Derrière le paravant de ma chambre, j'enfile la longue chemise de nuit blanche qui m'a été préparée. Je tremble un peu, en faisant le noeud qui couvre ma poitrine. Je prends le livre que j'ai caché dans mes affaires et relis une dernière fois quelques ligne du chapitre sur la naissance de l'intimité : "L'intimité, c'est créer la connivence. Partager ce que l'on ne peut partager avec d'autre. Donner à son partenaire le sentiment que l'on est seul au monde à ses côtés. Le toucher, avec avidité, lui montrer qu'il éveille du désir en nous. L'embrasser en savourant son goût, comme-ci vous dégustiez la plus exquise des pâtisseries (...) "
J'ai à peine le temps d'assimiler ce que je viens de lire, que j'entends la porte de la chambre s'ouvrir. Je regarde derrière le paravant et vois Johan, vêtu d'une longue chemise blanche lui arrivant au-dessus des genoux, il regarde autour de lui, faisant claquer la porte derrière lui. Je suis pétrifiée. Je ne sais pas comment je dois m'y prendre, pour mettre en pratique ce que j'ai lu. J'ai étudiée ce livre pendant les trois jours qui ont précédés ce mariage, il y a même des passages que je connais pas coeur, mais arriverai-je à faire ce qui m'est demandé ?
Je sors derrière le paravant et marche jusqu'au milieu de la pièce. Il m'observe avec un léger sourire, puis il avance vers moi. Instinctivement, je me recule. Comprenant que cela ne mènerait à rien de m'enfuir, je m'immobilise finalement, le laissant m'approcher. Quand il est devant moi, il m'attrape le bras violemment, surpris que je me laisse faire aussi facilement.
Johann : " Allez-vous, vous débattre? " demande-t-il, sur ses gardes.
Adélaïde : " Non. " répondis-je calmement.
Johann : " Vous allez donc vous laissez faire, sans mot dire? "
Adélaïde : " Non, plus. Je compte participer à nos ébats. " dis-je, surprise par la pondération de ma voix. Il me jauge avec méfiance puis défait le fil de ma chemise, laissant apparaître le haut de ma poitrine. Il glisse un main à l'intérieur et attrape un de mes seins. Je respire bruyamment, surprise par sa façon de me toucher. " Pourrais-je vous voir? " demandais-je, en posant ma main sur la sienne.
Il est étonné de ma requête, je le vois, mais il obtempère malgré tout. Il se recule et retire son vêtement, avant de le jeter à terre. Il est complément nu devant moi. Je ne peux détacher mes yeux de son corps. Je n'avais jamais vu un homme complètement déshabillé avant. Il ressemble à la statue d'Adonis que j'ai vu dans un des livres que possédait ma tante à Paris. Il est sublime de perfection, mon regard s'attardant sur sa verge déjà turgescente... je rougis devant l'impudeur que je lui ai imposé.
Johann : " Je veux te voir, aussi. " dit-il, d'une voix rauque. Je fais glisser le tissu de ma chemise sur mes épaules pour la laisser rejoindre le sol. Mais très vite, je referme mes bras sur ma poitrine pour me cacher. " Non. " dit-il, en les écartant. Il me regarde comme hypnotisé par ce qu'il voit. Sylvia avait raison, en cet instant j'ai le sentiment que je pourrais lui demander n'importe quoi... Prenant une profonde inspiration, je passe une main sur son torse pour le toucher... Je découvre cette sensation nouvelle de sa peau nu sous mes doigts. Il se laisse faire, appréhendant chacun de mes mouvements. Je diminue la distance qui nous sépare en me collant à lui, nos corps se touchant l'un l'autre, sa peau contre la mienne. Soudain, il m'attrape par les cheveux et me colle contre sa bouche. Je m'accroche à son cou et répond à son b****r. Il entrebâille ses lèvres pour glisser sa langue entre mes dents. Je l'accepte. Mettant en pratique le chapitre 1, sur le baiser... Quand il s'écarte de moi, essoufflé, il est perdu. " Tu as déjà embrassé un homme avant? "
Adélaïde : " Non. C'est la première fois qu'on m'embrasse. " répondis-je, timidement.
Il me colle à lui à nouveau et m'attrape par les hanches pour me porter jusqu'au lit. Il me dépose délicatement sur le matelas, et caresse mes jambes avant de s'allonger sur moi. Je sens son érection contre mon sexe, et me raidit quand je constate qu'il est aussi dure que de la pierre. Je passe une main entre nous pour le toucher. Il est surpris par mon geste, mais quand j'effleure le bout de son sexe, il soupir de contentement.
