XLIX

433 Mots

XLIXC’était l’heure de la prière du soir, un soir d’hiver. Le muezzin chantait son éternelle chanson, et nous étions enfermés tous deux dans notre mystérieux logis d’Eyoub. Je la vois encore, la chère petite Aziyadé, assise à terre sur un tapis turc rose et bleu que les juifs nous ont pris, – droite et sérieuse, les jambes croisées dans son pantalon de soie d’Asie. Elle avait cette expression presque prophétique qui contrastait si fort avec l’extrême jeunesse de son visage et la naïveté de ses idées ; expression qu’elle prenait lorsqu’elle voulait faire entrer dans ma tête quelque raisonnement à elle, appuyé le plus souvent sur quelque parabole orientale, dont l’effet devait être concluant et irrésistible. – Bak, Lotim, disait-elle en fixant sur moi ses yeux profonds, Katch tané parmak b

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