Des Amours Inoubliables

Évangéline – Les Kings sont de retour en ville. La phrase simple a été prononcée avec désinvolture par Janine alors qu'elle entrait dans la librairie cet après-midi pluvieux à Camden. La basse température fait souffler le vent sur moi, ébouriffant mes cheveux et me gelant le visage. Mais ce n'est pas ce qui m'a affecté. Pas même un froid de moins 30 degrés ne m'aurait figé sur place comme la simple mention de ce nom au milieu de la phrase banale. Les rois revinrent en ville. Janine sourit, tapant du pied sur le paillasson, secouant son manteau de grésil avant de l'accrocher au cintre de l'entrée. À une autre occasion, j'aurais appelé sévèrement son attention pour le petit gâchis que je faisais, à ce stade, je ne me souciais pas de l'insouciance de Janine. J'étais paralysé. Comme si le vent froid continuait de se frayer un chemin jusqu'à mon visage, glaçant mon expression même si Janine avait déjà fermé la porte. Je ne bouge toujours pas. Ma main est en l'air, le stylo que je tiens, faisant d'innombrables nombres dans le grand livre de la librairie, quelque chose d'assez courant de nos jours, est quelque part sur le sol, roulant sous l'étagère. • Hey qu'est-ce qui s'est passé? Janine serre ses mains devant moi. Je n'avais même pas remarqué son approche jusqu'à ce que je la voie sourire et ses doigts claquer devant mes yeux vitreux. Comme un magicien qui me sort de l'hypnose. Je cligne des yeux plusieurs fois, Janine donne un de ses rires insupportables et lève les yeux au ciel. – As-tu entendu ce que j'ai dit ? Le Roi vol... • Oui, oui j'ai entendu ! - J'ai failli crier la forçant à s'arrêter. Bien sûr que j'avais entendu. Malheureusement. Et je n'y croyais pas. • Où avez-vous entendu cela? – Je questionne, essayant de garder ma santé mentale et mon calme. Janine était portée à l'exagération. Et des potins. Souvent sans le moindre fondement. Bien sûr, cela pourrait être un autre de ses délires. Les Kings à nouveau à Camden après dix ans ? Ce ne pouvait être qu'une invention. Ce devait être une invention ! Janine se penche et la regarde avec impatience, remarquant que ses bras passent sous l'étagère pour son stylo. • Harry Cooper a vu Ella et Emily King passer en voiture il y a quelques heures. - Sa voix est étouffée. Je frissonne à la mention de ces noms. Ce que je pensais ne plus jamais entendre. Pas associé à Camden au moins. • Est-il sûr que c'était eux ? Janine me regarde comme si j'étais folle, toujours agenouillée sur le parquet. • Qui d'autre roulerait autour de Camden dans une BMW décapotable avec leurs beaux cheveux blonds décolorés par le vent ? - Elle se lève en posant le stylo sur le comptoir. – Bien sûr que ça ne pouvait être qu'eux ! C'est donc un fait. Ella et Emily King sont en ville. Qu'est-ce que cela signifiait? Rien. Absolument rien. Il n'y en avait que deux. Cela ne veut pas dire que d'autres membres de la famille seraient nécessairement là aussi. Bien sûr que non. • À votre avis, qu'est-ce qu'ils sont venus faire ? – Janine demande pensivement. • Ils? - Ma voix sort. La peur réelle et brute commence à faire transpirer mes mains et mon cœur s'effondre de manière alarmante et mauvaise. • Oui eux, les Rois ! • Vous avez dit qu'Emily et Ella... • Oui, Harry les a vus, apparemment tout le monde est là. - Elle ouvre les yeux encore plus excitée et je sais ce qui la rend si heureuse. C'est exactement ce qui m'inquiète – je veux dire aussi le merveilleux Matthew King ! N'est-ce pas génial? Nous allons avoir un écrivain célèbre errant dans la ville ! Qui aurait pensé, non? Que le chaud Matthew King que nous avons rencontré à l'adolescence deviendrait un célèbre