Dès que les portes de la salle s’ouvrent aux auditeurs, les musiciens se retirent du plateau et regagnent leurs loges. Marta, plus concentrée que jamais fait comprendre courtoisement à la maquilleuse de ne pas trop charger son visage. Elle lui demande aussi de relever ses cheveux longs afin de dégager sa nuque et ses épaules. Les minutes qui précèdent le début du concert sont tendues. Les yeux fermés, la pianiste pense à sa mère qui aurait tant aimé la suivre, la conseiller, l’applaudir. C’est pour elle qu’elle va jouer ce soir, pour elle et pour un étudiant qui, à l’instant même, sous les regards surpris des notables invités aux meilleures places, vient s’asseoir au premier rang, légèrement à droite du piano. De là, il pourra voir les mains de Marta voleter sur le clavier. Oleg tremble dé


