L’homme la força à se redresser sur le canapé et l’embrassait maintenant avec beaucoup de douceur, puis il s’allongea sur elle et cette fois il n’eut pas besoin qu’elle lui montre quoi faire. Alene savourait cet instant avec délectation. En réalité, Omwana n’était pas très porté sur la chose, mais lorsqu’il se décidait à lui f***********r il y mettait tout son cœur et c’était… divinement bon. Maintenant qu’il savait y faire, il gardait les yeux fixé sur elle, comme guettant les moindres variations de son plaisir. S’il avait le sentiment qu’elle n’appréciait pas il ralentissait et se penchait vers elle pour lui parler et en général cela suffisait à la ramener vers lui. Elle était désormais à lui et il la connaissait de mieux en mieux et c’est tout ce qui comptait. Il lui avait pratiquement imposé une nouvelle routine. Ils passaient tous les deux la semaine chez elle et au lieu de ne fermer que le dimanche elle fermait désormais aussi le lundi, ils passaient donc ces deux jours chez lui, et pour ne pas que son domaine se retrouve sans personne il avait pris un gardien et louait les dépendances. Son heure de fermeture était passée de 21h à 19h, il disait qu’elle se levait trop tôt pour fermer aussi tard. Et puis il s’occupait des repas, de tous les repas, et c’était non négociable. Alene lui cria un jour que c’était un dictateur, il le prit plutôt bien. Sacré bonhomme, mais elle devait avouer que c’est aussi ce qui lui plaisait chez lui. Il faisait ce qu’il estimait avoir à faire, et s’arrangeait ensuite pour le lui faire accepter, et ça c’était le plus dur. Mais en dehors de ces moments-là, ils étaient bien, ils s’entendaient très bien, et l’homme arrivait même à faire preuve d’un certain sens de l’humour. Depuis peu il avait pris le relais à la boutique le matin. Il était le genre à ne pas se lever très tôt alors il avait proposé à sa belle d’ouvrir la boutique à sa place le matin, et donc après avoir pris livraison du pain aux aurores, elle pouvait retourner dormir jusqu’à neuf heures ensuite elle le remplaçait alors qu’il allait leur faire à manger. Il était donc seul pour s’occuper de la boutique entre 7h et 9h. Les voisins s’étaient habitués à ce grand type taciturne et peu causant. Cependant à force d’être en contact avec eux, il avait fini par devenir un peu plus sociable. Surtout avec les plus âgés de ses clients, comme cette vieille dame, madame Amina,  qui vivait seule avec ses quatre petits-fils. Sa fille s’était mariée et vivait dans un pays étranger depuis quelques années avec son nouveau mec, mais étrangement ce gars il ne voulait pas entendre parler des enfants qu’elle avait eu avant de le rencontrer, elle envoyait donc régulièrement de quoi subvenir à ses besoins et à ceux des enfants à sa mère. C’était une vieille dame très gentille, et d’une douceur incroyable. Elle s’occupait de ses garçons si bien, qu’on aurait pu penser qu’ils étaient ses propres enfants. A chaque fois qu’elle venait le matin c’était le même cérémonial, elle saluait Omwana et lui faisait une blague que le jeune homme mettait plus ou moins de temps à comprendre, puis elle prenait des nouvelles d’Alene et enfin passait sa commande. A force de répéter toujours le même truc Omwana avait fini par enregistrer sa commande de tous les matins ; quatre pains, cinq sachets de lait, du sucre en détail, quatre sachets de gâteau et quatre jus de fruits, ça c’était de mardi à vendredi. Un jour il lui avait demandé pourquoi elle n’achetait pas en gros, elle lui fit une réponse qu’il le fit partir dans un fou rire :   -          Je vois que tu ne connais pas tes fils là, si j’achète en gros, ce qui aurait pu tenir toute une semaine, se volatilise en deux jours, grand maximum, et encore s’ils ne sont pas en forme, avait-elle dit avec l’air le plus sérieux du monde   Décidément cette vieille femme, elle avait un sacré sens de l’humour se dit-il. La vieille dame sourit en le voyant rire de la sorte :   -          Tu sais que tu es très beau quand tu ris, tu devrais rire plus souvent, ça ferait plaisir à ma fille Alene, elle qui est toujours de si bonne humeur, tu ne crois pas ? Dit la vieille dame -          Ne vous en fait pas, j’arrive à rire avec elle aussi, simplement je ne suis pas très à l’aise avec d’autres personnes, -          Ahh c’est que j’ai de la chance alors, reprit la vieille dame en souriant, tu lui diras bonjour pour moi, dit-elle en prenant congé   Omwana sourit et ce qu’elle avait dit sur ses petits-fils