Épisode 1

1607 Mots
Notre histoire d’amour . Amber .. Le cœur battant j’entre dans le luxueux bureau. L’homme assis à la table de travail ne prend même pas la peine de lever la tête du dossier qu’il étudiait. Mes yeux étaient fixé sur l’homme qui ne s’occupait pas de ma présence : Joël Diby. Ses cheveux noir , un peu bouclé etait éclatant et ses puissantes épaules étaient impressionnantes. Tout à sa concentration, il semblait tendu comme un fauve prêt à bondir et dégageait une virilité brute, si palpable que je sens mon cœur s’accélérer. La nervosité, sans doute. Quoi d’étonnant à cela ? Le grand patron était là sans prévenir et me convoquais de toute urgence dans son bureau. Quelqu’un d’aussi important faisait en général peu de cas d’une simple employée comme moi. Quand on m’avait prévenue, j’accrochais les rideaux dans une chambre que je venais de rénover. Je n’avais pas pu me changer, le vestiaire du personnel étant situé au sous-sol, et le bureau du directeur au dernier étage de l’hôtel. Or on ne faisait pas attendre le big boss. C’est donc habillé d’un vieux jean et d’un grand T-shirt , ma tenue de travail préférée, que je suis montée. Pour comble de malheur, une de mes mèches blonds s’était échappée de ma queue-de-cheval faite à la va-vite le matin. Les conditions n’étaient donc pas les meilleures pour une entrevue avec ce patron multimillionnaire. Mais qu’y faire ? Il ne pouvait ignorer que je venais d’entrer. Pourtant, il continuait à lire. Une stratégie pour que je comprenne qui menait le jeu ? Vu les circonstances, c’était inutile, mais Paul m’a souvent dit que son frère Joel aimait faire sentir aux autres son autorité et son pouvoir pour mieux les manipuler. Rassemblant mon courage, je décide de parler — Monsieur Diby ? Il lève enfin la tête et je vois son visage très bronzé, un visage qui serré .. Ces yeux me fixaient à présent, et je me sens comme hypnotisée par leur étrange éclat. Quelque chose en moi se contracte , en même temps qu’un sombre pressentiment me prend . L’intimidation sans doute, car les hommes ne me troublaient plus depuis longtemps, et un milliardaire obsédé par le pouvoir n’avait aucune chance de me faire changer, surtout qu’on le disait grand séducteur, entouré en permanence de jolies femmes. — who are you? Pourquoi s’exprimait-il en anglais alors qu’il parlait un français parfait ? Pour mieux marquer la distance entre nous ? — Je suis Amber m’bra . Vous désiriez me voir, m’a-t-on dit ? — En effet, Asseyez-vous, je vous prie, Mademoiselle. — Merci. Sous le regard de mon grand patron , je suis de plus en plus consciente de ma tenue négligée. Mais pouvait-on être impeccable quand on avait passé la matinée à suspendre des rideaux ? Je suis décoratrice, mais je ne travaillais pas en indépendamment comme beaucoup de mes collègues : j’ai eu la chance d’être embauchée à plein temps par l’hôtel lutetia, dont j’ assure tous les travaux de rénovation et de décoration. Or j’étais en plein travail quand mon assistante m’avais prévenue que le big boss m’attendait. — Désolée, je n’ai pas eu le temps de me changer, et... — Aucune importance, nous ne sommes pas à un défilé de mode.Ce que j’ai à vous dire est plus important que la façon dont vous êtes habillée — Dieu du ciel ! Vous me faites peur ! Il parlait d’une manière que je me suis levé pour me souffler , sacré boss — Vraiment ? Asseyez-vous, vous ai-je dit.Savez-vous pourquoi je vous ai convoquée, mademoiselle ? — Pas du tout, non. Je me suis posé la question en montant, mais en vain. J’espère que vous n’êtes pas mécontent de mon travail, monsieur ? — Non, votre travail n’est pas en cause, mademoiselle. Au contraire, tout le monde s’en félicite. — Heureusement ! nous avons eu une assez bonne couverture médiatique pour l’ouverture du nouveau bar de l’hôtel . Avez-vous vu les coupures de presse que j’ai envoyées à votre bureau d’assinie ? et il m’est venu quelques idées de promotion : ainsi, nous avons contacté les organisateurs de l’exposition florale pour... D’un geste de la main, il coupe net mon enthousiasme. — Je ne vous ai pas fait monter ici pour parler décoration, mademoiselle. Ce dont je veux vous entretenir est plus personnel. Voyez-vous, j’ai montré votre contrat de travail à mes avocats. Je le regarde sans comprendre. — Vos avocats ? — Oui, et ils m’ont fait savoir qu’il était très rare qu’une décoratrice ait un contrat de travail à plein temps. En général, ce métier se pratique en profession libérale. — Mon cas est assez inhabituel, en effet, je