Deux semaines s’étaient écoulées depuis leur retour de Paris, et Astrid semblait s’être effacée, telle une silhouette floue enfermée dans sa chambre, perdue entre fatigue et résignation. Julian, quant à lui, s’était replongé dans ses obligations, absorbé par son travail au point de ne plus poser la moindre question à son sujet. C’était presque comme s’il cherchait à expier, par cette distance, ce qu’il avait fait à Mattie. Sans cesse, il se répétait dans son esprit qu’elle n’avait aucun droit sur sa vie, qu’elle n’était que ce qu’il lui accordait. Astrid, elle, ne pouvait s’empêcher de chercher un refuge dans ses pensées, surtout lors de leurs disputes, quand Julian lui lançait ses avertissements cinglants : ne jamais, sous aucun prétexte, quitter le domaine, sinon il trouverait un m


