L’aveu

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XX L’AVEU. Il était deux heures ; miss Mary, revêtue d’une élégante amazone, était assise dans le boudoir attenant à son salon ; un livre ouvert reposait sur ses genoux, mais elle ne lisait pas. De temps en temps elle consultait d’un regard inquiet les aiguilles de la pendule, puis elle se baissait ensuite pour s’assurer si le balancier poursuivait bien ses courtes et régulières paraboles ; il lui semblait que les aiguilles n’avançaient pas. On prétend qu’à certaines heures décisives les femmes deviennent jolies par la seule force de leur volonté ; jamais miss Mary n’avait été aussi belle que ce jour-là. Son charmant visage, animé par l’irritation à la fois pleine de charme et de tourment que produit l’attente, avait une expressive mobilité qui aurait défié le ciseau de Pradier ; la st

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