« Pourquoi êtes-vous donc venu ? lui dit madame de Chailly, qui voulait provoquer une réponse galante. – J’y viens pour être auprès de vous, » répondit-il sans façon. C’était plus que n’avait attendu la vicomtesse. Mais les circonstances servaient bien Horace ; car cette brusque déclaration qu’il lui jetait à la tête, et qu’un peu plus de savoir-vivre lui eût fait tourner plus délicatement, sembla à celle qui la recevait l’effet d’une passion violente et prête à tout oser. Cette femme, d’une beauté contestable et d’un cœur problématique, n’avait jamais été aimée. On l’avait attaquée et poursuivie par curiosité ou par amour-propre. Jamais on ne l’avait désirée, et elle ne désirait rien tant elle-même que d’inspirer un amour emporté, dût-il compromettre la réputation de délicatesse, de goû