scénariste de thrillers ? • Comment peux-tu être sûr? Que diable ferait-il ici ? Je suis vaguement conscient que ma voix devient aiguë, je ne peux pas arrêter ma terreur montante. – Ils sont partis il y a dix ans, Jan ! Je ne reviendrais pas ! Jamais! Jamais! • Pourquoi pas? Êtes-vous par hasard interdit d'entrer dans la ville? Ils peuvent avoir plusieurs raisons... • Je pense toujours que c'est une invention. • Je ne te l'ai pas encore dit… La maman d'Harry m'a dit que sa femme de ménage était chez eux il y a quelques jours, pour y nettoyer et préparer la maison à son arrivée ! Je commence à être essoufflé alors que Janine continue. • Ça doit être des potins... Janine me lance un regard impatient. • Je ne suis pas un bavard, vous savez. Je rapporte juste les faits ! Les Kings sont de retour à Camden… - fredonne-t-elle maintenant avec une grande excitation, comme si elle annonçait l'arrivée du cirque en ville. Je m'enfonce dans le fauteuil. Je veux mettre ma main sur mon cœur pour l'empêcher de se serrer. • Ce n'est pas trop ? Je regrette tellement d'avoir voyagé quand ils étaient ici il y a dix ans ! Maudite tante Clotilde, qui est tombée malade juste notre dernier été avant la fac ! J'ai perdu l'occasion d'essayer de conquérir le beau Matt... • Arrêtez Janine ! – Je demande en levant la main. - Assez! Tu ne sais même pas si c'est vrai... • Je vous l'avais dit ! - Insiste avec impatience. – Tous les faits portent à croire que c'est la vérité la plus pure ! La Maison du Roi, ce merveilleux manoir, fermé il y a si longtemps, a rouvert ! Harry voit Emily et Ella King dans une grosse voiture en ville... Ils retournent sûrement à Camden ! • Je trouve toujours ça très étrange... • Pourquoi? • Parce que les rois sont très riches, ils peuvent passer Pour des vacances partout dans le monde, pourquoi choisiraient-ils Camden ? • Pour ce que vous avez vu il y a dix ans ? Ils ont adoré la ville ! • Alors pourquoi sont-ils partis et ne sont jamais revenus ? • Je n'ai aucune idée! Les riches sont tellement excentriques ! J'ai entendu dire qu'ils avaient des maisons dans plusieurs villes, même en Europe il me semble... • Cela ne justifie toujours pas le fait qu'ils soient revenus... • Eh bien, s'il y a une raison, je ne sais pas ! Ce que je sais, c'est que je dois appeler Aria et tout lui dire... Janine me pousse de côté et décroche le téléphone. Je respire fortement et m'éloigne. Je traverse les étagères pleines de livres du plafond au sol. Ceci est mon monde. C'est là que j'aime être. Mes yeux atteignent la fenêtre et la rue au-delà. Certaines personnes courageuses marchent en ignorant la pluie légère et le froid hivernal. Camden est une petite ville du Maine, chaude et animée en été et glaciale en hiver. Froid, gris et glacial. C'est là que j'ai choisi de vivre et j'étais heureux. Jusque là. Je frissonne à la pensée du vent qui monte. Et je ne parle pas de celui à l'extérieur, fait de vent et de pluie. Celui-ci dont je crains qu'il n'arrive et balaie tout ce qui m'a pris des années à construire. Mon monde. Ma vie. Je ferme les yeux et dis une prière silencieuse, craignant que ce ne soit en vain. "Ce n'est pas vrai. Que les Kings ne sont pas retournés à Camden. Et s'ils le sont, tout le monde n'est pas venu." • Hé, comment étaient les comptes ? Je reviens à la réalité à la voix aiguë de Janine et me détourne. Elle regarde mon registre. • Pas bien du tout... - Je réponds, agacé. Janine fait une grimace. • Dites que vous paierez mon salaire, s'il vous plaît ! • Bien sûr que je le ferai, ai-je déjà omis de payer ? Elle pousse un soupir de soulagement. • Oufa ! J'étais inquiet! J'ai l'œil sur une robe incroyable