Je feins de ne pas avoir vu la photo, rends son cartable à Tom sans rien dire et reprends le chemin de la sortie, les yeux embués de larmes. Une petite fille au visage de poupée se poste alors devant moi. « Ne pleurez pas, Madame. C’est une bonne école et les maîtresses sont gentilles. Tout va bien se passer. Ma maman, avant, elle pleurait tout le temps aussi. Maintenant ça va, parce qu’elle sait qu’ici je suis bien. Au revoir, Madame ! Bonne journée ! » La petite fille s’éclipse aussi vite qu’elle m’est apparue pour aller se ranger dans la même file que Tom. Je viens de faire la connaissance d’Ariane. La sonnerie qui retentit m’oblige à quitter la cour. J’aperçois toujours Tom au loin et lui adresse quelques grands signes de la main. Mais il ne me regarde déjà plus, trop occupé à discu