l’amusa une bonne partie de la matinée. Un peu avant qu’Alene ne vienne le remplacer, leur jeune voisine à qui Alene avait fini par trouver une place de femme de ménage chez une autre voisine, arriva. Elle vint se tenir devant l’homme en souriant, l’homme la fixa sans lui rendre son sourire :   -          Pourquoi tu ne me souris jamais ? S’enquit la jeune fille -          Tu es là pour mon sourire ou pour faire tes achats ? dit l’homme contrarié -          Un peu des deux, tu sais si un jour tu as envie de goûter à quelque chose de plus frais, fais le moi savoir, ajouta-t-elle   Omwana ne comprit pas l’insinuation, il la fixa attendant toujours qu’elle passe sa commande. Ce n’était pas la première fois, qu’elle faisait ce genre d’insinuations auxquels, il ne comprenait absolument rien. La seule chose dont il était sûr, c’est qu’elle ne disait rien d’intéressant, la première fois c’était lorsqu’elle était venu chercher du savon pour la femme qui l’employait, elle lui avait proposé de « se mettre bien », une expression qu’il ne connaissait pas non plus. Tout cela le mettait de plus en plus mal à l’aise. Et c’était sans compter avec la façon dont elle se trémoussait lorsqu’elle le trouvait tout seul à la boutique. Encore sur le coup de la blague de la vieille dame, il manqua de vigilance lorsqu’au bout d’un moment, la jeune fille avança la main vers lui, et avant qu’il ne comprenne ce qu’elle voulait, elle avait posé sa main sur son ventre et le caressait. L’homme peut habituer au contact physique avec des « inconnus », frappa violemment la jeune fille au visage, et cela au moment où Alene sortait de la maison. Elle courut vers eux et arrêta l’homme avant qu’il ne lui applique un second coup :   -          Hey chéri qu’est-ce qui t’arrive pourquoi tu la frappes comme ça ? -          Cette espèce de sous être, s’est permise de poser ses sales mains sur mon ventre, elle est folle ou quoi ? cria l’homme, elle me touche sans ma permission et puis elle demande si j’ai envie de goûter à quelque chose de plus frais, m***e plus frais que quoi ? C’est quoi cette façon de parler à une personne que vous ne connaissez pas ? je ne veux plus la voir ici Alene, j’en ai plus qu’assez de tous ces trucs qu’elle fait devant moi quand tu n’es pas là, à quoi ça rime ? Tu peux m’expliquer ça ? -          Ça va, je suis là maintenant, hey Omwana, tu peux rentrer prendre ton petit déjeuner et préparer quelque chose pour moi je t’attends ici, hey ! Chéri, regardes moi -          Je te regarde Alene, mais tu lui expliqueras que je ne veux plus d’elle ici, fit l’homme en tentant de se ressaisir -          C’est entendu, tu veux bien aller m’attendre à la maison, en préparant le petit déjeuner pour nous deux ? Je m’occupe de la jeune demoiselle et je te rejoins, ce matin je ne me sens pas très bien -          Qu’est-ce que tu as ? Interrogea l’homme désormais inquiet et oubliant du même coup la jeune fille et sa colère -          Je crois que j’ai attrapé froid ce matin, j’ai juste envie de manger et je vais retourner me coucher, dit Alene   L’homme la fixa un moment, il lui prit la main et senti qu’en effet elle avait la température légèrement plus élevée que d’habitude, cela l’étonna :   -          Tu es d’habitude plus solide que ça, je vais rentrer te faire un truc à manger et puis je m’occuperais de toi, on va fermer pour la journée, tu veux bien ? -          Oui, c’est pour ça que j’étais sorti, je voulais te prévenir, -          J’y vais, mais toi tu ne tardes pas trop, fit l’homme en s’éloignant sans plus un regard pour la jeune fille   Une fois son homme partit, Alene se tourna vers la jeune fille :   -          Alors mademoiselle Itsiembou c’est comme ça que vous me remerciez, -          Non il ment la grande je ne…, tentai d’expliquer la jeune fille en larme -          Oh ma pauvre, tu n’arriveras pas à me faire douter de lui, et moi qui pensais pouvoir te faire confiance hein, tu t’es dit quoi ? Qu’il est comme tous ces hommes qui courent les rues et vous couchent pour quelques billets, sans aucun respect ni pour vous, ni pour leurs épouses et les femmes qui partagent leurs vies, c’est ça ? -          Non la grande, y a eu un malentendu… -          Je le crois aussi, il s’est produit quand tu as cru que mon sourire signifiait que j’étais complètement stupide, et qu’après que je t’ai aidé à trouver un job pour te faire un peu de sous tu pouvais venir chez moi draguer mon homme sous mes yeux, et qui sais, peut-être