et maintenant que les Kings sont de retour, je dois m'occuper du look... • Janine, assez de ce sujet, d'accord ? – Je supplie en prenant le livre et en le refermant. • Pourquoi est-ce si ennuyeux ? Il ne se passe jamais rien dans cette ville ! Les rois sont comme... la royauté ! • N'en fais pas trop… » J'ai rangé le livre, déconnectant mon esprit du bavardage de Janine et faisant du calcul mental. La situation n'est pas bonne. Posséder une librairie dans une ville comme Camden n'avait jamais été facile, mais jusqu'à présent, j'avais réussi à rester moi-même. Le problème était que les bénéfices diminuaient mois après mois, et je me demandais combien de temps je pourrais continuer à faire fonctionner la librairie. Je ne peux pas le fermer. Je ne peux même pas penser à cette possibilité. Tous mes rêves sont là, des années et des années. Je ne sais pas ce que je ferai si je fais faillite. Je frissonne de peur. Et honnêtement, me soucier de la librairie suffit à me tenir éveillé. Je n'ai pas besoin que la rumeur du retour d'une certaine famille m'inquiète davantage. Pas même. Cependant, les nouvelles me traversent l'esprit tout au long de la journée alors que je range les nouveaux livres qui arrivent et Janine s'occupe des quelques clients qui se présentent. C'est presque fini quand, revenant du magasin avec une lourde boîte dans les mains, je m'arrête avec horreur pour voir deux personnes entrer dans le magasin. Elles sont à la fois blondes et belles. Emily et Ella King. Les jumeaux King. La boîte s'échappe de mes mains, tombant au sol. Les livres s'éparpillent avec un bruit sourd. • Oh mon Dieu! – J'entends Janine dire de derrière le comptoir, les yeux écarquillés, comme si deux stars de cinéma étaient entrées dans le magasin. • Dépêche-toi, Ella. – J'entends la voix hautaine d'Emily tandis que son regard impatient et ennuyé parcourt la pièce. — Je n'ai aucune envie de rester dans un endroit plein de moisissure comme ça ! Mon sang bout automatiquement. Endroit moisi ? Ella rit. Le même rire mélodieux dont je me souvenais. • Ne sois pas ennuyeuse, Emily ! Je dois voir s'ils ont ce livre de mode que je cherchais depuis un moment. Elle enlève les gants qui ont dû coûter assez cher pour payer ma facture d'électricité et se dirige vers le comptoir, laissant Emily derrière elle. • Bonjour – Ella sourit à Janine, qui lui rend son sourire avec une dévotion ridicule. Si je n'avais pas été aussi horrifié et hypnotisé au même endroit au fond du magasin, où, Dieu merci, ils ne pouvaient pas me voir, j'aurais demandé à Janine d'arrêter cette crise de groupie. • Salut... salut Comment puis-je vous aider ? – Janine sourit bêtement. • Je cherche le livre... - Ella dit le titre à Janine, je ne fais pas attention. Je me penche pour ramasser les livres tombés, essayant de contenir l'envie de m'enfuir. Comme de loin, j'entends Janine dire à Ella qu'on n'a pas encore le livre, mais que si je laisse le numéro de téléphone, on pourra le commander. Ella remercie et passe le numéro à Janine. • D'accord, tu m'appelles quand tu arrives ! je viendrai le chercher ! • Vous voulez dire que vous êtes de retour en ville ? – demande Janine sans une once d'embarras à cause de ses potins et je m'arrête pour écouter la réponse. • Oui, nous resterons au moins jusqu'à Noël. – Je gémis presque à haute voix. Noël était encore dans plus d'un mois, nom de Dieu ! • J'espère moins… - J'entends Emily marmonner, marchant entre les étagères et regardant tout avec un air de dédain, comme si l'un des livres allait vomir sur son cher manteau de fourrure. • Super! - s'exclame Janine avec enthousiasme et Ella a dû avoir un air de confusion qui a poussé