dois mon statut à votre prédécesseur. — Vous parlez de Kader sow ? — Oui. Je n’oublierais jamais le bel sénégalais qui s’était montré si compréhensif quand moi-même j’étais au plus bas. C’était l’époque de mon retour à Abidjan et il me semblait avoir touché le fond. C’est alors que Kader m’ avait proposé ce qui m’a paru un cadeau du ciel : un job à plein temps m’assurant la sécurité matérielle, et dans lequel je m’étais lancée comme on s’accroche à une bouée de sauvetage. — Kader sow aimait ma façon de travailler, c’est pourquoi il m’a embauchée comme salariée du Lutetia. Cela me tranquilliserait, m’avait-il dit. Il s’est montré très... très bon. — C’est aussi un grand amateur de jolies femmes, et il est très riche — Excusez-moi, mais quelque chose m’échappe, monsieur : quel est le rapport entre mon contrat et la vie privée de M. sow ? —Vous ne voyez pas ? — Eh bien, je vais vous éclairer. Il se trouve que je me suis renseigné sur vous. Il semblerait que vous ayez une réputation de femme fatale, mademoiselle M’bra — Je... je ne sais pas de quoi vous parlez. — Vous en êtes sûre ?Je trouve étonnant, qu’un homme d’affaires aussi avisé que Kader ait consenti à vous signer un contrat permanent. On peut se poser la question, avouez-le, et beaucoup de gens en viendraient vite à la conclusion qui s’impose. — Eh bien, ils se tromperaient. — Il n’y a pourtant pas de fumée sans feu — On dit bien des choses, monsieur, mais elles ne sont pas toujours fondées. — Quoi qu’il en soit, M. sow appartient au passé, il m’a vendu son hôtel et est reparti vivre à Dakar . Or depuis son départ, vous êtes devenue très proche de mon jeune frère, m’a-t-on dit. — Vous voulez parler de Paul ? — Je n’ai qu’un frère, mademoiselle. Mon cœur battait très vite, mais je ne paniquerais pas, non ! Paul ne m’ avait pas dit que son frère était un vrai dictateur qui obtenait tout ce qu’il voulait sans se soucier des « dommages collatéraux », comme il disait ? Mais je lui tiendrait tête. — Et si ce que l’on vous a dit était vrai ? Fréquenter quelqu’un n’est pas un crime, il me semble ? — En effet, mais quand une jeune femme connue pour ne s’intéresser qu’à des hommes riches semble avoir jeté son dévolu sur mon petit frère, ça ne me fait pas très plaisir. — Ce sont vos avocats qui vous ont conseillé de me traiter de croqueuse de diamants, monsieur Diby ? — Vous perdez votre temps, mademoiselle, — Que voulez-vous dire ? — Inutile d’écarquiller vos beaux yeux ou de secouer vos mèches blonds : sachez seulement que mon frère Paul n’est pas à prendre. Vous pouvez déjà le laisser en paix et abandonner tout espoir. Si l’homme n’avait pas été aussi hautain et désagréable, J’aurais éclaté de rire avant de lui expliquer à quel point il se trompait. Car oui, je voyais très souvent Paul , mais notre relation était amicale, rien de plus. Oh ! bien sûr, un jour Paul m’avait fait des avances , comme il en faisait sans doute à toutes les femmes, mais je lui avais fait tout de suite comprendre que c’était sans espoir, et nous sommes restés bons amis. Je tenais à cette amitié au début, j’ y avais trouvé du réconfort dans mon moment de faiblesse des mon retour à Abidjan . Maintenant que j’ai recouvré mon équilibre, j’appréciais la compagnie de Paul et je m’’amusais beaucoup avec lui. Alors de quel droit ce tyran m’ ordonne de ne plus le voir ? — Paul est-il au courant de votre démarche ?Sait-il que vous prenez à sa place des décisions concernant sa vie privée ? Parce qu’il me semble que c’est à lui de décider de ses fréquentations. — Vous perdez votre temps avec lui, Paul n’est pas à prendre, et surtout pas par une femme comme vous. Je me raidis de nouveau, ce regard si dur m’effraye . Et puis, tout à coup, je comprend: je suis démasquée ! Mon passé me rattrapait ! — Quelqu’un comme moi ? — Pourquoi ne travaillez-vous pas sous votre nom de femme mariée ?. Est-ce délibéré ? Et pourquoi y a-t-il dans votre CV un vide correspondant à un certain nombre d’années ? Car vous vous appelez Amber Gore, n’est-ce pas ? Vous avez bien été l’épouse du chanteur federick gore? Oui, c’était la triste vérité, et ce passé sordide que j’avais espéré enterré à jamais revenait à me poursuivre. Comment avoir été assez naïve pour croire que le présent l’effacerait — Je ne me trompe pas, n’est-ce pas ? — Non. — Et votre ex-mari est mort d’une overdose. Alors dites-moi, madame Gore , vous êtes toxicomane aussi ?... J’étais choqué de ce que je venais d’entendre ..
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