Chapitre 93 : La porte s’ouvrit doucement, laissant entrer la servante portant un plateau. Elle aperçut Astrid, blême et perdue, assise au bord du lit. Un malaise inexplicable flottait dans l’air, mais elle n’osa s’y attarder. — Madame, le petit-déjeuner est prêt, annonça-t-elle d’une voix hésitante, espérant la ramener à la réalité. Le regard d’Astrid se posa sur le plateau, puis, sans un mot, elle le repoussa d’un geste las. — Emmenez ça ailleurs, murmura-t-elle. Les prunelles de la servante s’agrandirent d’étonnement. En bas, Mattie patientait, consciente qu’il lui faudrait persuader Astrid d’ingurgiter ce repas — une tâche qu’elle redoutait, sans vraiment comprendre pourquoi elle s’y contraignait. — Mais… le maître a insisté pour que vous mangiez, insista la servante, désem


