* * * Alexandre accepta l’hospitalité que lui offrit l’inconnu. Une vie nouvelle commença. Le travail de la journée achevé, Alexandre se hâtait de rentrer, le cœur plein de reconnaissance. Mais à peine arrivé, tout ce qu’en chemin il avait médité de dire à son camarade s’envolait de son esprit. L’air sombre, il demeurait devant lui sans prononcer une parole. Une sorte de timidité l’empêchait de parler, de faire des gestes, et quand, en train de marcher, il devinait, pesant sur lui, le regard de son camarade, il se sentait tout gauche et s’arrêtait. Le moindre bruit le faisait rougir. Son ami manifestait-il un désir qu’il se levait immédiatement pour l’exaucer, mais toujours sans desserrer les dents, comme avec méchanceté. Quand Stéphane lui adressait la parole, il ne l’écoutait pas e


