VIIPedrito, lui, ne s’était pas aperçu qu’il était suivi, depuis sa sortie de l’hôtel, par un homme d’une cinquantaine d’années, grand et maigre, portant le costume mexicain usité dans la classe modeste. Les yeux noirs et vifs de cet homme ne quittaient pas la silhouette du métis qui s’en allait sans hâte, le nez en l’air, comme un brave garçon que rien ne préoccupe. Après une demi-heure de marche, Pedrito s’arrêta devant une « pulqueria » (auberge) d’assez bonne apparence, dans laquelle il entra. Du comptoir derrière lequel trônait sa volumineuse personne, une vieille femme lui lança un amical « Bonjour, tio Pedrito ! » Le métis répondit : – Bonjour, tia Juana. Personne n’est venu me demander ? – Si, deux caballeros. Ils reviendront vers sept heures. Pedrito leva les yeux sur l’hor


