XXI La clémence de Catherine Pendant ce temps, Catherine, impassible maintenant, reprenait le chemin de ses appartements et, pour la première fois, faisait entrer Fiorinda dans son oratoire. Fiorinda l’avait docilement suivie jusque-là. Qu’eût-elle pu faire ? Catherine prononça avec son meilleur sourire : « À présent que nous sommes seules, il faut que je vous complimente, petite. Vous avez parlé comme un ange, et, foi de reine, j’admire votre vaillance tranquille. – Madame, balbutia Fiorinda interdite, parlez-vous sérieusement ? – Je parle sérieusement, insista Catherine. Si sérieusement qu’en témoignage de ma satisfaction je vous donne de grand cœur l’anneau que voici... » Elle lui tendit une bague en souriant. Et Fiorinda, plus effarée, se demandait si elle ne rêvait pas, n’osa


