chapitre 9

1024 Mots
La journée avait été pénible pour Félix et le pire à noter était qu’il ne comprenait pas pourquoi il ressentait comme un vide en lui. il avait toujours été seul dans son appartement et ça ne lui avait jamais causé problème, il n’avait jamais ressenti cette soudaine solitude qui le poussait à réflexion véritable sans aucune réponse. L’imagination de cette femme qui était la sienne ne cessait de se manifester dans son esprit, c’était si douloureux qu’il ne savait plus quoi faire pour la faire sortir de là. Elle s’était trop imposée dans sa vie en espace que de quelques heures seulement et devenait ainsi son pire cauchemar. Il était tard et il était temps qu’il aille dormir. Il se dirigea dans sa chambre où, rien n’avait changé à la situation de son esprit. Il la sentait partout et le fait d’être plongé dans les ténèbres. Lorsqu’il crut entendre un son imaginaire comme si cette dernière lui demandait de l’aide, il ferma les yeux et les serra tellement fort. La nuit précédente lorsqu’il l’avait entendu crier, elle était dans le salon alors, instinctivement, il se dirigea une nouvelle dans le salon et une fois devant le canapé où elle était couchée la veille, il passa la main dessus mais la froideur du meuble lui rappela à l’ordre qu’elle n’était pas là, qu’elle était en cellule, dans des conditions défavorables par sa faute. Une faute qu’il ne regrettait d’ailleurs pas parce qu’elle l’avait mérité. Elle n’avait pas à s’imposer à lui et à sa vie de la sorte et pire encore à ce moment où il se demandait si elle allait bien ou non. à cette allure, sa santé mentale allait encore se dégrader plus qu’il ne l’aurait pensé. Carmen Rodriguez, comment l’imaginait-il ? jeune femme du mètre soixante-dix avec des formes généreuses, ce qui voudrait dire qu’elle n’était déjà pas son style de femme pour la simple et bonne raison qu’il aimait les mannequins. Il n’avait donc aucune excuse pour dire qu’il la supporterait. Il se dirigea dans la cuisine où il espérait sentir le parfum de la jeune femme mais c’était comme si elle avait complètement disparu de sa vie. La situation était incontrôlable et pourtant, il ne pouvait pas simplement se laisser aller. Il se fixa un objectif précis, celui de la faire sortir de sa vie par elle-même et avec des séquelles. Vu que dans son répertoire, son seul contact était celui d’Hugo, il se rassura simplement d’entrer dans l’historique des appels et lança. Après deux sonneries, il entendit enfin son souffle à l’autre bout du fil. « qu’est-ce qui se passe, Felix ?» « je veux qu’elle soit libérée demain.» Le silence dont il faisait preuve voudrait dire qu’il ne comprenait pas et Felix ne voulait pas mettre des jours pour lui expliquer parce qu’il n’y avait déjà rien à expliquer. Lui-même ne pouvait pas dire pour quelle raison il prenait cette décision. « je ne sais pas ce qui se passe mais je pense que je devrais faire appel au docteur Wood. Tu as encore tes crises et ça ne présage rien de bon, Felix. Tu m’as dit de demander deux jours pour elle et maintenant tu veux quelle sorte, elle doit comprendre qu’elle ne devrait plus tenter quoi que ce soit sous peine d’en payer le prix. Qu’est-ce qui t’arrive ? comment te sens-tu ? » « elle me hante tellement. Je croyais que ça ne pouvait arriver que si et seulement si elle était morte mais elle me hante comme on n’a jamais hanté personne. Je veux qu’elle soit libérée demain.» Une fois de plus, Hugo se rendait compte qu’il avait fait une erreur en instaurant ce mariage. les vieux démons de son ami se réveillaient peu à peu et il fallait qu’il agisse. Augmenter les jours d’emprisonnement de Carmen était ce qu’il y avait de meilleur selon lui, pour que son ami puisse reprendre sa tête. « elle ne va pas rentrer chez toi, Felix. Je peux encore laisser l’investissement mais je vais la dédommager et elle va s’en aller.» « c’est hors de question que tu fasses ça. Elle est ma femme et je la veux auprès de moi. Tu voulais mon bien et maintenant je me rends compte que c’est elle mon bien le plus précieux que je veux à mes côtés. Dès la première heure demain, je voudrais que tu ailles la chercher pour moi.» Si seulement demander de la tuer était facile, il aurait demandé qu’on le fasse. Felix ne pouvait pas déjà la considérer comme sa femme au point de demander qu’elle soit à ses côtés le plus rapidement possible comme si son absence le faisait souffrir. A cette allure, une personne allait perdre la vie ; soit Carmen, soit Felix et la personne qui avait plus d’avantages était Carmen vu qu’elle pouvait mieux se déplacer. Il fallait qu’il trouve le moyen de convaincre Felix. « je vais passer te voir demain pour qu’on en parle, Felix parce que crois-moi, tu ne vas pas bien du tout. tu m’as appelé à deux reprises pour me dire qu’elle te voulait du mal et même avant ça, tu m’as catégoriquement dit que tu ne voulais pas d’une femme.» « c’était avant que je ne me rende compte que je la veux comme la femme de ma vie et elle doit être à mes côtés. Notre contrat de mariage était pour la vie n’est-ce pas ?» « bien sûr ! » « alors tout est réglé. Peu importe le pire qui pourra se produire, elle restera ma femme jusqu’à ce que la mort en décide autrement et à cette allure, je ne suis pas prêt à mourir pour qu’elle soit une veuve heureuse. Je veux ma femme demain à la première heure et c’est un ordre.» Il raccrocha par la suite et le mot « femme » eut un goût amer dans sa bouche. Pendant trois ans, il ne savait pas si celle qui allait être sa femme était encore en vie ou non, il ne savait même pas si cette dernière l’avait oublié et avait refait sa vie ou si elle l’avait attendu.
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