Un singulier hasard

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III UN SINGULIER HASARD. Trois semaines s’étaient écoulées depuis l’arrivée du comte d’Ambron à la Ventana, et le jeune homme n’avait fait encore aucune allusion à l’époque future de son départ. Une joie recueillie et un bien-être intime se lisaient sur son noble et beau visage, et expliquaient la durée de son long séjour au rancho. On eût dit que, sous l’empire d’un rêve délicieux, il s’abandonnait doucement aux enivrements de l’illusion, sans autre préoccupation que celle de la prolonger. Du reste, il faut reconnaître que tout homme doué d’un esprit droit et d’un cœur généreux, n’aurait pu s’empêcher d’envier le bonheur du comte. L’étude du caractère d’Antonia, avec laquelle il passait ses journées entières, lui offrait une source inépuisable de ravissantes surprises, d’admirations in

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