Johann : " Tu es curieuse... j'aime ça. "
Je retire ma main et la pose sur ses hanches. Il dirige sa verge en moi, et lorsqu'il me pénètre, je ne peux réprimer un cri de douleur. Il se baisse pour coller ses lèvres au miennes, et je l'embrasse désespérément pour oublier la brûlure qui m'écartèle. Je m'accroche à ses épaules, alors qu'il s'immobilise en moi. Il parsème mon visage de baisers afin de m'apaiser, voyant que j'essaye de mesurer ma souffrance. Je me détends légèrement constatant son intérêt pour mon bien être. Après quelques secondes, il entame de longs et doux vas et viens, et je m'habitue à la douleur qui peu à peu disparait pour laisser place à une sensation d'inconfort, teinté de volupté.
" C'est ça... regarde-moi... " dit-il, excité.
Voulant continuer à mettre en pratique mes découvertes littéraires, je commence à caresser son dos et à lever les hanches à sa rencontre, accueillant chacun de ses coups de reins. Il lève la tête et m'observe, excité par cette manoeuvre. Sa respiration se fait plus forte et il prend plus d'élan pour m'enfoncer dans le matelas quand il rentre en moi. Je gémis, surprise devant sa puissance et sans réfléchir je m'accroche à ses fesses pour l'encourager à continuer. Je sens qu'il ne se maitrise plus, car il m'attrape par la taille et accentue ses coups de boutoir avant de s'écouler en moi en un fulgurant o*****e. Ses spasmes me secouent par leur intensité et il s'écroule sur moi, épuisé par tout ses efforts. J'essaye de reprendre ma respiration, en regardant le plafond. Je suis encore bouleversée de ce qui vient de se passer... Il y a tant de choses qui se mélange dans mon esprit... je ne savais pas... je ne pensais pas plutôt, que je prendrais du plaisir moi aussi... cette constatation me secoue. Quant il relève la tête, son regard est empreint d'une certaine émotion et il essaye de déceler dans mes yeux quelque chose que j'ignore. Il passe un doigt sur mes lèvres et retient sa respiration.
" Il va falloir que tu sortes du lit... " dit-il doucement.
Adélaïde : " Quoi? " répondis-je, surprise.
Il descend du lit rapidement et prend ma chemise de nuit à terre avant de me la donner.
Johann : " Mets ça, et va derrière le paravent. Je dois faire rentrer les témoins. Je t'appellerai quand ce sera fini. "
J'attrape le vêtement qu'il me tend et l'enfile sur moi. Je pars au bout de la pièce, me cacher là où il me l'a demandé et attend, en regardant au travers d'un petit espace.
Il met sa chemise et part ouvrir la porte. Quatre hommes, d'une quarantaines d'années, pénètrent la chambre et se mettent autour du lit. Johann tire les draps pour les laisser les regarder avec attention. Ils parlent entre eux comme-ci il n'était pas là. Je le sens exaspéré et impatient. Au bout de plusieurs minutes n'y tenant plus, il s'adresse à eux.
Johann : " Vous avez pu constater qu'elle était vierge! Vous pouvez disposer à présent! " dit-il, froidement. Ils lui jette un regard circonspect, et quittent la chambre en lui faisant des courbettes. Il claque la porte derrière eux et retire sa chemise rapidement en la jetant à terre. "Tu peux revenir! " me crie-t-il.
Je sors de ma cachette et m'avance jusqu'à lui.
Adélaïde : " Qu'était-ce tout cela? " demandais-je, décontenancée.
Johann : " Ils doivent attester de votre virginité pour prouver que notre union à bien été consommée... " dit-il, en se postant devant moi. " D'ailleurs, si je n'avais pas vu cette tâche de sang de mes propres yeux, je pourrais en douter... qui vous a appris à bouger comme vous l'avez fait? À toucher comme vous le faites? " dit-il, avide de réponse.
Adélaïde : " Disons, que... j'ai décidée de répondre à votre ardeur. " mentais-je, pour le rassurer.
Il sourit avant de passer sa langue sur ses lèvres.
Johann : " Dieu à voulu que je vous épouse, afin que je me rende compte à quel point vous pouviez être intrépide, soit... je dois avouer, que je ne regrette pas du tout d'avoir dit votre nom à la vas vite, quand il fallu contenter mon père..."
Adélaïde : " Est-ce... ce que vous vouliez de moi? " demandais-je, soucieuse.
Johann : " Non, mais c'est ce que j'espérais... et vous avez été au-delà de mes espérances." avoue-t-il, étonné. " Embrassez-moi. " dit-il, soudain. " Embrassez-moi, comme vous l'avez fait. "
Je passe ma main sur sa joue et m'approche de sa bouche avant de poser délicatement mes lèvres sur les siennes et de lui affliger une douce meurtrissure. Il passe sa main dans mes cheveux, savourant notre éteinte. Quant il s'écarte de moi, ses yeux son incandescent, et je comprends que son désir à été réveillé.
Adélaïde : " Encore? " dis-je essoufflée.
Il me prend par la main et m'emmène jusqu'au lit où il me prend un nouvelle fois.