10. À mesure que l’été avançait, le vide se faisait autour des Aftalion. Depuis longtemps l’argent donné par M. Simonet avait fondu. Pour vivre, Nicolas empruntait à droite et à gauche. Partout, il devait quelque chose. Partout il avait promis de rendre « sous peu » et, bien qu’il eût été sincère sur le moment, le jour de l’échéance venu, il ne donnait pas signe de vie. Louise n’osait plus revoir les Rousseau, ni sa sœur, ni son frère, ni les gens qu’elle connaissait, car à tous elle avait juré de rendre les quelques mille francs qu’elle devait avant la fin du mois dernier. Chaque semaine, la blanchisseuse remportait les notes impayées. Quant à la marchande de journaux voisine de l’hôtel, elle consentait à faire crédit. Aussi M me Aftalion y achetait-elle les journaux de mode les plus che


