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CHLOÉ
Je suis sur le point d’avaler les œufs brouillés de la fourchette que Nikolai porte à ma bouche quand j’entends des éclats de voix dans le couloir, suivis d’un coup à la porte. Je lève les yeux vers le visage de Nikolai et mes joues s’enflamment quand je découvre une lueur amusée dans son regard.
Nous savons tous les deux que je ne suis pas assez handicapée pour qu’il me donne la becquée, c’est juste une dynamique particulière et légèrement perverse dans laquelle nous sommes tombés. Ce matin, je n’ai même pas essayé de manger avec ma main gauche quand il m’a apporté mon petit-déjeuner. Il a simplement commencé à me nourrir et je l’ai laissé faire.
Même son enfant de quatre ans mange sans son aide, et pourtant je suis là, avec un bras parfaitement fonctionnel, à faire comme si j