même coucher avec lui dans ma maison en mon absence… -          Non la grande… -          Arrête de m’appeler comme ça, comme si tu avais un peu de respect pour moi…   Pendant qu’Alene reprenait la jeune fille, Yenon le voisin, était entré dans la boutique et avait suivi un peu la conversation des deux femmes. Il resta là sans rien dire tout d’abord, et puis se racla la gorge pour signaler sa présence :   -          Tu pars d’ici et je ne veux plus te voir dans ma boutique, fit Alene encore en colère, et si jamais on se croise tu m’ignores -          Je ne vous avais jamais vu en colère madame, dit l’homme -          C’est parce que la plus part des gens ici sont plutôt gentils, désolée pour la scène, vous voulez quelque chose ? -          D’abord savoir ce que vous à fait la jeune demoiselle, si ce n’est pas indiscret -          Oh ce n’est rien, je crois qu’à cet âge-là, elles sont toutes persuadées de pouvoir séduire n’importe quel homme,   L’homme se tourna comme pour regarder dans la direction qu’avait prise la jeune fille, il secoua la tête et puis se tourna à nouveau vers Alene :   -          Si elle a manqué de tact avec votre homme, vous devriez aller le calmer, je ne sais pas si vous savez qui est celui qui partage votre vie, s’il se met en colère contre la petite je ne donne pas chère de sa peau -          Pardon ? Fit Alene curieuse -          L’homme avec lequel vous vivez est un élément clé de la nature dans nos traditions, je ne sais pas s’il existe un équivalent dans vos croyances, mais chez nous, ces hommes sont craint par tous les initiés. Je comprends que la petite est une g***e mais, calmez votre homme, en se mettant en colère contre elle, il est capable de foutre toute sa vie en l’air, « c’est une bénédiction pour ceux qu’il aime, mais sur ceux qu’il déteste, il déchaine les enfers », c’est pour ça qu’il est distant avec ceux qu’il ne connait pas, pour ne pas leur nuire, et croyez-moi il ne le fait pas exprès   Alene écouta Yenon avec beaucoup d’attention et une fois l’homme partit, elle ferma boutique et alla retrouver Omwana dans la maison. Elle le trouva en train d’essayer de cuisiner, il semblait avoir les idées ailleurs. Elle s’approcha de lui en lui parlant doucement :   -          On va prendre notre petit-déjeuner d’abord ? Tu ne crois pas ? dit-elle en lui souriant -          Oui, on va faire comme ça, répondit l’homme las -          Tu sais on peut aller manger au restaurant, dit-elle en souriant, ce n’est pas rien de devoir faire à manger tous les jours -          Tu crois ? Dit l’homme en soupirant, j’avais une idée bien précise de ce que je voulais préparer mais à cause de l’autre idiote-là… -          Ne penses pas à elle, dis-moi plutôt comment tu trouves mon idée -          C’est une bonne idée mais je préfère souvent manger dehors le soir, pas toi ? Fit-il en se tournant face à elle -          C’est sûr que ça a plus de charme, alors viens, j’ai besoin de manger quelque chose -          Ah oui, tu disais que tu ne te sentais pas bien viens par ici, il la serra contre lui et posa le dos de sa main sur son front, ça n’a pas beaucoup changé, aller on va manger et se remettre au lit tous les deux, et je te raconterais une belle histoire pour que tu t’endormes   Elle sourit. C’était un super programme. Alene lui passa les bras autour du cou en souriant. Ils s’installèrent sur la table basse pour manger juste en face de la télé. Omwana alluma l’appareil sans véritablement prêter attention à ce qui passait :   -          Je sais bien que cela te tracasse encore, alors dis-moi pourquoi tu ne m’as pas parlé de tout ça avant ? -          En réalité, je ne comprenais rien à tout ce qu’elle racontait, et je n’y comprends toujours rien à vrai dire, fit-il en regardant Alene -          Mon chéri, tu étais en train de te faire draguer par une fille, elle te faisait des avances -          Heureusement que je ne l’ai su que maintenant, dit l’homme contrarié -          Pourquoi ? demanda Alene curieuse -          Parce que ce n’est pas une claque qu’elle se serait prise, c’est à moi de choisir qui je veux laisser entrer dans ma vie, elle a un problème tu crois cette fille ?   Alene rit de bon cœur en observant son homme, il était arrivé à banaliser cet incident et c’était une bonne chose se dit-elle, car si ce qu’avait dit Yenon se révélait être vrai, il valait mieux pour cette gamine se tenir très loin de lui.  
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER