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1457 Mots
Larson soupira doucement Larson : Je dois donc me trouver un nouveau préposé au grill pour les journées… j’ai six mois pour trouver quelqu’un afin que tu le formes, c’est bien cela? Belle : Oui… Larson : D’accord, va travailler maintenant Je suis allée me préparer pour prendre mon poste, enfilant mon uniforme et attachant mes cheveux en un chignon serré avant de placer mon couvre-chef sur ma tête. J’ai ensuite été mettre mon tablier et ouvrir mon grill. Pendant qu’il chauffait, j’ai commencé ma mise en place pour le repas du midi. Je voyais les autres cuisiniers préparer leur potage et leurs légumes d’accompagnements. Contrairement à moi, eux commençaient à huit heures le matin, mais le chiffre était double, c’est-à-dire qu’à seize heures, une nouvelle équipe venait prendre la relève. J’ai commencé à ressentir la chaleur de mon grill se répandre dans mon aire de travail et j’ai souri de satisfaction. L’été, la chaleur dans mon secteur avoisinait les trente-huit degrés Celsius. Je devais boire beaucoup d’eau pour ne pas être victime d’un coup de chaleur. L’hivers, on parlait plutôt d’un vingt-cinq degrés ce qui était beaucoup moins pénible. Pour ma part, j’étais maintenant habitué à une telle chaleur. La salle à manger ouvrait à onze heures trente ce qui faisait que je n’avais que trente minutes pour faire ma mise en place, mais c’était suffisant. L’équipe en place était maintenant habituée à ma vitesse et je savais que leurs assiettes seraient prêtes à recevoir la viande au bon moment. L’imprimante sonna les premières commandes et j’ai soulevé le couvert des différentes marinades que j’avais de disponible. L’avantage de toujours être à ce poste, c’est que mes marinades étaient toujours pleines et prêtes à l’emploi. J’ai badigeonné les viandes et je les ai placés sur le grill. La viande grésilla doucement alors qu’elle saisissait complètement. Une fois bien saisi, je l’ai légèrement déplacé pour faire le marquage tant apprécié des clients. Je l’ai ensuite retourné pour saisir le second côté et une fois prêt, j’ai attrapé les assiettes pour placer la viande en faisant bien attention à la présentation. J’ai appuyé sur le bouton de la serveuse correspondant aux tables prête afin de l’aviser de venir chercher ses assiettes. L’imprimante annonçait déjà les commandes suivantes et je me suis remis au travail. Plus la journée avançait, plus je sentais la nervosité pour la soirée à venir monter en moi. Mon plat allait être présenté au grand patron. Je savais que je ne le verrais pas ce soir, mais il allait être là pour tester mon invention. Régulièrement, les serveuses m’emmenaient un verre de jus d’orange sans que j’aie à le demander. Dès que l’une d’elle voyait mon verre vide, un nouveau apparaissait sans que je le demande et cela m’amusait vraiment de savoir toute l’équipe aux petits soins pour moi. Ma mère était peut-être dans le coma depuis trois ans, mais j’avais trouvé ici une famille de substitution. J’ai vu Mandy qui arrivait en s’éventant le visage et je lui ai souri doucement. Belle : Eh Mandy, quoi de neuf ma belle? Elle me regarda en souriant Mandy : Monsieur Mathéo vient d’arriver… il est canon! Belle : Oui, et surtout très occupé et dangereux non? Mandy gloussa Mandy : Oui, mais ce type est un véritable Dieu grec incarné. Je peux regarder sans y toucher! Belle : Attention de ne pas trop baver dans son assiette! Sa copine, comment est-elle? Mandy : Une g***e si tu veux mon avis. Elle est arrivée à son bras en levant la tête haute et en toisant toutes les femmes du regard. Elle est mince avec des courbes généreuses. Elle a les cheveux blond platine, mais je sais que ce n’est pas naturel, j’ai vu les repousses. Elle a les yeux verts et un visage, magnifique, je dois bien l’avouer. Elle porte des talons aiguille et même malgré cela, elle est loin d’être aussi grande que lui. Avec ses talons, elle est à peu près de ta taille. Elle s’accroche à lui en minaudant et honnêtement, cela semble l’agacer royalement. J’ai gloussé en la regardant Belle : Est-ce que c’est toi qui les sers? Mandy : Non, c’est Cassy. J’ai regardé l’imprimante qui me sortait des commandes et j’ai souri en voyant la spécialité du Chef. Elle avait pris une simple salade d’épinard aux bacon et pacane, vinaigrette au miel à part bien sûr. J’avais mariné ma viande dans l’après-midi pour avoir le maximum de saveur possible et je l’ai placé sur la section la plus chaude du grill pour la saisir rapidement, puis, je l’ai déplacé dans un coin à basse température pour compléter la cuisson. Une fois prêt, j’ai regardé l’assiette afin d’être certaine que tout soit parfait et j’ai placé la viande. Cassy entra dans la cuisine en soupirant doucement. Cassy : Elle est invivable, je te jure. Si cette g***e ne se calme pas, je vais lui renverser son foutu verre d’eau sur la tête. Elle voulait un verre d’eau minérale, froide, mais sans glace. J’arrive à la table avec son verre, elle prend une gorgée et me dit que c’est trop chaud. Je mets une bouteille dans un seau de glace et l’apporte à table pour l’ouvrir devant elle et elle m’engueule parce que maintenant, c’est trop froid! Belle : Ma pauvre, laisse-moi deviner, quand tu vas arriver avec sa salade, elle va dire qu’elle n’est pas assez cuite! Si j’étais toi ma belle, je placerais la vinaigrette sur une petite assiette à part pour éviter qu’il en tombe dans sa salade. Cassy : Bien vue Belle. Elle plaça la vinaigrette sur une petite assiette et repartit avec les plats. Elle est revenue avec la salade et me regarda avec découragement Cassy : Désolé la gang, elle ne veut pas de bacon dans sa salade, elle est végétarienne. J’ai gloussé en la regardant alors qu’elle bouillait littéralement de rage. Ils lui ont rapidement préparé une nouvelle salade et je lui ai conseillé d’apporter une nouvelle vinaigrette sinon elle risquait de dire que sa vinaigrette n’était plus fraîche. Pour dire vrai, elle agissait exactement comme la fille de Steven, celui que ma mère devait épouser. Elle agissait exactement comme Florence. Cassy est revenu en gloussant doucement Cassy : Devine quoi, Mathéo vient carrément de lui dire d’arrêter ses enfantillages. Il lui a dit que si elle n’arrêtait pas, cela signerait la fin de leur relation. Nous avons eu droit aux larmes de crocodile. Du grand art. Bref, elle mange en silence maintenant. Elle soupira doucement Cassy : Cette g***e s’imagine qu’elle peut venir ici et travailler comme serveuse avec l’attitude qu’elle a. Elle prend ses désirs pour des réalités si tu veux mon avis. Allez, j’y retourne pour savoir si tout va bien. Je continuais de faire mes cuissons, la spécialité du chef sortant beaucoup ce soir. Mais je savais que le véritable test était en train de se faire déguster. Larson entra dans la cuisine en souriant doucement. Larson : Belle, félicitation, il a adoré et l’autorise à rejoindre notre menu! L’équipe en place applaudit de fierté pour moi… Ouais, j’avais trouvé une petite famille. Je les ai remerciés doucement quand les portes se sont ouvertes et que j’ai vu Florence entrer en reine dans la cuisine. Florence : Oh! Désolée, je pensais que c’était la salle de bain. J’ai tenté de me cacher du mieux que je pouvais, je ne voulais pas qu’elle me voit et vienne gâcher mon emploi. J’avais perdu beaucoup de poids depuis que je ne faisais plus partie de sa famille. Elle regarda dans ma direction et me fit un sourire mauvais en ressortant de la cuisine. Merde, elle m’avait vu. J’ai soupiré de résignation et j’ai regardé Cassy Cassy : C’est la g***e qui est avec Mathéo Double merde. Ce n’était vraiment pas bon pour moi. Belle : Larson, j’ai un problème Larson : Lequel? Belle : Cette fille, c’est la fille du type qui a essayé de me faire débrancher ma mère. La même fille qui me torturait lorsque j’étais un peu plus jeune. Larson : Et elle est maintenant la petite amie de Mathéo? Je lui ai fait signe que c’était le cas et il soupira doucement. Larson : Est-ce que tu penses qu’elle t’a reconnu? Belle : Je pense que c’est le cas. Du moins, c’est ce que son regard disait… Mandy : Attends, cette g***e est ton ancienne demi-sœur? Belle : Malheureusement… Cassy : Merde… pas étonnant que tu connaissais les astuces pour la satisfaire. Belle : Oh! Ça, ce n’était rien ce soir… en vrai, elle est encore pire que ça. Cassy : Comment un type comme lui peut être attiré par une fille comme elle? Belle : Je n’en ai aucune idée.
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