Janine à continuer. – Eh bien, bien sûr que je sais qui vous êtes ! Les rois sont célèbres par ici. "Oh, Janine," je gémis de consternation. Honte de me baigner le visage dans le rouge. • Je me souviens de vous l'été où vous avez acheté la maison ici ! Dommage qu'ils soient partis... on n'a même pas eu l'occasion de se rencontrer, je suis Janine Taylor et... • Ella, dépêche-toi ! – Emily dit avec impatience. Oui, dépêche-toi, me murmure-je, toujours à genoux par terre, ramassant le reste des livres. • J'arrive, Émilie ! – Ella grogne et sourit à Janine. — Je ne me souviens vraiment pas de toi Janine, qui sait maintenant que nous aurons l'occasion de nous rencontrer ? Je ne peux pas voir le visage de Janine, même si je suis sûr qu'elle fond de satisfaction. • Oh... j'adorerais... j'adorerais... Ella... tu es si... • Jésus, Ella, je te laisse derrière moi ! La voix d'Emily est encore plus rauque maintenant. • D'accord, je serai tout de suite. Je suis sur le point de pousser un soupir de soulagement quand j'entends une autre voix familière après le fracas de la rencontre de deux corps. • Oops désolé! Sébastien? • Wow, regardez où vous êtes ! – Emily grogne. Je rampe d'où je suis pour voir la scène. Sebastian, Ella et Emily se tiennent dans l'entrée. Emily passe ses doigts gantés dans son manteau crème, maintenant avec une grande tache noire sur le devant. Une tache qui est aussi sur la chemise de Sebastian et qui doit être de la graisse. Je peux presque rire de satisfaction. Je prends note mentalement de me rappeler de remercier Sebastian. • Je suis désolé blonde, je crois que j'ai taché ton manteau de fantaisie ! – dit Sebastian sans une once de remords et je sens l'amusement dans sa voix. • Il s'est taché ! Bon sang! • Notre Emily, quel gâchis. – Ella est désolée. – Quelle est cette chose noire ? • C'est de la graisse – explique Sebastian. • Si tu étais moins idiot et que tu regardais où tu vas... - Emily te tire dessus avec le regard. • Oh... sans vouloir offenser ! - Sébastien se plaint. • Emily, tu ne voulais pas partir ? – Maintenant c'est Ella qui est impatiente. – Maman sera ennuyée si nous sommes en retard pour le dîner ! • Je ne peux pas sortir comme ça, ce connard a ruiné mon manteau ! • Hé, Sébastien ! – Janine s'approche, souriante, inconsciente de la tension. Typique! • Où est Eve ? – demande Sebastian et Janine regarde autour d'elle. je n'ai pas le temps de se cacher quand elle me voit. • Là! Que fais-tu agenouillée là, Évangéline ? - Soudainement quatre paires d'yeux sont fixées sur moi. Amusant Janine. Sébastien curieux. Emily et Ella choquées. Bien sûr, ils ont été surpris. Ils me connaissaient. Mais nous ne nous étions pas vus depuis dix ans. • Évangéline Evans ? - Emily demande perplexe. • Ouais… Salut. – Je marmonne. J'imagine ma belle image en ce moment. Agenouillée sur le sol, mon T-shirt maculé de poussière de livre, mes cheveux en queue de cheval lâche, les mèches brunes s'étalant de façon rebelle sur mon visage pâle. • Eve, qu'est-ce que tu fous là ? Sebastian s'approche et me tire par la main, m'aidant à me relever. • Je ramassais des livres qui étaient tombés... • Oh mon Dieu Évangéline, c'est bien toi ! – La voix d'Ella n'en est pas moins surprise, même si elle n'a pas la même dureté que celle d'Emily. Maintenant, je deviens rouge. Sebastian regarde d'Ella et Emily vers moi. • Se connaitre les un les autres? • Bon… – Je commence, ne sachant que dire. Sebastian devrait aussi se souvenir d'eux tous les deux. Ou pas. Sebastian n'a jamais fait partie du cercle du roi à l'époque. Mais dès que j'aurais dit les noms, il le saurait. Je ne voulais pas que cela se produise. Mais Janine est là comme une envoyée de l'enfer pour me ruiner, bien sûr. • Je ne savais pas non plus que tu connaissais Emily et Ella King, Evangeline ! Le visage de Sebastian change. Son expression s'assombrissait sur le temps qu'il faisait dehors. Je serre ses doigts en signe d'avertissement silencieux. • Roi? - Sa voix est aussi tendue que son expression. • Ils partaient déjà - dis-je en essayant d'adoucir la situation. • Les Kings ne sont pas là depuis plus de dix ans. – Sebastian continue de m'ignorer. Ella sourit. • Oui, nous sommes là pour les vacances... Je ne connais toujours pas votre nom. • Sébastien Blake. – Sebastian répond avec agacement et son bras passe autour de ma taille. – Le fiancé d'Évangéline. Emily et Ella échangent des regards. Je ne sais même pas quelle doit être mon expression en ce moment. • Êtes-vous tous de retour en ville ? - Sébastien demande avec désinvolture. Pour moi, cela ressemble plus à une nappe. J'attends la réponse à la question que je me pose depuis que Janine est entrée dans le magasin cet après-midi-là pour annoncer le retour de la famille King. • Vous voulez savoir si Mathieu est venu aussi ? – C'est Emily qui demande. Ton regard est sur moi. Froid et énigmatique. Je le tiens, respirant à peine. – Ouais, on est tous en ville. Pas longtemps, mais assez longtemps pour… - Elle fait un arrêt stratégique. - Souviens-toi du bon vieux temps. • Emily… – maintenant, même Ella est tendue, alors qu'elle tient le bras de sa sœur, qui lance des fléchettes invisibles de feu pur dans ma direction. Même Janine est sérieuse. • Et puisque nous clarifions certains points, je voudrais dire que oui, Matthew vous déteste toujours. Alors mieux vaut rester à l'écart. Dieu au paradis. Ca c'était quoi? Les mots me frappèrent le visage comme des gifles, me faisant mal. Rouvrir de vieilles blessures que je croyais cicatrisées. Sebastian me serre un peu plus. • Eh bien, dis à ton frère qu'Évangéline n'a pas l'intention de s'approcher. Plutôt l'inverse. En fait, il doit faire attention à ne pas s'approcher trop près. Évangéline est avec moi. Et il ferait mieux de rester à l'écart s'il ne veut pas perdre d'organes vitaux. • Mon frère ne veut pas voir celui-ci peint en or, alors profites-en ! - Emily réplique avec dédain. Je ne sais toujours pas comment rester debout. Les bras de Sebastian sont probablement la seule chose qui m'empêche de tomber. • Emily, allons-y. Cette fois, Ella parvient à faire sortir Emily de la librairie. L'air frais du crépuscule envahit la pièce jusqu'à ce que la porte se referme. Personne ne dit rien pendant un instant. Personne ne respire. • Qu'est-ce que c'était que ça ? – Janine est la première à sortir de la transe. – J'avais l'impression d'être dans l'une de ces scènes de feuilleton de l'après-midi, tu sais ? • Tais-toi, Janine ! - Sebastian marmonne et me fixe. Je sais que je suis pâle à mort. – Que font ces malheureux dans la ville ? • Question en colère. • Je ne sais pas... - Je réponds abasourdi. – Tu penses que je le saurais ? Je veux juste m'asseoir et mettre ma tête dans mes mains et pleurer. Ou crier. Ou casser quelque chose. Et puis fuyez. Loin. Partout où vous n'entendez plus jamais le mot roi. • Est-ce que ça va? • Non… – Sebastian me lâche et frappe la première étagère qu'il trouve. • Cette blonde s****e ! J'aurais dû te fermer la gueule avec un coup de poing ! • Sébastien, arrête ! – Je demande faiblement en passant ma main dans mes cheveux. • Les gars, quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe ? – demande Janine. • Janine, je pense que tu peux partir maintenant. – dis-je en prenant une grande inspiration pour essayer de me calmer. ***